Le canton de Genève s'achemine vers une réélection tacite d'Olivier Jornot au poste de procureur général. A moins de deux semaines du dépôt des listes, aucun autre parti n'a présenté de candidat pour l'élection du 26 avril prochain. Les Verts et le MCG jettent carrément l’éponge.
L’actuel procureur général genevois Olivier Jornot se dirige vers une réélection tacite à son poste qu'il occupe depuis 2012. Le candidat PLR est le seul candidat déclaré à moins de deux semaines de l’échéance du dépôt des listes. Intéressés par le poste, les Verts renoncent finalement à présenter un candidat, a appris la RTS.
La décision a été prise lundi soir lors du comité du parti écologiste. Et elle est lourde de symboles, car ils ont été parmi les plus actifs à essayer de trouver la perle rare, une femme de préférence, qui aurait pu affronter le redoutable Olivier Jornot.
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Les écologistes ont pourtant le vent en poupe depuis les dernières élections fédérales. Ils auraient pu surfer sur le
des activistes vaudois pour le climat qui avaient occupé une succursale du Crédit Suisse, mais leurs recherches de papables se sont conclues par un échec.
Le MCG aurait bien voulu Poggia
Ils ne sont, d'ailleurs, pas les seuls à avoir jeté l'éponge. Le MCG a également indiqué mercredi à la RTS qu'il arrêtait de chercher un candidat, alors qu'il avait pourtant sollicité discrètement de multiples personnalités pour tenter de concurrencer Olivier Jornot. Le parti est même allé jusqu'à sonder son propre conseiller d'Etat, Mauro Poggia. En vain.
De son côté, Ensemble à gauche ne tire pas définitivement la prise, mais ne se fait plus guère d'illusion. En 2014, la formation avait présenté Pierre Bayenet à la surprise générale, mais ce dernier s'est lancé dans la course à la mairie de Genève. La gauche de la gauche n'a donc plus personne à faire valoir. Même chose pour le Parti socialiste, le PDC et l'UDC, qui n'ont reçu aucune postulation et n'entendent donc pas, à ce stade, proposer de candidat.
Revirement surprise d'Yves Bertossa
Historiquement, il n'est pas rare qu'une élection tacite du patron du Ministère public ait lieu à Genève, même si, en théorie, il doit être élu par le peuple. Cependant, un ensemble de facteurs expliquent cette désaffection inattendue pour un poste pourtant prestigieux. D’abord, le poste est réservé à des profils bien particuliers. Il n'existe qu'un panel restreint de personnes à disposition. Parmi elles, certaines n'ont pas eu l'envie, pas eu la disponibilité, ou eu la crainte de se présenter. C'est ce qui a constitué le plus grand frein chez les Verts ou au MCG.
Il y a aussi ceux qui étaient intéressés à mener campagne, mais sans avoir fondamentalement envie d'être élus. Enfin, un revirement a surpris à gauche, celui de l'outsider socialiste Yves Bertossa, actuel premier procureur. Sa décision de renoncer à briguer le poste en novembre a obligé la gauche, et notamment les Verts, à improviser et à se mobiliser sur le tard. Probablement trop tard.
Raphael Leroy/vic
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