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Les HUG créent une consultation pour les femmes enceintes qui fument

Nouvelle aide pour les femmes enceintes fumeuses
Nouvelle aide pour les femmes enceintes fumeuses / L'actu en vidéo / 2 min. / le 28 mai 2019
Une femme sur sept fume en période de grossesse. Les Hôpitaux Universitaires de Genève ont donc lancé début mai une consultation spécialisée unique en Suisse. Le but: conseiller les femmes enceintes qui voudraient arrêter ou diminuer leur consommation de tabac.

Les futures mères ou celles qui ont récemment accouché sont encadrées dans leur sevrage tabagique par une équipe de sages-femmes formées en tabacologie. La consultation se passe dans le cadre de la maternité des HUG, en collaboration avec le Centre d’information et de prévention du tabagisme (CIPRET).

Jean-Paul Humair, médecin tabacologue aux HUG et directeur du centre d'information et de prévention du tabagisme reconnaît dans le 12h30 que le chiffre de 14% de femmes enceintes qui fume, issu d'une étude de Haute école de santé de Genève, "inquiète", et que cette pratique peut avoir "pas mal de conséquences sur les enfants ou les foetus". Le spécialiste estime toutefois que "c'est un chiffre qui est probablement légèrement en baisse depuis quelques années, mais qu'il n'y a pas encore de chiffres très précis en Suisse".

Pour Jean-Paul Humair, le nombre élevé de femmes fumant pendant la grossesse est la conséquence d'un "problème de prévention, au sens très large, dans l'ensemble de la Suisse et du monde développé".

>> L'interview de Jean-Paul Humair dans le 12h30 :

Chaque année, la cigarette tue 3000 femmes en Suisse, un chiffre qui pourrait augmenter de 60% dans les cinq ans à venir. [Raphye Alexius]Raphye Alexius
Une femme enceinte sur sept fume, selon un rapport des HUG: interview de Jean-Paul Humair / Le 12h30 / 5 min. / le 28 mai 2019

Pour y faire face, il insiste sur l'importance d'"offrir ce service dans le lieu où les personnes sont suivies", comme ici dans le cadre de la maternité des HUG. Jean-Paul Humair cite notamment des "techniques de motivation, personnalisées", voire, "parfois une substitution nicotinique" si la personne est particulièrement dépendante. "L'arrêt total est l'option idéale, c'est même ce qu'on vise. Mais parfois, il faut passer par une phase de réduction pour y arriver", souligne-t-il.

Jean-Paul Humair se dit satisfait de la fréquentation des trois journées de consultation qui ont eu lieu jusqu'à présent. "Les plages de consultation sont bien remplies, et il y a même des femmes qui sont revenues en suivi.

En Suisse, une femme enceinte sur sept fume.
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Grossesse et tabac, ouverture dʹune consultation aux HUG / CQFD / 7 min. / le 29 mai 2019

>> L'éclairage de CQFD:

Propos recueillis par Yves Zahno/jvia

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