La police genevoise adapte son équipement aux nouvelles menaces
Gilets pare-balles sophistiqués ou fusils d'assaut: la police cantonale genevoise a présenté jeudi son nouvel équipement. C'est une conséquence des actes terroristes qui ont visé l'Europe ces dernières années.
Comme d'autres polices cantonales, la police genevoise a mené une réflexion depuis les événements de 2015 - tant sur le matériel de protection que sur l'armement. Elle a décidé notamment de s'équiper avec des fusils d'assaut, l'arme jugée la mieux adaptée pour répondre à des menaces de type terroriste.
Elle a opté pour des armes de calibre 5.56, le même que l’armée. "Cela permet au collaborateur de garder une distance de sécurité entre l'adversaire et lui, à savoir un engagement qui peut être au-delà de 80 mètres", explique le capitaine Pascal Brahier, suppléant au chef de Police secours, dans le 12h45 de la RTS.
Les 1200 agents de terrain de la police cantonale seront formés à l'utilisation de cette nouvelle arme d'ici la fin de l'année.
Evoluer par rapport à la menace
En Suisse romande, seules les polices neuchâteloise et jurassienne ne sont pas encore équipées de fusils d'assaut. Mais la police genevoise refuse de parler de militarisation des forces de l'ordre.
"On doit évoluer par rapport à la menace, qui n’est plus du tout la même qu'avant", souligne Pascal Brahier. "Les armes engagées du type fusils d'assaut vont être réservées à une certaine typologie d'événements - tuerie de masse ou tireur isolé."
En plus des nouveaux fusils d’assaut, la police cantonale genevoise a également renouvelé ses modèles de pistolets mitrailleurs et fait l'acquisition d'un nouvel équipement de protection. Le coût total de ce nouveau matériel se monte à 2,9 millions de francs.
Théo Jeannet/oang
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