Les policiers municipaux genevois annoncent une grève dès le 25 février

Le travail des agents municipaux, les APM, a beaucoup évolué en une décennie. Ils patrouillent désormais plus tard en fin de semaine.

Ils ont aussi plus de responsabilités: ils sont par exemple habilités à verbaliser les détenteurs de drogues. Mais cette évolution de la profession n'est pas reconnue, selon Damien Menetrey, président du Syndicat des polices municipales genevoises.

Il pointe l’inertie du Département de la sécurité, chapeauté par Guillaume Barazzone: "En 2016, un premier préavis de grève avait été annoncé, puis suspendu suite à une entrée en négociations. Mais nous voyons qu'aujourd'hui rien n'a avancé. Dès lors, nous avons réactivé et validé cette grève pour faire comprendre au Conseil administratif qu'il devait tout simplement arrêter de prendre les APM en otage."

Plusieurs partis soutiennent les APM

Guillaume Barazzone répond que l'Exécutif a déjà approuvé le principe d'octroi d'une classe supplémentaire pour les policiers municipaux. Du côté du Parlement de la ville, plusieurs partis soutiennent les APM. Le PLR a déposé une motion. C'est le cas aussi des Verts, qui se sont associés au MCG.

Uzma Khamis Vanini, cheffe du groupe des Verts en Ville de Genève, explique qu'il faut réévaluer un certain nombre de choses: "Tout d'abord la pénurie, il n'y a pas assez de monde formé sur le terrain", et que l'ajout de nouvelles tâches au cahier des charges doit être accompagné d'une réévaluation de la rémunération.

Les modalités de la grève de ces policiers municipaux seront détaillées avant la fin de la semaine.

Pauline Rappaz/ebz