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Certains dossiers du Grand Conseil sont bloqués par l’affaire Maudet

Le Grand Conseil genevois siège à l'Union internationale des télécommunications pendant la rénovation de l'Hôtel-de-Ville (image d'illustration). [Keystone - Martial Trezzini]
L'affaire Maudet ralentit les travaux du Grand Conseil genevois / La Matinale / 2 min. / le 22 janvier 2019
L'affaire Maudet perturbe le travail parlementaire genevois, non seulement parce que de nombreux textes ont été déposés à ce sujet, mais aussi parce que certains dossier portés par le magistrat ne trouvent plus de majorité politique.

Le jeu politique est évidemment en cause dans certains de ces blocages. La gauche ne va pas se priver de monter au créneau pour dénoncer la rupture de confiance. Mais même au sein du PLR, certains députés s'inquiètent de cette crise majeure.

La future prison des Dardelles, un projet porté par le magistrat, a subi un vrai coup de frein au Parlement l'an dernier. Autre dossier épineux, le fameux projet Pré-du-Stand qui prévoit des aménagements publics, un projet dans lequel est impliqué le groupe Capvest du promoteur d'origine libanaise prévenu dans la procédure pénale à l'encontre de Pierre Maudet.

Des blocages politiques dénoncés

Le député PLR Serge Hiltpold dénonce les blocages politiques: "Ce projet de loi a été voté en commission des Travaux, j'en suis le rapporteur de majorité, avec des majorités "fébriles", puisqu'il y a eu des abstentions de certains groupes parlementaires et de certains députés, notamment liées à cette suspicion qui tournait autour du dossier." Et d'estimer que la situation peut s'inverser, "même si on a vu qu'il n'y avait pas du tout de malversations, que l'Etat n'était pas lésé dans ce dossier". Pour le député, il y a un "risque politique lié à cette affaire".

Car avec le mensonge, la confiance est rompue pour bon nombre de députés: "Je rappelle simplement que le magistrat a été auditionné dans une commission parlementaire de contrôle de gestion devant quinze commissaires et n'a pas dit la vérité. Les propos sont toujours difficiles ensuite à croire. Dans d'autres dossiers, une bonne partie des parlementaires n'ont plus confiance."

Mais on l'a vu avec l'Assemblée du PLR la semaine dernière, ils sont encore nombreux au sein du parti à accorder leur soutien au magistrat et à estimer que les institutions ne souffrent pas de cette crise.

Sylvie Belzer/ebz

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