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Un moniteur genevois poursuivi pour avoir abusé sexuellement de fillettes

Un moniteur bénévole de Caritas Jeunesse a été mis en prévention par le Ministère public genevois pour pornographie et pour actes d'ordre sexuel avec des enfants. Les faits se seraient déroulés entre 2011 et 2018 lors de camps de vacances en Suisse et en France.

Le prévenu a été entendu par la justice peu avant Noël, selon les informations révélées lundi par la Tribune de Genève.

L'homme, âgé aujourd'hui de 35 ans, aurait procédé à des attouchements sur une vingtaine de fillettes de 4 à 11 ans, lors de camps à Genève, mais aussi dans les cantons de Vaud et du Valais, ainsi qu'en France. Le moniteur aurait également filmé certains de ces actes sexuels pour les diffuser sur des forums à caractère pédophile.

Sur le plan pénal, l'enquête se poursuit: l'homme a admis la plupart des faits et se trouve en détention provisoire, mais le procès ne devrait pas avoir lieu avant quelques mois.

Choc et tristesse chez Caritas

Interrogée dans le 12h30 de la RTS, la présidente de Caritas Jeunesse, Manuela Marti se dit ébranlée et très attristée par la situation.

"Malgré toute la vigilance que nous mettons en place, et les moniteurs chevronnés qui sont partis en camp avec lui (tous les responsables de camp étaient ou des animateurs socio-culturels, ou des éducateurs spécialisés), visiblement ce moniteur avait mis en place des stratégies afin de dépasser les limites imposées par l'institution", regrette-t-elle.

"Parmi plusieurs institutions concernées, Caritas Jeunesse a été la première à suspecter les abus de la personne incriminée dans le cadre de cette affaire", écrit encore l'institution dans un communiqué. Caritas salue d'ailleurs "le courage d'une jeune participante qui fut témoin d'un comportement inadéquat" et dont les parents ont alerté les personnes compétentes.

Vers une formation obligatoire

Caritas Jeunesse annonce pour 2019 la mise en place, en collaboration avec l'association Espace de soutien et prévention abus sexuels (ESPAS), d'une formation obligatoire pour sensibiliser à la thématique, ainsi que l'obligation de présenter un extrait de casier judiciaire spécial.

Tania Sazpinar/jvia

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