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Des députés fribourgeois demandent la fermeture de la Prison centrale

La prison centrale à Fribourg, d'où le détenu s'est échappé début septembre. [Keystone - Marcel Bieri]
La prison centrale à Fribourg, d'où un détenu s'est échappé début septembre. - [Keystone - Marcel Bieri]
En raison de lacunes de sécurité, près de 60 députés fribourgeois ont demandé au Conseil d'Etat la fermeture de la Prison centrale à Fribourg, et la création d'un centre judiciaire complet.

Dévoilé lundi, le postulat a été déposé le 14 février par la commission de justice du Grand Conseil. Le Conseil d'Etat a cinq mois pour rendre un rapport.

Les postulants proposent de créer un centre judiciaire pouvant réunir une prison pour la détention préventive, le Ministère public et le Tribunal des mesures de contraintes. Selon eux, il faut mettre fin à une "situation inadmissible tant du point de vue judiciaire que de coexistence avec les habitants".

Une évasion met en lumière des lacunes

Le Conseil d'Etat lui-même avait évoqué en 2015 l'idée de la remplacer, à long terme, par une prison moderne en périphérie. Mais, l'automne passé, un détenu dangereux a pu s'échapper au moyen de draps noués. Un rapport a montré des lacunes liées entre autres au bâtiment et aux équipements techniques.

>> Voir aussi : Un des auteurs présumés de l'assassinat de Frasses s'est évadé à Fribourg

De plus, le nouveau régime des sanctions entré en vigueur cette année rétablit les courtes peines privatives de liberté. "Il y a fort à parier que le manque de places de détention s'accentuera encore davantage", prévoient les auteurs du postulat.

ats/mh

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Prison au centre-ville de Fribourg jugé problématique

La Prison centrale, située dans la Basse-Ville de Fribourg, est la seule du canton destinée à la détention avant jugement. L'emplacement urbain de cette prison est problématique en soi, jugent les postulants.

Par exemple, des prisonniers invectivent, depuis leurs fenêtres, le personnel d'un accueil extrascolaire ouvert récemment dans le bâtiment d'en face. Il semble que des prisonniers communiquent plusieurs fois par semaine avec des connaissances postées de l'autre côté du mur.