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"Il faut rapidement tourner la page" dans l'affaire Marie Garnier

L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Georges Godel, conseiller d'Etat fribourgeois
L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Georges Godel, conseiller d'Etat fribourgeois / La Matinale / 9 min. / le 24 novembre 2017
Le futur président du Conseil d'Etat fribourgeois Georges Godel dit vouloir "s'attacher à construire la cohésion" après la démission de la Verte Marie Garnier. Il réfute un manque de soutien à la ministre en difficulté.

"C'est regrettable quand il y a une affaire comme celle des dernières semaines. Mais comme membre du gouvernement, il faut rapidement tourner la page", souligne Georges Godel, invité vendredi de La Matinale de La Première. L'élu PDC, actuellement directeur des finances cantonales, dit vouloir "s'attacher à construire la cohésion".

Il reste pourtant encore six mois jusqu'au départ de Marie Garnier."Je vous rassure, ça fonctionne très bien. Les dossiers doivent être traités, on ne peut pas prendre du retard. L'intérêt du canton est supérieur", insiste-t-il.

Le dossier de la préfecture de la Sarine repris

Interrogé sur le peu de soutien exprimé publiquement à la ministre en difficulté, Georges Godel rétorque que "le gouvernement a amené son soutien dans ce dossier, dans la mesure où il a discuté du problème de la préfecture de la Sarine. En accord avec Madame Garnier, il a été repris par le président actuel".

Il n'y a pas de problème avec la personnalité de Marie Garnier.

Georges Godel, conseiller d'Etat fribourgeois en charge des finances

En 2015, au moment où Marie Garnier accédait à la présidence du Conseil d'Etat, le président du PDC fribourgeois André Schoenenweid lui avait notamment reproché ses "maladresses" et son "manque de préparation".

"Chaque membre du gouvernement a sa manière de travailler et de diriger. On doit créer une équipe avec les différentes personnalités", répond Georges Godel, interrogé sur le ressenti au sein du gouvernement. Il souligne toutefois que pour lui, il n'y a "pas de problème avec la personnalité de Marie Garnier".

Le canton de Fribourg devra donc élire un nouveau conseiller d'Etat. "L'important, c'est d'avoir quelqu'un qui puisse se fondre dans un collège, au-delà des partis", estime le grand argentier. Souhaite-t-il remplacer la ministre verte par un élu bourgeois? "Cela m'est parfaitement égal, pourvu qu'il ait la volonté de faire avancer le canton", répond Georges Godel.

Propos recueillis par Romain Clivaz

jvia

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Fribourg face au défi démographique

Les projections les plus optimistes font état d'une augmentation de 150'000 habitants dans un canton qui compte actuellement 300'000 habitants.

Pour Georges Godel, grand argentier fribourgeois, la mobilité est l'un des piliers du développement fribourgeois. Il ajoute que 20% d'investissements supplémentaires seront faits dans les transports publics en 2018.

Le canton de Fribourg ne risque-t-il pas de devenir un simple dortoir? Pour Georges Godel, l'objectif est de se "faire sa place entre l'Arc lémanique, Berne et Zurich" par la mise en place d'une "politique d'innovation". Il insiste sur le fait de renforcer le "rôle de pont" du canton, bilingue, "qui sait se placer entre deux pôles".