Le procureur général fribourgeois fait recours contre les activistes anti-Black Friday
Le recours du procureur Fabien Gasser contre la décision du Tribunal cantonal de fin novembre dernier concerne sept personnes sur les 30 activistes à l’origine des troubles. Il s'agit de celles qui avaient bloqué l’entrée principale du centre commercial afin d’empêcher le passage des clients, allant jusqu’à s’enchaîner à des caddies.
Fabien Gasser estime que dans leur cas, il y a bien eu des infractions de contrainte. L'information, parue il y a quelques jours dans La Liberté, a été confirmée par la greffière et porte-parole du Ministère public.
En revanche, le procureur général du canton de Fribourg n'a pas recouru contre l’acquittement pour les actes commis sur le domaine public et qui n’ont pas fait l’objet d’une demande d’autorisation.
Procès très médiatique
Pour rappel, les militantes et les militants avaient été condamnés en première instance par le juge de police de la Sarine en juin 2021. Celui-ci avait prononcé des peines pécuniaires allant jusqu'à 400 francs, confirmant ainsi les ordonnances pénales rendues par le Ministère public. Le procès, très médiatisé, s'était déroulé dans une grande salle du Forum Fribourg à Granges-Paccot.
>> Lire : Le Tribunal cantonal fribourgeois acquitte en appel 27 activistes du climat
A fin novembre dernier, saisi d’un recours des militants, le Tribunal cantonal avait inversé la tendance et suivi les arguments de la défense. Celle-ci avait alors notamment mentionné le droit de réunion et la liberté d’expression, garantis par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).
Les juges cantonaux ont également estimé que les activistes qui s’étaient enchaînés à des caddies ne pouvaient pas être condamnés pour contrainte dans la mesure où d’autres accès au centre commercial restaient accessibles durant l’action.
ats/jop
Salles de classes occupées à Zurich
Environ 80 activistes du mouvement pro-climat "End Fossil: Occupy" occupent mardi six salles de classe d'un gymnase zurichois pour y organiser des débats. Tous les cours ont lieu malgré tout, et les élèves qui prennent part aux discussions dans les salles occupées sont considérés comme absents, selon le directeur de l'établissement.
L'action se tient dans le gymnase du quartier Enge. L'ampleur de l'occupation est "gérable", souligne le directeur. La plupart des salles de classe ne sont pas touchées. La police municipale est au courant de l'action. Elle laisse, pour l'instant, libre cours aux activistes
Tricot et crochet
Outre la protection du climat, d'autres thèmes figurent au programme des discussions organisées par les activistes, dont les questions liées aux genres et au système d'éducation. En soirée, les militants entendent organiser un atelier de tricot et de crochet. Mercredi, ils souhaitent inviter sur place la ministre zurichoise de l'éducation Silvia Steiner.
La semaine dernière, d'autres activistes de la protection du climat avaient occupé un gymnase à Bâle. Ils ont alors exigé un "système éducatif écologique et social" qui considère le climat comme une branche d'enseignement à part entière.