Avec la plateforme Fri-Memoria, la mémoire fribourgeoise s’ouvre aux esprits curieux
Jusqu’il y a peu, la probabilité de poser les yeux sur la collection de dessins de l'architecte fribourgeois du XIXe siècle Charles de Castella était presque nulle. C’est précisément pour rendre son accès plus aisé que la BCU a développé la plateforme Fri-Memoria.
Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Dans cette mémoire fribourgeoise accessible en un clic, on trouve de tout: les œuvres du compositeur Joseph Bovet et du groupe de rock Young Gods, des vieux plans militaires, les collections du Fribourg Illustré, des interviews réalisées par Radio Fribourg ou encore des spots publicitaires du réalisateur René Bersier.
"Il y a des choses très vieilles", indique Romain Jurot, le chef du service des manuscrits, incunables et archives de la BCU. Par exemple des manuscrits médiévaux, illustre-t-il.
Collaborations avec d'autres institutions
La plateforme Fri-Memoria doit éviter que ces documents relatant la vie du canton de Fribourg soient réservés aux seuls initiés. Elle doit aussi permettre des collaborations avec d’autres institutions.
"Nous avons pris une solution liée à de l'open source, qui permet aussi d'avoir une collaboration avec d'autres institutions. Cette plateforme est utilisée par exemple par la Ville de Fribourg et les Archives de l'Etat de Vaud", explique Vincent Decorges, chef du secteur des technologies du web et de l'infrastructure informatique de la BCU.
Visite sur place parfois nécessaire
Fri-Memoria fonctionne comme un moteur de recherche classique. Mais attention: si l’utilisateur averti a désormais connaissance de l’existence d’un document, il ne pourra pas forcément y accéder.
"On a déjà accès aux descriptions des documents des fonds des collections. Après, on a accès depuis la maison à un certain nombre de documents qui sont numérisés. A cause des droits, pour certains documents, on doit venir travailler à un poste sécurisé à la BCU", détaille Silvia Zehnder-Jörg, la cheffe du secteur des collections fribourgeoises et des activités culturelles.
Le travail de numérisation se poursuit. La bibliothèque dispose déjà de plus de cent térabytes de données, une infime partie de tout ce qui existe.
Nicolas Beer
Adaptation web: ami avec ats