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Un chien pour réduire le niveau de stress des patients de l'Hôpital fribourgeois

Depuis six mois, un labrador a rejoint l’équipe de physiothérapeutes de l’hôpital fribourgeois.
Depuis six mois, un labrador a rejoint l’équipe de physiothérapeutes de l’hôpital fribourgeois. / 12h45 / 2 min. / le 24 novembre 2021
L’Hôpital fribourgeois (HFR) fait figure de pionnier en matière de zoothérapie. Depuis six mois, un labrador a rejoint l’équipe des physiothérapeutes de l'hôpital de Riaz. La pratique reste relativement rare en milieu hospitalier, alors que les bénéfices sont multiples et les contraintes plutôt limitées.

Ce jour-là, Dubaï, un labrador de trois ans qui a intégré l’équipe des physiothérapeutes de l’hôpital de Riaz (FR), connaît sa mission sur le bout des pattes. Comme la récompense qui l'attend ensuite.

La présence du chien permet d'augmenter la motivation des patients tout en réduisant leur niveau de stress, comme le confirme Eliane Piller, sujette à des problèmes d'équilibre. "Je suis tombée cinq fois cette année. Avec Dubaï, ça me donne la force de ne pas tomber", a-t-elle expliqué mercredi dans le 12h45 de la RTS.

Cinq patients par jour

En moyenne, Dubaï participe aux thérapies de cinq patients par jour, entrecoupées de phases de repos. C’est sa maîtresse qui a convaincu l’hôpital et ses collègues de se lancer dans l’aventure il y a de cela six mois.

"La première question que je pose à mes patients, c’est s'ils aiment les chiens et s'ils sont intéressés à faire deux ou trois exercices avec Dubaï", souligne Valérie Currat, physiothérapeute à l'hôpital de Riaz et maîtresse de Dubaï. "Les limites, c’est l’intérêt du patient; autrement, il n’y a pas tant de limites que ça. Il faut juste avoir un œil sur Dubaï et beaucoup de prudence avec le patient."

Pratique répandue aux USA

De nombreuses études confirment les bienfaits du travail avec les animaux. Les intégrer dans les thérapies en milieu hospitalier est d'ailleurs une pratique très répandue aux Etats-Unis.

En Suisse, elle reste beaucoup plus rare alors que les contraintes sont très limitées, comme l'explique André Laszlo, médecin-chef du service de gériatrie au HFR de Riaz. "Il faut des thérapeutes qui aiment travailler avec les chiens. C’est essentiellement ça. Il faut aussi avoir un chien bien dressé pour travailler avec les patients âgés en l’occurrence, car il s’agit d’un service de gériatrie."

La thérapie assistée par un chien amène des bénéfices sur plusieurs niveaux. Sur les plans physique et sensoriel, mais également aux niveaux cognitif et psychologique.

Nicolas Beer/fgn

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