Publié

Les collégiens fribourgeois devront apporter leur ordinateur en classe

Le Grand Conseil fribourgeois souhaite que les collégiens apportent leur propre ordinateur en classe. [KEYSTONE - URS FLUEELER]
Les collégiens fribourgeois devront apporter leur ordinateur en classe. / Le Journal horaire / 29 sec. / le 12 février 2021
Le Grand Conseil fribourgeois a rejeté nettement vendredi une motion populaire demandant un gel pour trois ans du projet d'introduire des ordinateurs personnels en classe du degré secondaire II.

La motion populaire, déposée il y a un an par le mouvement pour la Grève du climat Fribourg, a été refusée par 61 voix contre 28 et 8 abstentions. Elle voulait instaurer un moratoire de trois ans à l'introduction du projet de système AVEC (pour "apportez votre équipement personnel de communication").

Le texte a provoqué une avalanche d'interventions. Certains députés ont relevé qu'un moratoire causerait trop de retard, l'école ne devant pas échapper à la numérisation. André Schneuwly (parti des électeurs libres) s'est étonné de la frilosité de ces élus, alors que "la plupart utilisent des ordinateurs dans cette salle."

Dépendance aux écrans

D'autres députés, en particulier des enseignants, se sont interrogés sur la pertinence du projet et sur la dépendance aux écrans en général. "L'outil informatique n'est pas la panacée", a relevé le chrétien-social Benoît Rey. "C'est un peu comme acheter une voiture sans avoir le permis", a ajouté Kirthana Wickramasingam (PS).

Le conseiller d'Etat Jean-Pierre Siggen, en charge de l'instruction publique, s'est opposé à la motion. "Le système ne constitue ni une révolution ni une lubie", a-t-il insisté, rappelant que 58% des 138 gymnases de Suisse étaient déjà passés à ce système. Au-delà, le projet a pris du retard, mais moins qu'avec le moratoire.

>> Lire aussi : Le projet d'ordinateurs personnels au collège est contesté à Fribourg

Deux ans de retard

Mi-janvier, le Conseil d’Etat a en effet fait connaître sa volonté de revoir son concept pour l’intégration des technologies de l’information et de la communication. Un souhait qui implique de repousser à nouveau l’introduction du concept à l’année scolaire 2022-2023, soit avec deux ans de retard.

Initialement, le gouvernement voulait une introduction lors de la rentrée de 2020. Ce qui avait suscité le lancement de la motion populaire. Sachant que traiter un instrument parlementaire de ce type prend plusieurs mois, l'exécutif cantonal avait décidé de reporter l’arrivée du concept d’une année, soit à la rentrée 2021.

ats/jpr

Publié