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Le canton de Fribourg va faire face à une pénurie d'enseignants

Une salle de classe vide (image d'illustration). [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]
La réforme de la caisse de pension à Fribourg a provoqué un boom de retraites anticipées / Le 12h30 / 2 min. / le 3 février 2021
La réforme de la caisse de pension des employés de l'Etat de Fribourg a provoqué un boom des retraites anticipées chez les enseignants. Au total, 150 personnes vont manquer ces prochaines années.

Les Fribourgeois ont largement accepté la réforme des retraites des fonctionnaires en novembre dernier. Comme l'ancien régime s'avère plus avantageux que le nouveau, cette décision a provoqué une flambée des retraites anticipées.

Un phénomène particulièrement marqué dans le corps enseignant, où deux vagues de départs ont eu lieu, explique le conseiller d'Etat Jean-Pierre Siggen.

"Une vague a eu lieu en 2018-2019 parce qu'il était annoncé qu'en 2021 la nouvelle réglementation de la caisse de pension entrait en vigueur. On a réussi à la repousser en 2022. Donc on a eu cette année une deuxième vague d'enseignants qui sont partis à la retraite anticipée", déclare l'élu en charge de l'instruction publique.

"Une situation très difficile"

Selon l'ancien régime, les enseignants fribourgeois peuvent partir à la retraite dès 58 ans. Avec environ 150 départs de plus, ils sont nombreux à en avoir profité.

Fribourg doit donc recruter des enseignants de toute urgence. L'hémorragie débouche sur une pénurie que le canton s'efforce de combler en formant plus de jeunes professeurs. L'Etat manquera toutefois cruellement d'enseignants ces deux prochaines années scolaires.

"On est dans une situation très difficile. On sera plus restrictifs avec les congés non payés. On pousse à augmenter le taux d'occupation qui est actuellement de 50%, on travaille beaucoup à temps partiel. Il y a quand même déjà plus de jeunes qui viennent. Ensuite, il y aura un travail avec la HEP pour trouver avec des étudiants des possibilités de remplacements à court terme pour une durée limitée", explique Jean-Pierre Siggen.

Fabrice Gaudiano/gma

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