Mandaté par le Service de l'environnement du canton de Fribourg, un bureau d'ingénieurs évalue à sept tonnes la réduction nécessaire des apports pour assurer la qualité des eaux du lac. Pour y parvenir, il préconise l'installation d'une filtration supplémentaire sur les futures stations d'épuration (STEP) régionales et des pistes de mesures pour la zone agricole.
Mesures encore insuffisantes
Les mesures prises jusqu'à ce jour ont divisé par dix la teneur en phosphore, mais cela n'a pas permis d'assurer un taux d'oxygène suffisant durant toute l'année. Le rapport et les recommandations seront présentés et discutés avec les milieux concernés, a indiqué mercredi l'Etat de Fribourg.
Sur la base d'une modélisation, l'étude de ce bureau d'ingénieurs montre que le flux de phosphore biodisponible vers le lac de Morat se monte actuellement à 18 tonnes par an en provenance d'apports diffus (60%), des STEP (28%), des réseaux d'évacuation des eaux (7%) et des dépositions atmosphériques (5%).
Cette situation provoque une croissance excessive des algues qui génèrent une baisse en oxygène dans l'eau et peut conduire à une asphyxie des écosystèmes aquatiques.
ats/oang