Le chantier pharaonique, dont les travaux ont déjà commencé, se transforme actuellement en terrain vague. Pour rappel, la Direction de l'aménagement, de l'environnement et des constructions (DAEC) avait approuvé le Plan d'aménagement local en se basant sur une ancienne législation, moins restrictive en matière de construction.
Le 21 octobre dernier, les juges du Tribunal fédéral de Mon-Repos ont donné tort à la DAEC, estimant qu'il fallait appliquer dans le cas présent la nouvelle loi entrée en vigueur en 2018.
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"L'avenir d'Avry-Centre est totalement compromis par la décision rendue par le canton. Le nouveau plan directeur cantonal empêchera purement et simplement sa réalisation", explique David Ecoffey, avocat de certains opposants à la réalisation du centre commercial, qui devait aussi accueillir une piscine et une gare.
La gare, symbole d'espoir?
Interrogée, la société Avry-Centre SA, qui est à l'origine du projet, refuse de prendre position dans la mesure où elle n'a pas encore été formellement informée de la révocation du Plan d'affectation local.
Quant au directeur cantonal de l'aménagement, le socialiste Jean-François Steiert, il estime que la gare prévue dans la planification pourrait sauver l'ensemble du projet immobilier.
Toujours est-il qu'Avry-Centre est un exemple parmi d'autres des conséquences de l'arrêt du Tribunal fédéral. D'autres projets pourraient connaître les mêmes difficultés dans un futur proche.
Maurice Doucas/jfe