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Le Conseil d'Etat fribourgeois appelle à soutenir la réforme des pensions

Le Conseil d'Etat fribourgeois, emmené par sa présidente Anne-Claude Demierre, a défendu la réforme des retraites du personnel cantonal. [KEYSTONE - Anthony Anex]
Le Conseil d'Etat fribourgeois, emmené par sa présidente Anne-Claude Demierre, a défendu la réforme des retraites. / Le Journal horaire / 1 min. / le 9 octobre 2020
Le Conseil d'Etat fribourgeois lance sa campagne en faveur de la réforme de la Caisse de prévoyance du personnel de l'Etat (CPPEF). Il appelle la population à soutenir un "compromis équilibré", largement soutenu par le Parlement.

Trois conseillers d'Etat sont venus vendredi à Fribourg défendre un dossier qui occupe le devant de la scène politique cantonale depuis deux ans et demi, avec de fortes oppositions syndicales jusqu'à l'automne dernier. En cas de "oui" le 29 novembre, la loi portant sur l'assainissement de la CPPEF entrera en vigueur le 1er janvier 2022.

"En cas de refus, c'est le plan B beaucoup moins avantageux qui sera retenu", a averti Anne-Claude Demierre, présidente du Conseil d'Etat. La réforme est soumise au référendum financier obligatoire, dans la mesure où la dépense de 380 millions de francs dépasse aisément le 1% du budget requis (37 millions).

Quatre motifs

Son collègue Jean-Pierre Siggen, en charge de l'instruction publique, a mentionné quatre motifs pour justifier la révision. D'abord, la nécessité d'un équilibre financier dans le contexte de l'augmentation de l'espérance de vie. "En 2010, il y avait quatre actifs pour un retraité. Désormais, c'est deux pour un", a-t-il dit.

Le maître d'oeuvre de la révision, le grand argentier Georges Godel, a défendu "un compromis solide et équilibré".

Un principal opposant

La principale opposition à la révision vient du Syndicat des services publics (SSP) et de son secrétaire régional Gaétan Zurkinden. Celle de la Fédération du personnel du service public (FEDE) est levée depuis la dernière mouture du gouvernement. En février 2019, une manifestation avait encore réuni 4000 employés.

ats/jpr

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Changement de système

La  Caisse de prévoyance du personnel de l'Etat compte quelque 21'000 assurés. Sa révision vise à maintenir un degré de couverture de 80% en 2052. Le système passera de la primauté des prestations à celle des cotisations.

La révision entraîne une baisse des futures rentes, du moins pour les plus âgés.

Le paquet comprend des mesures transitoires et compensatoires pour le personnel dès 45 ans.

Le Conseil d'Etat a encore prévu une revalorisation salariale de 0,25% pour tout le personnel (3,6 millions par an). Le coût théorique total de la réforme atteint 1,4 milliard de francs, réparti entre employés et employeurs.