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Condamné à 16 ans de prison pour avoir assassiné une prostituée à Fribourg

Le jeune trentenaire a été jugé au Tribunal de la Sarine (FR). [Keystone - Anthony Anex]
Condamné à 16 ans de prison pour avoir assassiné une prostituée à Fribourg / La Matinale / 1 min. / le 9 septembre 2020
Le Tribunal de la Sarine a condamné mardi un jeune trentenaire à 16 ans de prison pour avoir assassiné en janvier 2017 à Fribourg une prostituée dominicaine de 49 ans. Le juge s'est montré moins sévère que le Ministère public fribourgeois, qui avait requis 17 ans.

Le juge Benoît Chassot a reconnu le prévenu coupable d'assassinat, d'atteinte à la paix des morts et d'infractions à la loi fédérale sur les stupéfiants. Selon lui, l'accusé a assené au moins 19 coups de couteau à sa victime, faisant preuve de "détermination et cruauté". Il a ensuite traité le corps "comme une marchandise", en tentant de s'en débarrasser.

"Le mobile est inconsistant et futile", a ajouté le juge, en précisant que l'accusé ne connaissait pas la prostituée. Aucune circonstance atténuante ne lui a été accordée. L'individu devra suivre un traitement psychiatrique ambulatoire et s'acquitter d'indemnités pour la famille de la victime.

"Pas de mobile"

Le condamné, ancien footballeur d'élite, était passé aux aveux très rapidement à l'époque. A la suite d'une dispute au moment de régler la prestation tarifée, il avait poignardé sa victime, qui se prostituait pour subvenir aux besoins de sa famille, avec un couteau à désosser disposant d'une lame de 28 centimètres, causant 20 plaies hémorragiques à la poitrine.

Dans son réquisitoire, mercredi dernier, le procureur avait demandé une peine de 17 ans de prison pour assassinat. Il a expliqué n'avoir pas trouvé de mobile à un crime d'une "sauvagerie marquée", évoquant un acharnement "indescriptible" sur la victime du désormais jeune trentenaire, toxicomane au moment des faits.

Un enfant adopté

Les avocates de la défense ont pour leur part requis une peine de moins de 10 ans. Elles ont voulu atténuer la thèse de l'assassin sans scrupules, en retenant la partie de l'expertise psychiatrique relative au statut d'enfant adopté en Suisse du prévenu, abandonné par sa mère au Brésil, une situation à même de troubler son identité.

Mardi, au premier jour d'un procès tenu dans une salle adaptée aux nouvelles mesures sanitaires à Granges-Paccot (FR) et en l'absence des proches de la victime, le prévenu n'a guère éclairé les parties avec ses explications. Le plus souvent, il a suscité davantage d'interrogations par ses réponses aux diverses questions.

ats/asch

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