"L'objet fait partie de ceux qui marquent une législature", a indiqué lundi à Fribourg le magistrat démocrate-chrétien lors d'une conférence de presse réunissant le Conseil d'Etat in corpore. Et c'est sous le slogan "une réforme fiscale équilibrée pour un canton fort" que l'exécutif cantonal veut convaincre le peuple fribourgeois.
"Il s'agit de proposer des conditions cadres qui évitent un exode des entreprises à statut fiscal spécial vers d'autres cantons", a dit Jean-Pierre Siggen, en charge de l'instruction publique. Et cet ailleurs, pour "aller voir si l'herbe est plus verte", se situe avant tout dans les cantons de Vaud, de Genève et de Neuchâtel.
"Milliers d'emplois"
Olivier Curty a rappelé l'enjeu pour le canton. "Ce sont plusieurs centaines d'entreprises, représentant 3000 emplois directs, sans compter des milliers d'emplois indirects", a expliqué le ministre de l'économie. Sept entreprises, générant un millier d'emplois, dont 700 dans le Grand Fribourg, sont concernées en particulier.
"Ces grands acteurs ont déjà préparé des plans B en cas de refus", a averti Georges Godel, le grand argentier cantonal. Il était aussi capital pour eux que la votation tombe le 30 juin, et pas plus tard, pour des motifs de planification financière. Au-delà, les conseillers d'Etat se sont succédé pour rappeler les mesures d'accompagnement.
L'occasion de souligner pour Maurice Ropraz que la réforme était équilibrée. "Les impôts des personnes physiques n'augmenteront pas, contrairement à ce qu'affirment les opposants", a noté le ministre de la justice. "Le dynamisme du canton dépend de la réforme fiscale pour assurer les prestations de service public", a complété Georges Godel.
ats/vkiss