Comme à Genève, le comité directeur du Parti socialiste fribourgeois était de partagé à légèrement défavorable pour lancer le référendum contre la réforme cantonale de la fiscalité des entreprises.
Et donc logiquement, le PS a décidé de ne pas s'engager dans la récolte des signatures: Benoît Piller, président du PS fribourgeois, explique que le canton "doit trouver une solution après la suppression des statuts spéciaux des entreprises". "Un référendum qui aurait abouti et aurait été accepté nous aurait obligé à renégocier tout le paquet. Dans un Parlement à majorité de droite, l'espoir d'un gain meilleur restait quand même assez faible."
"Pas de brouille"
Même si la direction du PS fribourgeois assume, cette défection agace la gauche de la gauche et les syndicats. Malgré tout, Benoît Piller estime qu'"il n'y a pas de brouille dans la grande famille" de la gauche cantonale, parlant d'une décision "pragmatique et non dogmatique".
Manifestement, il semblerait donc que la famille de la gauche fribourgeoise reste unie. Même si le refus d'obstacle du PS pour lancer le référendum contre la réforme cantonale de la fiscalité des entreprises ne manquera pas de susciter l'incompréhension en tout cas d'une frange de la gauche du canton.
Fabrice Gaudiano/ebz