"Nous n'avons pas le choix, il faut trouver un bon compromis pour que les entreprises étrangères acceptent de payer plus d’impôts", a déclaré Georges Godel, conseiller d'Etat fribourgeois chargé des Finances, pour résumer l'enjeu de cette réforme. Le taux d'imposition passera ainsi à 13,72%.
Mais pour obtenir ce résultat, une bataille politique a fait rage: la droite économique, la gauche et le gouvernement se sont déchirés sur l'imposition des dividendes. Au moment du vote, le taux de 70% proposé par le Conseil d'Etat a gagné à une courte majorité.
Menace d'un référendum
La version de réforme du Conseil d'Etat l'a finalement emporté sur toute la ligne, mais la menace d'un référendum est réelle. Les milieux syndicaux et une partie de la gauche ne devraient pas manquer cette occasion, d'autant que l'an prochain la campagne pour les élections fédérales leur servira de tremplin.
"Ce n'est pas une question qui se règle comme ça rapidement", répond dans La Matinale Benoît Piller, président du Parti socialiste cantonal. "On va analyser les résultats des débats et prendre une décision dans les jours qui suivent."
Fabrice Gaudiano/lgr