A Bâle-Ville, on autorise bien les vélos à tourner à droite même quand le feu est rouge, en violation du code de la route. C'est en se basant sur cet exemple que les Jeunes UDC bernois fondent leur argumentation en faveur de ce projet-pilote qui serait mené entre Schönbühl et Lyss.
Les démocrates du centre constatent que le trafic n'y est pas très dense et qu'on y croise peu de camions. Ils affirment également que peu d'automobilistes y respectent le 120 km/h.
Selon eux, il est donc légitime de se demander s'il y aurait plus ou moins d'accidents avec une limite de vitesse relevée à 140 km/h. Les résultats du projet-pilote, s'ils sont concluants, permettraient d'augmenter la vitesse sur d'autres tronçons, estiment-ils.
Bon accueil du directeur des Travaux publics
Le conseiller d'Etat chargé des Travaux publics Christoph Neuhaus - lui-même UDC - juge cette question intéressante. Interrogé par la Berner Zeitung, il promet de se pencher sur la problématique et de soumettre éventuellement une demande de dérogation aux autorités fédérales.
Pourtant, l'éventualité d'une augmentation de la vitesse maximale sur les autoroutes suisses semble encore lointaine. Le Bureau de prévention des accidents rappelle que plus on va vite, plus le danger augmente. De son côté, l'Office fédéral des routes relève que les vitesses modérées permettent d'éviter les bouchons.
Alain Arnaud/dk
Echec d'une initiative sur la question
Fin 2015, une initiative qui voulait faire passer la vitesse maximale sur les autoroutes suisses à 140 km/h n'avait pas abouti, faute d'avoir pu réunir les 100'000 signatures dans le temps imparti. Ce texte n'avait pas reçu le soutien du puissant lobby routier TCS.