A l'est de la gare de Berne, le haut lieu de la culture alternative est reconnaissable à ses innombrables graffitis. La bâtisse est devenue un centre autogéré en 1987 après l'évacuation par la police de la zone Zaffaraya, un espace promouvant une forme de vie alternative.
La Reitschule dispose désormais d'un contrat de prestation avec la Ville, qui permet de sanctionner le centre si celui-ci ne devait pas respecter ses obligations. Il permet aussi aux autorités de couvrir les frais de location annuels, environ 318'000 francs, ainsi que les charges d'électricités et d'eau.
Cinq fois soutenue en votation
Mais bien que la Reitschule soit un symbole controversé de la vie culturelle bernoise, les citoyens de la ville de Berne l'on soutenue par cinq fois en votation.
Ils devront à nouveau se prononcer prochainement, cette fois sur un crédit de près de 3 millions pour adapter la structure de la bâtisse. Un comité emmené par le municipal UDC Erich Hess a lancé un référendum.
ats/jvia
Symbole culturel ou "vide juridique"?
Certains politiciens bourgeois saluent l'offre culturelle de la Reitschule et sa philosophie anti-consumériste. D'autres critiquent le "vide juridique" que représente le centre et reprochent aux exploitants de ne pas assez collaborer avec la police. Selon ses détracteurs, c'est un lieu propice au trafic de drogue et aux agitateurs qui s'en prennent aux forces de l'ordre mais restent impunis.
De son côté, la Reitschule juge la politique de la Ville en matière de drogue et de vie nocturne défaillante. Elle ne peut plus assumer la responsabilité des débordements sur la place devant le centre, qui est devenue "le point de cristallisation de problèmes sociaux", disaient les responsables du centre à l'été 2016.