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A Berne, des obsèques dignes de ce nom pour les enfants nés sans vie

La journée internationale de sensibilisation au deuil périnatal a lieu le 15 octobre. [AndrewLozovyi - Depositphotos]
Des obsèques dignes de ce nom pour les enfants nés sans vie / La Matinale / 1 min. / le 17 mars 2023
Le Grand Conseil bernois a accepté cette semaine une motion qui vise à permettre aux parents touchés par la perte d’un enfant de récupérer la dépouille s’ils le souhaitent.

Il faut distinguer les enfants mort-nés des enfants nés sans vie. Dans le premier cas, la gestation aura duré au moins 22 semaines. Le bébé reçoit un nom, il est inscrit à l’état civil et peut avoir une sépulture.

Dans le second cas, les enfants sont décédés avant ces 22 semaines. Les parents ne pouvaient jusqu'alors pas toujours récupérer la dépouille pour l’incinérer ou l’enterrer. Cela dépendait en fait des communes. Mais cette disposition va changer, selon la décision du Grand Conseil bernois.

Décision saluée

Cette décision est saluée par Davina Bouchat et son mari. Ils ont créé l’association "Au coeur de la parentalité". Située dans le Jura bernois, cette dernière propose notamment un soutien aux familles qui vivent ce drame.

"Je trouve que c'est une très bonne nouvelle de permettre à chacun de faire le rituel qui lui correspond pour dire au revoir à leur bébé", se réjouit Davina Boucha. Elle-même a perdu un enfant à sept mois de grossesse, elle a donc pu lui consacrer une cérémonie. Une étape essentielle au deuil, comme elle le souligne.

"Le fait de pouvoir enterrer notre enfant nous a permis de faire un rituel d'au-revoir qui, à mon sens, est très important pour la suite du deuil. Le fait qu'on puisse une fois se poser, se dire qu'il y a eu un enfant et qu'il est parti, ça permet de poser les choses." Sans compter la reconnaissance sociale qui est primordiale. "Mon enfant a droit à une place dans le cimetière comme tout autre être humain."

A noter que les cantons de Zurich, de Vaud et du Jura offrent déjà la possibilité d’avoir des funérailles pour les enfants nés sans vie.

Célia Bertholet/fgn

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