Au cœur du problème, la rémunération de la présidente de la direction du groupe BKW Suzanne Thoma. Les résultats du groupe BKW explosent, son salaire aussi. Plus de 2 millions de francs l’année dernière, 730'000 de plus qu’un an plus tôt. Elle gagne deux fois plus que le patron de Swisscom, ou sept fois plus qu’une conseillère d’Etat bernoise.
Il ressort des débats au Grand Conseil que les députés sont unanimes à estimer que de pareils montants ne se justifient pas, et d’autant moins que BKW appartient en majorité au canton de Berne, et donc à ses contribuables.
Pression sur le groupe BKW
Le gouvernement bernois est donc appelé à serrer la vis, mais seulement dans une certaine mesure. Les quatre motions ont en effet été acceptées sous forme de postulat, ce qui les rend nettement moins contraignantes.
Mais la pression augmente tout de même sur le groupe BKW et ses dirigeants. La semaine dernière, une autre motion, acceptée comme telle cette fois-ci, a largement passé au vote. Elle charge le gouvernement d’étudier le scénario d’une scission de BKW en deux entités distinctes.
Les secteurs "infrastructure, production et négoce d’électricité" resteraient en mains publiques. Mais pas celui des "prestations de services", qui serait privatisé. Mais on est encore loin d’une décision, tout comme une baisse du salaire de la patronne est loin d’être chose acquise.
Alain Arnaud/vkiss