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Berne veut limiter les salaires excessifs dans les entreprises publiques

Suzanne Thoma, CEO du groupe bernois BKW. [Gian Ehrenzeller]
Le gouvernement bernois veut plafonner les salaires dans les entreprises publiques / Le 12h30 / 1 min. / le 10 septembre 2019
Gagner plus de 2 millions de francs par an, c’est indécent, selon le Grand Conseil bernois qui a accepté à l’unanimité mardi quatre motions qui demandent une halte aux salaires excessifs dans les entreprises publiques.

Au cœur du problème, la rémunération de la présidente de la direction du groupe BKW Suzanne Thoma. Les résultats du groupe BKW explosent, son salaire aussi. Plus de 2 millions de francs l’année dernière, 730'000 de plus qu’un an plus tôt. Elle gagne deux fois plus que le patron de Swisscom, ou sept fois plus qu’une conseillère d’Etat bernoise.

Il ressort des débats au Grand Conseil que les députés sont unanimes à estimer que de pareils montants ne se justifient pas, et d’autant moins que BKW appartient en majorité au canton de Berne, et donc à ses contribuables.

Pression sur le groupe BKW

Le gouvernement bernois est donc appelé à serrer la vis, mais seulement dans une certaine mesure. Les quatre motions ont en effet été acceptées sous forme de postulat, ce qui les rend nettement moins contraignantes.

Mais la pression augmente tout de même sur le groupe BKW et ses dirigeants. La semaine dernière, une autre motion, acceptée comme telle cette fois-ci, a largement passé au vote. Elle charge le gouvernement d’étudier le scénario d’une scission de BKW en deux entités distinctes.

Les secteurs "infrastructure, production et négoce d’électricité" resteraient en mains publiques. Mais pas celui des "prestations de services", qui serait privatisé. Mais on est encore loin d’une décision, tout comme une baisse du salaire de la patronne est loin d’être chose acquise.

Alain Arnaud/vkiss

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