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Le criquet égyptien prend ses aises au sud des Alpes

Avec le retour des frimas, l’insecte recherche de la chaleur le long des murs et des persiennes. [RTS - Nicole Della Pietra]
Le criquet égyptien prend ses aises au sud des Alpes / La Matinale / 1 min. / le 26 octobre 2018
Après la punaise diabolique, le criquet égyptien s'installe progressivement au Tessin. C'est le réchauffement climatique qui fait remonter cette sauterelle méditerranéenne à la taille impressionnante toujours plus au nord.

Cet insecte aux yeux zébrés - l’Anacridium aegyptium en latin - est l’un des plus grands insectes d’Europe et il impressionne. C'est le cas particulièrement de la femelle, qui atteint 8 centimètres de longueur pour une envergure des ailes qui avoisine les 15 centimètres. Cela lui permet de parcourir plusieurs dizaines de mètres en émettant un étrange claquement.

Ce n'est pas la huitième plaie d'Egypte

Sa présence au Tessin est due à une évolution naturelle, mais son apparition a causé quelques frayeurs. "Lorsque la population a commencé à observer de plus en plus souvent cette espèce, il y eu des inquiétudes parce qu’on pensait au criquet migrateur qui est la sauterelle des plaies d’Egypte" raconte Michele Aberhalden, entomologiste au Musée cantonal d’histoire naturelle à Lugano.

Le criquet égyptien se délecte de certaines variétés de plantes ornementales. [RTS - Nicole Della Pietra]

"Mais cela n’a rien à voir, il s’agit d’une autre variété malgré la ressemblance du nom", précise-t-il. Le criquet égyptien se développe dans les régions méditerranéennes, mais sans former de grandes populations et de groupes importants susceptibles de causer des dégâts à l’agriculture.

Les frimas poussent l'insecte vers les habitations

Les agriculteurs peuvent donc être rassurés mais cette sauterelle se délecte de certaines variétés de plantes ornementales. Et avec le retour des frimas, l’insecte et les jeunes adultes nés durant l’été recherchent de la chaleur le long des murs et des persiennes, d’où l’augmentation du nombre de signalements.

Nicole Della Pietra/oang

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