Publié

Accord trouvé pour une croissance plus douce du tourisme au Rigi

Le Rigi a accueilli 850'000 visiteurs en 2017. [Keystone - Alessandro Della Bella]
"Disneylandisation" du Rigi: un accord a été trouvé / Le 12h30 / 1 min. / le 25 juillet 2018
Chemins de fer et habitants de la région du Rigi, dans le canton de Schwytz, sont parvenus à un accord sur le développement touristique futur. La crainte d'une "dyineylandisation" de la montagne s'éloigne.

La grogne était partie l'an dernier de l'annonce de nouveaux aménagements devisés à environ 60 millions de francs pour le Rigi, avec entre autres une terrasse panoramique, la reproduction miniature d'un village suisse ou encore une ménagerie.

Un comité d'habitants et d'élus de la région avait lancé à l'époque une pétition pour contester ces projets et dénoncer plus largement la croissance excessive à leurs yeux du tourisme, sur ce que les Lucernois appellent la "Reine de montagnes."

>> Lire : Une pétition en ligne veut empêcher la "disneylandisation" du Rigi

Une charte pour les futurs projets touristiques

Après de longs mois de discussions, les initiateurs de cette pétition et les chemins de fer du Rigi (Rigi Bahnen) sont parvenus à s'entendre sur l'établissement d'une charte, baptisée "Rigi 2030", qui stipule que les futurs projets touristiques sur la montagne devront se faire dans la perspective d'une croissance plus douce. "De quoi poser les bases d'un avenir durable pour le Rigi", se félicite l'un des pétitionnaires mercredi dans la Luzerner Zeitung.

Contours du développement futur à préciser

Mais cette victoire n'est encore que partielle pour le camp des pétitionnaires dans cette bataille du Rigi, car toutes les questions n'ont pas été réglées. Ainsi, explique le quotidien lucernois, la charte ne précise pas de limites à la fréquentation de ce site qui a accueilli 850'000 visiteurs en 2017 et dont les promoteurs rêvent d'atteindre le million.

Et surtout, les deux camps n'ont pas pu s'accorder sur la question de la réalisation des projets contestés. "Nous ne voulons pas créer un Disneyland", rassurent les chemins de fer du Rigi interrogés par la Luzerner Zeitung. Mais les deux parties devront encore s'entendre sur une définition commune de cette "disneylandisation" à éviter.

Séverine Ambrus/oang

Publié