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Tamedia prévoit de réduire ses équipes de production outre-Sarine

Siège du groupe de presse Tamedia à Zurich, en mars 2018. [Keystone - Mélanie Duchêne]
Tamedia prévoit de réduire ses équipes de production outre-Sarine / Forum / 2 min. / le 15 juin 2018
L'éditeur de presse Tamedia prévoit des baisses d'effectifs au sein de ses équipes de production en Suisse alémanique. Il s'agit à ce stade de propositions de départ, mais des licenciements ne sont pas exclus.

Après l'annonce de la disparition prochaine de la version papier du quotidien Le Matin, en Suisse romande, c'est une nouvelle annonce de restructuration qui touche les activités presse du groupe alémanique Tamedia, principal éditeur du secteur en Suisse.

La direction de Tamedia a approché ces derniers jours plusieurs de ses employés en Suisse alémanique pour leur proposer un changement de poste ou une convention de départ, moyennant des indemnités.

L'information de la presse alémanique est confirmée par Tamedia, qui ne communique pas de chiffres sur les montants proposés et indique que ceux-ci dépendent des situations individuelles.

Entre 10 et 15 salariés concernés

Entre 10 à 15 personnes sont concernées. Elles travaillent dans les services de production alémaniques du groupe, à la mise en page, la correction ou encore au service photo.

Cette baisse d'effectifs est liée à la mise en commun de certaines unités de Tamedia, inaugurée il y a un peu moins d'un an, et qui rendrait certains postes superflus.

Le groupe dit miser en priorité sur ces départs à l'amiable mais reconnaît que le recours à des licenciements n'est pas à écarter.

Recruter dans le datajournalisme

Ces départs, voire ces licenciements, ne seraient toutefois pas à prévoir également en Suisse romande. Tamedia dit se concentrer, côté romand, sur les évolutions du Matin, où, pour rappel, une quarantaine de licenciements seraient possibles à la suite de l'annonce de la fin de la version papier.

Ces suppressions de postes ne devraient pas non plus toucher les rédactions spécifiques des autres titres du groupe, indique encore Tamedia, qui dit aussi vouloir recruter dans d'autres secteurs comme le datajournalisme.

"Indigne et dangereux"

Ces annonces inquiètent les syndicats, à l'instar de Syndicom qui redoute des annonces de licenciements et considère cette façon d'approcher des employés comme des "manoeuvres indignes et dangereuses", pointant notamment le flou qui entoure les indemnités proposées.

Le syndicat voit dans ces dernières mesures le signe d'un désinvestissement toujours plus marqué du groupe de ses activités dans le secteur de la presse.

Séverine Ambrus/kkub

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