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La police pessimiste sur les chances de retrouver des survivants à Bondo

Des machines ont commencé à enlever la boue et la roche à Bondo. [KEYSTONE - Gian Ehrenzeller]
Des machines ont commencé à enlever la boue et la roche à Bondo. - [KEYSTONE - Gian Ehrenzeller]
Deux jours après l'éboulement survenu près de Bondo (GR), certains des évacués peuvent rentrer chez eux, a indiqué vendredi la police. Selon elle, les chances de retrouver des survivants s'amenuisent.

Bien que les recherches ait repris dans la matinée, les nombreux secouristes n'ont toujours pas retrouvé la trace de huit personnes disparues. Plus de 48 heures après le drame, "les chances de survie ne sont pas élevées", a déclaré à Bondo un porte-parole de la police cantonale des Grisons.

La police estime que les personnes disparues se trouvaient dans le Val Bondasca, vallon latéral du Val Bregaglia, lorsque les quatre millions de mètres cube de roche se sont détachés du massif du Piz Cangalo.

Les 100 habitants du village avaient dû quitter les lieux après l'éboulement. Celui-ci a été suivi d'une importante coulée de boue, qui a détruit ou endommagé douze mayens dans le Val Bondasca et quatre constructions à Bondo.

Espace aérien fermé

La provenance de ces randonneurs et alpinistes a été précisée: il s'agit de personnes du Land allemand de Bade-Wurtemberg, du Steiermark autrichien et du canton de Soleure. Ils cheminaient indépendamment par groupes de deux. Aucun habitant local ne figure parmi eux.

L'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) a pour sa part fermé l'espace aérien dans un rayon de cinq kilomètres autour de la zone de recherche. Cette mesure, en vigueur jusqu'à lundi minuit, doit permettre aux secours de pouvoir agir sans être dérangés par des tiers.

Nouveaux éboulements possibles

Les experts n'excluent pas que de nouveaux éboulements plus petits puissent encore se produire dans le Val Bondasca. Un million de mètres cube supplémentaires risquent encore de tomber.

Selon le géologue cantonal Martin Keiser, l'éboulement a été causé par une combinaison de facteurs: le dégel du permafrost et la pression de l'eau dans la roche.

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ats/vtom

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