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Le Parlement thurgovien décide de maintenir le français à l'école primaire

Cours de français dans une classe de Wil, en Thurgovie. [Keystone - Regina Kühne]
La Thurgovie maintiendra l'enseignement du français à l'école primaire / Le 12h30 / 1 min. / le 14 juin 2017
Contre toute attente, le Parlement thurgovien a décidé mercredi matin, par 62 voix contre 60, de maintenir l'enseignement du français à l'école primaire.

Coup de théâtre en Thurgovie. Le Grand Conseil a finalement décidé de biffer un article de la loi scolaire prévoyant de renvoyer l'enseignement du français à l'école secondaire.

Les mesures proposées mi-mai par le gouvernement pour améliorer l'enseignement du français au primaire semblent avoir convaincu une poignée de députés de changer d'avis en seconde lecture. Il y a un mois, en première lecture, le Grand Conseil avait pourtant voté le maintien du paragraphe controversé par 64 voix contre 53.

>> Lire aussi : Thurgovie souhaite supprimer l’enseignement du français au primaire

Isolement du canton

Lors du débat de près de deux heures mercredi, plusieurs députés ont salué les mesures prévues ou, du moins, déclaré qu'il fallait leur donner une chance. Celles-ci comprennent davantage d'enseignement par demi-classe, des dispenses facilitées pour les élèves en difficulté ou encore du nouveau matériel d'enseignement. Elles doivent entrer en vigueur au début de l'année scolaire 2018/19.

Le non zurichois à la suppression d'une langue étrangère à l'école primaire a également apporté de l'eau au moulin des opposant à l'article de loi. Plusieurs d'entre eux ont souligné que la Thurgovie se retrouverait bien isolée en matière d'enseignement des langues, si l'article était confirmé.

Au final, la décision a été très serrée. L'UDC, les Verts, le PDC et l'UDF voulaient le renvoi du français au secondaire. Le PLR, le PS, une minorité démocrate-chrétienne, les Vert'libéraux, le PBD et le PEV ont réussi à le maintenir grâce à des voix dissidentes des partis opposants.

Débat clos

Le vote de mercredi met fin au débat sur l'enseignement des langues lancé en 2014 en Thurgovie. Le Grand Conseil avait alors adopté une motion demandant la suppression du français à l'école primaire, constatant que les buts d'enseignement n'étaient pas atteints et que de nombreux élèves étaient dépassés, voire surchargés.

Le gouvernement avait adapté le plan d'étude en conséquence. Soumis à consultation, celui-ci avait provoqué un tollé. L'exécutif avait alors décidé de proposer un changement de la loi scolaire. Sans le nouvel article, la loi reste inchangée et le débat est clos.

ats/ta

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