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La mosquée controversée An'Nur de Winterthour fermera après le ramadan

La mosquée An'Nour à Winterthour était depuis plusieurs années dans le collimateur des autorités. [Walter Bieri]
La mosquée An'Nour à Winterthour était depuis plusieurs années dans le collimateur des autorités. - [Walter Bieri]
La communauté religieuse An'Nur, qui chapeaute la mosquée éponyme à Winterthour (ZH), a confirmé que l'association sera dissoute lorsque le mois de jeûne du ramadan se terminera.

Atef Sahnoun, de l'association An'Nur, a confirmé l'information au SonntagsBlick. Cela n'a plus de sens, a-t-il confié à l'hebdomadaire alémanique.

Le sort de la mosquée controversée était déjà remis en question à la fin 2016. La société immobilière propriétaire des lieux avait refusé de prolonger le bail à long terme.

En janvier, les deux parties s'étaient finalement entendues, lors d'une séance de conciliation, pour étendre le contrat de location une dernière fois. Il s'agissait de la seconde prolongation de bail, la première étant intervenue il y a trois ans.

ats/mre

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De nombreuses polémiques

La mosquée a fait les gros titres à plusieurs reprises. La dernière en date: l'arrestation en février d'une dizaine de fidèles après l'agression de deux musulmans qui auraient, selon eux, donné des informations internes à des journalistes.

Les lieux avaient également fait couler beaucoup d'encre l'automne dernier en raison du cas d'un prédicateur qui aurait appelé au meurtre de musulmans non pratiquants. Ce dernier a été arrêté début novembre.

La police a en outre mené une perquisition dans les locaux de l'association que plusieurs médias estiment mêlée aux départs de djihadistes en Syrie.

En mars de cette année, le Tribunal fédéral (TF) a confirmé la peine de dix-huit mois de prison avec sursis infligée à un djihadiste, arrêté en 2015 à l'aéroport de Zurich et qui voulait rejoindre les rangs du groupe Etat islamique (EI).

Le TF avait souligné que l'intéressé avait été ostensiblement salué, quatre jours avant son départ, devant la mosquée par toutes les personnes qui sortaient de l'édifice. Il était donc possible d'en déduire que les personnes présentes étaient au courant de son départ, concluait l'instance fédérale.