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La contestation autour du plans d'études Lehrplan 21 prend de l'ampleur

Les opposants au Lehrplan 21 redoutent un affaiblissement de la qualité de  l'enseignement. [Keystone - Georgios Kefalas]
La contestation autour du Lehrplan 21 prend de l'ampleur / Le 12h30 / 1 min. / le 30 janvier 2017
Malgré l'échec de plusieurs initiatives cantonales, les opposants au plan d'études alémanique poursuivent le combat contre cette réforme de l'école. Ils redoutent un affaiblissement de la qualité de l'enseignement.

L'enseignement d'une deuxième langue étrangère au primaire, comme le français, n'est pas le seul argument des opposants. Les critiques portent sur le fond même de ce plan d'études, jugé trop compliqué et trop diffus. Il s'agit maintenant, pour les opposants, d'organiser la résistance de manière supracantonale.

A Schwytz, l'initiative a été déclarée irrecevable mais la présidente du comité, Irene Herzog-Feusi, ne veut pas en rester là. "Dans notre analyse, nous constatons une démolition de notre système de formation avec des termes comme développement, amélioration, modernisation", explique-t-elle. "Ce qu'il faudrait, c'est un mélange et un équilibre entre les bonnes vieilles méthodes et les branches devenues indispensables à notre époque."

Trop tard pour rediscuter du plan

Pour les partisans du Lehrplan 21, le combat des opposants relève d'une idéologie conservatrice. "Il aurait fallu avoir cette discussion il y a cinq ans (…), à présent c'est trop tard" analyse Jürg Brühlmann, membre de la direction de l'association des enseignants de Suisse. "Le monde politique a bien présenté les bases de ce plan d'études, mais on a toujours eu le sentiment que c'était davantage un débat d'experts qu'une question à soumettre au peuple. Je dirais qu'on a eu trop peur et on en paie aujourd'hui le prix."

Votation le 12 février en Argovie

Tous les cantons n'ont pas ratifié Harmos, mais le peuple suisse s'est prononcé en 2006 pour le principe d'une harmonisation scolaire. Plus de dix ans après, la Suisse alémanique est plus divisée que jamais. Les Argoviens sont les prochains à se prononcer, le 12 février.

Rouven Gueissaz/oang

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