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Un faux profil Facebook d'une ado alémanique attire les prédateurs

Une jeune fille se connecte à son compte Facebook. [Keystone - Paul Sakuma]
Une jeune fille se connecte à son compte Facebook (image d'illustration). - [Keystone - Paul Sakuma]
Le profil Facebook d'une ado de 15 ans peu prudente constitue une cible pour les pédophiles, même après une seule semaine de présence sur les réseaux sociaux. C'est le constat d'une expérience de la presse alémanique.

Melanie Koch a 15 ans et publie ses photos de vacances sur Facebook, réseau sur lequel elle accepte toutes les "demandes d'amis", même si elle ne connaît pas la personne à l'origine de la requête.

Sauf que Melanie Koch n'existe pas. Il s'agit d'une expérience menée par les titres de la Nordwestschweiz relatée mercredi par l'Aargauer Zeitung. En une semaine, ce profil fictif créé sur Facebook a reçu des requêtes de 350 "amis" en provenance du monde entier.

Messages à caractère sexuel

Durant cette semaine de test, une centaine d'hommes ont abordé Melanie par chat, lui demandant notamment si elle avait déjà eu des relations sexuelles ou lui disant qu'elle était sexy pour son âge. Et cela en suisse allemand, mais également en anglais, français, espagnol et arabe.

Un homme de 29 ans est allé jusqu'à lui envoyer une photo de ses parties intimes et lui proposer une relation sexuelle, sans se douter du caractère fictif du profil.

tmun

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Formation des jeunes essentielle

Dans les colonnes du quotidien alémanique, Martin Boess, directeur de la prévention suisse de la criminalité, se dit surpris par l'ampleur des réponses pédophiles reçues en une semaine. Il rappelle l'importance de la formation des mineurs en matière des réseaux sociaux.

Les jeunes ne doivent pas être sous-estimés, précise de son côté un responsable de Pro Juventute. "La prise de conscience du besoin de sécurité et de vie privée sur internet est élevée en Suisse, estime-t-il. Presque aucune jeune fille suisse ne réagirait comme Melanie" qui pour l'expérience acceptait toutes les requêtes sur Facebook et ne mettait pas fin aux conversations.