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Première femme candidate au Conseil fédéral, Lilian Uchtenhagen est morte

Lilian Uchtenhagen, alors président de Swissaid, en 2003. [Keystone - Edi Engeler]
La socialiste zurichoise Lilian Uchtenhagen n'est plus / Forum / 3 min. / le 8 septembre 2016
Première candidate féminine officielle au Conseil fédéral en 1983, la socialiste Liliane Uchtenhagen s'est éteinte mardi à l'âge de 87 ans. La Zurichoise avait été battue par Otto Stich dans la course au gouvernement.

Le PS zurichois a annoncé jeudi le décès de Lilian Uchtenhagen à la veille de ses 88 ans, confirmant une information de la NZZ.

Douze ans après l'octroi du droit de vote et d'éligibilité aux femmes, le PS avait décidé en 1983 de présenter Lilian Uchtenhagen pour une place au Conseil fédéral. Mais, après la "nuit des longs couteaux", le Parlement avait finalement choisi d'élire Otto Stich au premier tour, surtout grâce à l'appui de la droite.

La non élection de la Zurichoise a provoqué un débat de fond au sein du PS sur sa participation au Conseil fédéral.

Vingt ans au National

La politicienne zurichoise était entrée au PS de la ville de Zurich en 1970. Elle avait ensuite été élue au Parlement de la ville où elle a siégé de 1970 à 1974.

En 1971, Lilian Uchtenhagen avait été élue conseillère nationale et elle a siégé à la Chambre basse jusqu'en 1991.

Elle a aussi été membre du conseil d'administration de Coop Suisse et présidente de Swissaid.

>> Retour sur l'échec de 1983 dans les archives de l'époque :

La non-élection de Lilian Uchtenhagen.
L'échec de Lilian Uchtenhagen / Télé Journal / 5 min. / le 7 décembre 1983

ats/boi

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Ruth Dreifuss rend hommage à une "grande dame de la politique"

L'ancienne conseillère fédérale et collègue de parti, Ruth Dreifuss, a rappelé jeudi quelques jalons du parcours de Lilian Uchtenhagen, cette "grande dame de la politique suisse". En tant que conseillère nationale elle fut extrêmement efficace et jouissait de qualités que l'on reproche aujourd'hui à Hillary Clinton, comme le sérieux dans les dossiers, a indiqué la Genevoise. Elle avait la volonté de faire aboutir les projets. On lui reprochait une certaine raideur, mais cela reflétait ses profondes convictions socialistes, a poursuivi Ruth Dreifuss. "Elle a réagi avec beaucoup de dignité" à son échec face à Otto Stich, a encore relevé l'ancienne conseillère fédérale.