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Le Conseil d'Etat zurichois boycotte Smartvote pour des raisons de collégialité

Les sortants du Conseil d'Etat zurichois ont décidé de boycotter Smartvote. [https://www.zh.ch/]
Le Conseil d’Etat zurichois boycotte la plateforme d'aide au vote en ligne Smartvote / Le 12h30 / 1 min. / le 6 janvier 2023
A l'instar des Conseils d'Etat vaudois et bernois, les 7 membres sortants de l'exécutif zurichois ont décidé de ne pas se plier au jeu des questions de Smartvote, la plateforme d'aide au vote en ligne. Ce boycott intervient à un mois des élections cantonales prévues le 12 février.

Cette décision prise pour des raisons de collégialité fâche les autres candidats: certains parlent de refus de démocratie, d'autres de boycott incompréhensible. C'est une preuve que les conseillers d'Etat qui se représentent ne sont pas prêts à discuter de l'avenir du canton, relève un candidat PLR.

Pour le politologue Michael Hermann, interrogé dans les colonnes du Tages Anzeiger, il s'agit d'un cartel de sortants qui oublient qu'ils sont concurrents avant d'être collègues.

Les membres de l'exécutif zurichois rétorquent qu'ils agissent par souci de collégialité, car répondre aux 64 questions politiques de Smartvote, c'est prendre le risque de se mettre en porte-à-faux avec les futures décisions du gouvernement.

Lors des élections cantonales précédentes, en 2015 et 2019, les candidats sortants avaient pourtant joué le jeu.

Boycott aussi dans les cantons de Berne et Vaud

Ce n'est pas la première fois que des candidats sortants refusent de se soumettre à ce questionnaire. Le site Smartvote a régulièrement été boudé par des figures politiques en vue. Dernièrement, ce sont les membres des Conseils d'Etat zougois et bernois qui n'ont pas voulu répondre aux questions.

En Suisse romande aussi, Smartvote ne convainc plus certains prétendants aux instances dirigeantes. Dans le canton de Vaud, les quatre conseillères d'Etat sortantes n'avaient pas rempli leur profil sur la plateforme d'aide au vote. Nuria Gorrite avait alors évoqué les limites de l'exercice, les questions politiques étant beaucoup plus complexes que les questions binaires proposées, selon elle.

>> Lire aussi : Smartvote boycotté par de nombreux favoris aux exécutifs vaudois et bernois

A 37 jours du scrutin zurichois, les électeurs peuvent au moins se faire une idée du profil des futurs membres du législatif. Quelque 70% des prétendants au Grand Conseil ont participé au questionnaire en ligne.

Delphine Gendre/lan

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