Agitation en ville de Zurich autour d'une manifestation anti-mesures sanitaires

La mobilisation contre les mesures sanitaires, organisée via les réseaux sociaux, devait partir aux alentours de 14h de la gare de Zurich, avec l'intention de défiler en ville. Raison pour laquelle les contre-manifestants se sont rassemblés dans les environs. Mais elle a finalement débuté dans un autre endroit.

Il s'agit de rassemblements non autorisés. Les polices cantonale et municipale de Zurich sont présentes en force dans la ville. Plusieurs accès à la gare avaient été bouclés en amont, et des lignes des transports publics ont été déviées. La police a appelé les badauds à éviter le périmètre de la gare.

Quelques affrontements et des interpellations

Selon la police, ils et elles étaient un millier aux abords du Musée national et plusieurs centaines devant la gare. Les manifestants ont emprunté différents itinéraires à travers le centre-ville. Il y a eu plusieurs escarmouches avec la police municipale, laquelle a parfois été massivement harcelée, selon ses déclarations.

Les forces de l'ordre ont fait usage de lances à eau, de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Les contre-manifestants ont finalement été autorisés à se rendre dans le quatrième arrondissement, à quelques centaines de mètres de la gare.

Selon un premier bilan de la police municipale, samedi soir, plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées. Les polices municipale et cantonale parlent en outre de largement plus de 100 expulsions.

Dans le même temps, en vieille ville, la police a interpellé "un groupe assez important et potentiellement violent" d'une trentaine de personnes, appartenant à une mouvance d'extrême-droite, a-t-elle annoncé sur Twitter.

"Empêcher l'avancée de l'extrême-droite"

La police zurichoise avait prévenu en début de semaine qu'elle se préparait à une intervention, après que des groupes d'extrême-gauche ont appelé à une contre-manifestation face aux opposants aux mesures sanitaires. Les contre-manifestants ont lancé samedi des slogans comme "Züri sans nazis - Empêcher l'avancée de la droite."

Il s'agissait surtout pour la police d'éviter la confrontation entre les deux manifestations, donc de les maintenir éloignées l'une de l'autre, afin de protéger la population.

La gauche estime que "si tous ces manifestants contre les mesures sanitaires ne sont pas d'extrême-droite, l'évolution est inquiétante". Elle fait notamment allusion à la présence d'un "groupe néo-fasciste" derrière lequel des manifestants contre les mesures liées au Covid se seraient retrouvés récemment à Berne.

ats/jop