L'ancien recteur de la faculté de théologie de l'université de la Suisse italienne a été placé en garde à vue par le Ministère public tessinois. Le Parquet de Lugano a confirmé dimanche l'ouverture d'une enquête pénale à l'encontre du dignitaire, toujours sous les verrous. Personnalité bien connue au Tessin, pour son rang au sein de l'évêché ainsi que de la faculté de théologie de Lugano, il avait aussi contribué au dialogue interreligieux.
C'est par une source anonyme que les enquêteurs auraient été alertés de la présence d'une femme séquestrée dans le logement du prélat. Aujourd'hui âgée de 48 ans, la victime présumée, d'origine scandinave, se trouverait depuis une douzaine d'années au domicile de l'ex-vicaire.
"Cousine fragile"
A son entourage, le religieux aurait assuré qu'il s'agissait d'une cousine fragile, qui serait devenue sa bonne au fil du temps. Mais sur place, les enquêteurs auraient découvert que la femme vivait dans des conditions d'hygiène et de santé précaires. Ils ont aussi saisi du matériel, dont un ordinateur. L'évêché a indiqué vouloir collaborer avec la justice, et précisé qu'aucune personne mineure n'était touchée par cette affaire.
Nicole della Pietra/jpr