L'homme à la tronçonneuse, comme il a été surnommé, comparaissait mercredi devant le tribunal schaffhousois de première instance. Dans son verdict, la Cour l'a déclaré irresponsable de ses actes.
Elle a suivi le réquisitoire du procureur qui demandait une mesure stationnaire garantissant que l'accusé ne puisse pas en sortir aussi longtemps qu'il représente un danger pour la société. Cette disposition du Code pénal est également appelée "petit internement".
Le quinquagénaire avait regretté ses actes à l'ouverture du procès. "J'avais peur, je voulais me défendre. Je ne voulais tuer personne, juste me protéger contre les forces maléfiques qui m'attaquaient. Je me rends bien compte aujourd'hui que c'était une erreur", a-t-il déclaré.
Schizophrénie paranoïaque
Le 24 juillet 2017, ce marginal avait fait irruption dans les locaux schaffhousois de la CSS, tronçonneuse rugissante au poing. Deux employés de la filiale avaient été sérieusement blessés.
L'affaire avait tenu toute la Suisse en haleine durant deux jours. Le forcené avait en effet réussi à prendre la fuite, avant d'être finalement retrouvé à Thalwil, près de Zurich. Plus de 300 policiers avaient été mobilisés. Au moment de son arrestation, il portait un cabas dans lequel étaient contenues deux arbalètes chargées.
Le quinquagénaire souffre d'une grave schizophrénie paranoïaque et hallucinatoire, selon une expertise.
Alain Arnaud/ats