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Le parrain d'une mafia du jeu active en Suisse mis sous les verrous

Le cerveau présumé d'une organisation de jeux et paris clandestins active dans toute la Suisse a été mis en accusation par le Ministère public soleurois (image d'illustration). [Keystone - Gaetan Bally]
Le parrain turc d’une mafia du jeu mis sous les verrous à Soleure / La Matinale / 59 sec. / le 17 mai 2019
Le chef présumé d'une organisation de jeux clandestins active dans toute la Suisse a été mis en accusation par le Ministère public soleurois. L'homme, un Turc de 53 ans, est en prison. Le montant des délits dépasse 20 millions de francs.

L'homme est accusé d'avoir mis en place un système de casinos entre 2013 et 2017 sans posséder les concessions nécessaires. Son organisation mafieuse a exploité plus de 90 locaux de jeux, principalement dans les cantons de Soleure, Berne, Bâle-Ville et Bâle-Campagne. Des activités qui auraient rapporté au moins 20 millions de francs.

Il est reproché au cerveau de la bande d'avoir menacé ses créanciers et empêché les parties lésées de s'exprimer durant la procédure pénale. L'accusé a aussi engagé des hôtesses venues des pays de l'Est pour ses salons de jeu. Elles travaillaient douze heures par jour, six jours par semaine, sans permis de travail.

Plus de 300 interrogatoires et armes saisies

C'est l'envoi de lettres anonymes aux autorités qui a déclenché l'enquête. Expédiées entre 2012 et 2015, les missives faisaient état d'un groupe turco-kurde qui exploitait un réseau national de jeux et paris illégaux. Menaces, contraintes et extorsions avec des armes étaient évoquées.

La mise en accusation conclut une série de 300 interrogatoires et une vingtaine de perquisitions. Les autorités ont saisi plus de 200 appareils de jeux et 100'000 francs en liquide, mais aussi des armes. Au total, le Ministère public soleurois a ouvert des procédures pénales à l'encontre de 15 personnes. Treize enquêtes sont toujours en cours.

Quant au parrain, il passera prochainement devant les juges, selon une procédure accélérée, ce qui signifie que le Ministère public et l'accusé se sont mis d'accord sur la sentence. La cour doit encore se pencher dessus.

ats/ani

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