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Retour inattendu de l'UDC Toni Brunner pour les élections fédérales

Toni Brunner en décembre dernier, lors de sa dernière session parlementaire. [Keystone - Alessandro della Valle]
Le retour des vieilles gloires de l’UDC sur la scène politique / La Matinale / 1 min. / le 8 avril 2019
Après Oskar Freysinger ou Yvan Perrin, un autre ancien leader de l'UDC va effectuer son retour sur la scène politique à l'occasion des élections fédérales: l'ancien chef du parti Toni Brunner va diriger la campagne de l'UDC saint-galloise cet automne.

Après avoir siégé au Conseil national durant plus de 23 ans, entre 1995 et décembre dernier, Toni Brunner avait annoncé en novembre qu'il quittait le monde politique pour se consacrer à sa vie privée.

Celui qui a dirigé l'UDC entre 2008 et 2016, incarnant la ligne dure du parti notamment en matière de politique migratoire, affirmait alors: "J'en ai assez vu."

Plusieurs revers électoraux

Mais, selon une information du SonntagsBlick, Toni Brunner, qui aura 45 ans en août, va voler au secours de l'UDC après les récents revers qu'a subis le parti dans les élections cantonales, notamment à Zurich et Lucerne.

L'UDC saint-galloise estime en effet qu'il est l'homme de la situation pour diriger la section vers le succès lors des élections fédérales. Toni Brunner n'est toutefois lui-même pas candidat.

Après Freysinger et Perrin

Ce retour survient après d'autres come-back dans l'arène politique de plusieurs politiciens UDC, qui s'étaient, semblait-il, mis en retrait. Le Valaisan Oscar Freysinger a ainsi été choisi pour diriger la campagne UDC en Romandie et Yvan Perrin est lui de retour sur les listes électorales neuchâteloises.

Quant au chef de campagne de l'UDC suisse, le Bernois Adrian Amstutz, il refuse de se porter candidat à sa propre succession au Conseil national.

Mauvais signe pour la relève et pour les dirigeants actuels

L'UDC va ainsi repêcher les stratèges qui ont construit son succès par le passé et la ligne dure du parti fait aussi son retour dans les personnes qui influencent le parti. C'est un mauvais signe pour la relève de l'UDC et pour ses dirigeants actuels, à l'image du président Albert Rösti.

Il faut dire aussi que le parti se contredit ces derniers temps, notamment quand il est question de politique climatique ou de politique de la santé. Même au sein du comité directeur, les patrons actuels de l'UDC n'arrivent pas à se mettre d'accord. La semaine dernière, les délégués du parti ont décidé de laisser la liberté de vote sur le projet fiscal RFFA, en votation le 19 mai, après des débats très nourris.

Muriel Ballaman/boi

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