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Ce que peut accepter un ministre varie du simple au triple selon les cantons

Cadeaux politiques: cette pratique n’est pas traitée de la même façon suivant le canton
Cadeaux politiques: cette pratique n’est pas traitée de la même façon suivant le canton / 19h30 / 2 min. / le 24 juin 2018
La polémique autour du voyage de Pierre Maudet à Abu Dhabi révèle la zone grise autour des cadeaux dont peuvent bénéficier les ministres. Les pratiques cantonales varient du simple au triple.

A Genève, aucun présent de plus de 100 francs ne devrait être accepté par les magistrats. Dans le Jura, c’est 150 francs. A Berne, le chiffre passe à 200 francs. Les Vaudois ont fixé la limite à 300 francs. Les cantons du Valais de Neuchâtel et de Fribourg n’ont pas établi de chiffre clair.

Ainsi, à Neuchâtel, les conseillers d’Etat peuvent accepter les cadeaux "de faible importance". A Fribourg, "les ministres ne devraient pas accepter de présent s'ils ont l’impression qu'ils vont être redevables", selon la chancelière d’État Danielle Gagnaux-Morel. En Valais enfin, l’article 25 de la Loi sur le personnel de l’Etat interdit aux ministres de recevoir des cadeaux "qui dépassent les usages sociaux".

Avantage personnel

Les magistrats sont de plus en plus souvent invités ou sollicités par des entreprises et des organisations actives dans les cantons. Selon le chancelier de l’Etat de Vaud Vincent Grandjean, "le débat est de déterminer ce qui peut et doit être accepté selon les règles de courtoisie et ce qui doit être refusé car cela peut être perçu comme un avantage personnel".

L'affaire du voyage controversé de Pierre Maudet à Abu Dhabi en 2015 n'est elle pas encore terminée. Le conseiller d'Etat sera auditionné mardi par le Grand Conseil genevois.

>> Lire aussi : Le Grand Conseil genevois force l’audition de Pierre Maudet

Jérôme Galichet

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