Les enseignants ne sont pas suffisamment armés pour assurer seuls cette transition, estime le syndicat. Il faut du personnel formé pour s'occuper des élèves qui doivent décider de leur avenir. Il arrive par exemple que des jeunes doivent faire une année supplémentaire, une 12e année de transition, car ils n'ont pas trouvé d'apprentissage alors même que les places existent.
Permettre un meilleur encadrement des élèves
Si les centres d'information et d'orientation professionnelle existent dans la plupart des cantons, le Syndicat des enseignants romands (SER) demande en plus la création - dans les centres scolaires du secondaire 1 et du secondaire 2 - de centres de compétences qui permettraient un meilleur encadrement.
Son président Samuel Rohrbach imagine des lieux "où un psychologue, un conseiller en orientation, s'occupe de gérer les contacts avec les entreprises de formation avec le monde de la formation professionnelle". Cette personne devrait être disponible à la fois pour les enseignants et pour les élèves, "pour pouvoir mettre en place des procédures pour tous les élèves, qu'il y ait une sorte d'équité par rapport à ce choix professionnel, pour décharger aussi les enseignants de ce suivi."
Pas pour remplacer les professionnels de l'orientation
Le syndicat estime qu'il faut également mieux former les enseignants à ces questions d'orientation, pour leur donner les outils et les compétences nécessaires afin de satisfaire aux exigences du plan d'études romand. Aujourd'hui, souligne Samuel Rohrbach, "ces enseignants doivent toujours s'appuyer sur les professionnels de l'orientation. Donc c'est une formation peut-être plus poussée mais pas pour remplacer ces professionnels-là."
Le SER va adresser ces différentes demandes à la Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP) ainsi qu'aux départements de la Formation des cantons romands.
Tania Barril/oang