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La Suisse romande, une terre de hippies sans le savoir?

Suisse and love: les festivals, entre idéalisme et pragmatisme
Suisse and love: les festivals, entre idéalisme et pragmatisme / 19h30 / 2 min. / le 14 août 2017
En 1967, le "Summer of Love" marquait en Californie l'apogée du mouvement hippie. Cinquante ans plus tard, quel héritage de ces pacifistes aux cheveux longs peut-on retrouver en Suisse romande?

Amour libre, contestation, drogues, paix, vie en communauté : il y a 50 ans, un autre monde semblait sur le point d’émerger. En 2017, on croise surtout des hippies fantasmés aux soirées costumées ou en couverture des magazines. Un mythe que l’on regarde avec bienveillance ou un mépris à peine voilé.

Mais, au-delà des clichés, le mouvement hippie a laissé un héritage tangible aux générations qui lui ont succédé. Y compris en Suisse romande.

Paléo, dernier festival hippie de Suisse?

Le Paléo Festival par exemple est une ligne de ce testament. Il a été créé après Sapinhaut, le "Woodstock valaisan" des années 1970. Le rassemblement valaisan s'était lui-même inspiré du festival hippie de Monterey Pop (Californie, 1967).

Et 42 ans après sa création, Paléo connaît encore un grand succès. Les Romands se pressent par dizaines de milliers chaque été, dans ce revival des grands festivals open-air des années 1970.

Légalisation du cannabis et amour libre

Parmi d'autres revendications, les hippies se battaient pour la légalisation du cannabis. Aujourd'hui, dans les kiosques romands, on peut acheter légalement du CBD.

Ils s'opposaient également au mariage et au modèle traditionnel de la famille, tout en prônant l'amour libre. En 2017, un Romand a en moyenne 7,1 partenaires sexuels au cours de sa vie et le sexe avant le mariage ne lui fait pas (plus) peur.

Parallèlement, si les Romands essayent de faire l'effort de trier leurs déchets et de manger local, c'est aussi en partie au mouvement hippie qu'ils le doivent.

Stefan Renna

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L'opération "Suisse & Love"

Suisse & Love est un projet multimédia porté durant six semaines par huit journalistes stagiaires de la RTS. Il se décline sur le web, mais aussi sur les réseaux sociaux (facebook, instagram, twitter), à la radio et à la télévision.