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Un fonds d'urgence réclamé pour garantir la continuité de L'Hebdo

Un exemplaire du magazine L'Hebdo. [keystone - Laurent Gillieron]
Médias pour Tous propose la mise en place d'un fonds de soutien afin de sauver L'Hebdo / Le 12h30 / 2 min. / le 26 janvier 2017
Afin de garantir la continuité de la parution de L'Hebdo, au moins de façon transitoire, l'association Médias pour tous réclame la mise en place d'un fonds d'urgence.

"Socialement, L'Hebdo est rentable, la Suisse romande culturelle et politique ne doit pas baisser les bras": tel est l'appel lancé par Médias pour tous, une association créée il y a un an pour défendre les conditions d'existence des médias d'information.

Sortir de la logique commerciale

"Dans l'urgence, on peut aider à une initiative de journalistes de L'Hebdo, et d'autres, qui peuvent faire redémarrer sous une forme ou une autre un journal qui ne s'appellerait peut-être pas L'Hebdo (…) parce qu'il ne serait pas vendu dans des conditions normales par l'éditeur", explique dans le journal de 12h30 Frédéric Gonseth, président de l'association.

Le cinéaste estime qu'il est ainsi imaginable qu'un organe hebdomadaire romand redémarre, auto-organisé par les journalistes qui y travaillent afin de "sortir de la logique de rentabilité privée, commerciale, qui étouffe la presse aujourd'hui".

Pour que les cantons, les communes et le public agissent

"Il est absolument nécessaire que les cantons fassent au moins une intervention d'urgence. Que tous les cantons romands se mettent ensemble et fassent appel aux communes principales concernées (…) Ainsi qu'au public qui peut se joindre à une action de crowdfunding (NDLR : financement participatif)", ajoute-t-il.

Les sommes en jeu pour permettre une continuité, "d’avoir un journal romand qui fait des enquêtes, qui est lu un peu partout et aide à la cohésion de cette région du pays", ne semblent pas non plus être un obstacle, estime Frédéric Gonseth: "Pour faire cela, on n'a pas besoin de beaucoup d'argent, je dirais quelques millions. Et il faut faire ce geste maintenant, sinon il va y avoir une rupture de continuité et les savoir-faire seront perdus."

Sylvie Lambelet

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