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Pourquoi les communes regroupent toujours plus leurs stations d'épuration

De nombreuses communes ont déjà regroupé leurs STEP (ici, celle de Soyhières (JU). [RTS - Gaël Klein]
Pourquoi les communes regroupent toujours plus leurs stations d'épuration / La Matinale / 1 min. / le 16 août 2019
Le jeu des subventions incite toujours plus de localités à regrouper leurs stations d'épuration. On en compte 800 aujourd'hui en Suisse, mais leur nombre pourrait drastiquement baisser ces prochaines années.

Dix communes du Chablais, valaisan et vaudois, ont annoncé récemment qu'elles étudiaient un rapprochement.

>> Lire : Projet de station d'épuration régionale pour dix communes à Monthey

Et d’autres projets de STEP régionales sont à l’étude, comme dans le district de Morges où 20 communes pourraient s’unir pour traiter leurs eaux usées. Leurs motivations sont prioritairement une meilleure efficacité, une économie d’échelle et la possibilité d’obtenir des subventions.

Atteindre une taille critique

La Confédération encourage en effet le traitement des micropolluants qui menacent la qualité de l’eau potable et la survie des organismes aquatiques.

Mais "cette étape n'est subventionnée que pour des STEP d'une certaine taille, à partir d'au moins 8000 habitants" rappelle Hélène Bleny, collaboratrice à l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), dans La Matinale. "De petites stations, raccordées à des cours d'eau qui sont peut-être délicats, ont donc intérêt à se regrouper pour pouvoir essayer d'atteindre cet objectif."

Deux tiers de STEP en moins sur Vaud d'ici 2040

A ces aides s’ajoutent les subventions de certains cantons, comme Vaud, où l’objectif est de passer de 159 centrales à 50 d’ici 2040.

Mais certaines communes choisissent quand même de faire cavalier seul. C’est le cas de Collombey-Muraz (VS), qui n’enverra pas ses eaux à la "Futurostep" de l’entreprise CIMO à Monthey. "C'est une analyse financière qui a été faite de notre côté: la proposition de CIMO est moins attractive qu'une solution individuelle", explique son président.

Exceptions à la règle

Le chantier de transformation de la station d'épuration actuelle va donc être pris dès l'automne prochain. "Notre station d'épuration peut être rénovée très rapidement", souligne Yannick Buttet. "Cela permettrait d'améliorer la situation environnementale alors que du côté de CIMO on ne sait pas vraiment quand cette STEP sera opérationnelle. Cela a également aidé à faire pencher la balance."

Un autre cas où les solutions individuelles sont privilégiées est celui des communes de montagne, parce que les raccordements coûtent souvent trop cher.

Julie Rausis/oang

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