La situation en Ukraine
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La Russie pourrait frapper des infrastructures civiles, selon les Etats-Unis

- La guerre en Ukraine complète mardi son sixième mois, sur fond d'enlisement des batailles pour le sud et l'est du pays, d'inquiétude liée à la plus grande centrale nucléaire d'Europe, celle de Zaporijjia désormais régulièrement bombardée, et d'incertitude sur l'issue du conflit.

- L'ambassade américaine en Ukraine a averti que la Russie pourrait frapper "dans les prochains jours" des infrastructures civiles et des bâtiments gouvernementaux. Elle a appelé les citoyens américains à "quitter l'Ukraine dès maintenant". De son côté, le DFAE dit suivre attentivement la situation sur place.

- Réunis dans le cadre du sommet de la "plateforme de Crimée", les dirigeants occidentaux ont mis en garde la Russie contre toute annexion du territoire ukrainien et apporté une nouvelle fois leur soutien à Kiev, confronté depuis bientôt sept mois à une invasion des forces de Moscou.

- Le Comité international de la Croix-Rouge a reçu en six mois plus de 27'000 appels et e-mails de proches de personnes affectées par la guerre en Ukraine. Il a pu donner des indications à près de 3000 familles.

- Plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de la fille d'un idéologue ultranationaliste soutenant l'offensive en Ukraine tuée dans l'explosion de sa voiture, une attaque que Moscou impute à Kiev.

- Le championnat de première division de football a repris mardi soir, une date choisie pour coïncider avec la journée du drapeau national ukrainien, un symbole fort pour témoigner de l'unité du peuple.

- Un total de 11% des réfugiées et réfugiés ukrainiens ont trouvé un travail en Suisse. Le sort qui sera réservé au statut de protection S, prolongation ou abrogation, reste toutefois incertain, selon la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

La suite des actualités sur l'Ukraine

22h45

Les exportations de céréales presque au niveau d'avant-guerre

L'Ukraine est en passe d'exporter presque autant de céréales en août qu'avant l'invasion russe, selon des chiffres rapportés par un haut responsable américain.

"Grâce à une intense coopération internationale, l'Ukraine est en voie d'exporter presque 4 millions de tonnes de produits agricoles en août", a-t-il indiqué.

Ce chiffre est à comparer aux quelque 5 millions de tonnes exportées tous les mois par l'Ukraine avant l'invasion russe du 24 février, qui avait mis un frein puis un coup d'arrêt à ses exportations agricoles.

L'Ukraine étant l'un des principaux producteurs et exportateurs de céréales au monde, la guerre a accentué les craintes d'une crise alimentaire mondiale.

Mais depuis la signature le 22 juillet d'un accord par Kiev et Moscou sous égide de l'ONU et de la Turquie, quelque 33 navires chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens de la mer Noire, avec quelque 720'000 tonnes à bord, selon la même source.

21h10

Berlin promet 500 millions d'euros d'armes supplémentaires

L'Allemagne va livrer à l'Ukraine pour environ 500 millions d'euros de nouveaux armements, dont une partie en 2023, a indiqué un porte-parole du gouvernement allemand.

Parmi les livraisons figurent notamment trois systèmes de défense antiaérienne Iris-T, "une douzaine de chars de dépannage, 20 lance-roquettes montés sur pick-up", ainsi que "des munitions de précision et des appareils anti-drones", a détaillé ce porte-parole.

Au total, ces livraisons atteindront un montant d'environ 500 millions d'euros.

Le chancelier Olaf Scholz et son gouvernement, qui ont décidé d'investir 100 milliards d'euros pour moderniser l'armée allemande, dans un état préoccupant, ont été visés depuis six mois par de nombreuses critiques, notamment des autorités ukrainiennes, pour la timidité supposée de leurs livraisons d'armes à Kiev.

20h50

Un conflit qui s'enlise

La guerre en Ukraine va entrer mercredi dans son sixième mois de combats, dans un contexte de stagnation du conflit et de bataille de positions entre Kiev et Moscou. Le spéculations sur la suite des événements vont bon train, tandis que le soutien des Occidentaux à l'Ukraine reste fort.

>> Le débat de Forum avec Jean-François Fayet, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Fribourg, spécialiste de la Russie, Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse, et Alla Lazareva, journaliste ukrainienne basée à Paris :

Le grand débat (vidéo) - La guerre en Ukraine s’enlise-t-elle après 6 mois de combats?
Le grand débat (vidéo) - La guerre en Ukraine s’enlise-t-elle après 6 mois de combats? / Forum / 23 min. / le 23 août 2022

La guerre aurait causé 9000 morts parmi les soldats ukrainiens, selon Kiev, et le conflit s'enlise dans les tranchées du Donbass, dans l'est du pays, et sur le front sud près de Mykolaiev, où l'Ukraine pourrait tenter de lancer une contre-offensive. Par ailleurs, la fête nationale ukrainienne coïncide avec cet anniversaire.

>> Le reportage du 19h30 à Mykolaiev :

Le sud de l'Ukraine se vide de ses habitants
Le sud de l'Ukraine se vide de ses habitants / 19h30 / 2 min. / le 23 août 2022

20h30

"Armer l'Ukraine est le meilleur investissement sécuritaire à long terme", selon l'ambassadrice de Kiev à l'ONU

A la veille de la fête nationale ukrainienne et des six mois de l'invasion russe, le 19h30 a reçu mardi l'ambassadrice ukrainienne à l'ONU Yevhenia Filipenko. La diplomate appelle la communauté internationale à fournir plus d'armes et de soutien économique à son pays.

"Il y a eu tant de pertes, tant de souffrance et de destructions. Nous espérons qu'en ce jour de commémorations du drapeau ukrainien, ce dernier flottera sur tout le territoire de l'Ukraine, y compris la Crimée", a déclaré l'ambassadrice ukrainienne à l'ONU Yevheniia Filipenko sur la RTS.

>> L'interview de Yevheniia Filipenko dans le 19h30 :

Yevhenia Filipenko commente l'évolution du conflit en Ukraine
Yevhenia Filipenko commente l'évolution du conflit en Ukraine / 19h30 / 3 min. / le 23 août 2022

Près de 180 jours après le début de la guerre sur sol ukrainien, Yevheniia Filipenko croit plus que jamais en la victoire de son pays, alors que la Russie, qu'elle qualifie d'"Etat terroriste", ne progresse plus dans le Donbass.

"Je pense que les Ukrainiens l'ont prouvé, la Russie ne nous fait pas peur. En revanche, ils ont peur de nous (...) Notre objectif est de défendre notre territoire souverain et d'en reprendre le contrôle. La Russie n'a pas l'intention de s'arrêter, son seul objectif est la destruction de l'Ukraine. Mais ils n'y arriveront pas, parce que nous sommes en train de gagner et la panique les a gagnés. Tous les jours, nous nous rapprochons de la victoire", estime-t-elle.

>> Lire aussi : "Armer l'Ukraine est le meilleur investissement sécuritaire à long terme", selon l'ambassadrice de Kiev à l'ONU

19h45

L'Ukraine reprendra la Crimée quand elle le décidera, dit Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis que l'Ukraine reprendrait la péninsule de Crimée lorsqu'elle le déciderait, ajoutant que Kiev ne consulterait pas la communauté internationale avant de passer à l'acte.

"Nous reprendrons la Crimée, c'est notre territoire. Nous le ferons de la manière dont nous le déciderons. Et nous prendrons notre décision seuls, sans consulter aucun autre pays", a déclaré le chef de l'Etat.

La Russie a annexé la péninsule de Crimée en 2014. Depuis le début de son invasion de l'Ukraine le 24 février, elle s'est emparée de territoires dans le sud et l'est de ce pays.

Volodymyr Zelensky s'était déjà engagé plus tôt dans la journée à restaurer la souveraineté ukrainienne sur la Crimée, afin de rétablir "l'ordre public mondial", à l'occasion d'une conférence internationale portant sur le statut de la péninsule.

19h20

63 offres pour le yacht d'un oligarque russe

Saisi à Gibraltar, le yacht de l'oligarque russe Dimitri Pumpianski, visé par des sanctions britanniques suite à l'invasion russe de l'Ukraine, a reçu 63 offres aux enchères, a annoncé un tribunal de cette enclave britannique.

Dans un communiqué, le tribunal précise que ni le gagnant de l'enchère, ni la valeur de l'offre ne seront révélés. La vente devrait être conclue dans "environ 10 à 14 jours".

L'Axioma, saisi en mars, est un luxueux yacht de 72 mètres battant pavillon maltais, capable de loger 12 passagers et 20 membres d'équipage, d'après l'autorité judiciaire.

L'enchère n'inclut pas les bouteilles du bar, dont la valeur totale est estimée à plus de 150'000 euros.

18h15

Moscou et Paris évoquent une inspection

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a évoqué avec son homologue française Catherine Colonna la possible visite d'inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia.

Au cours d'une conversation téléphonique, "ils ont discuté en détail de la situation autour de la centrale de Zaporijjia et des opportunités existantes d'organiser une visite de la centrale lors d'une mission de l'AIEA", a expliqué la diplomatie russe dans un communiqué.

Sergueï Lavrov a assuré que l'Ukraine continuait de "bombarder la plus grande centrale nucléaire en Europe, ainsi que sa zone adjacente, ce qui expose toute la population européenne au danger d'une catastrophe nucléaire".

Cette centrale du sud de l'Ukraine est occupée depuis début mars par l'armée russe. Elle est devenue la cible ces dernières semaines de frappes dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.

17h20

Kiev accuse la Russie d'adoptions illégales d'enfants ukrainiens

L'Ukraine accuse Moscou d'organiser des adoptions illégales massives d'enfants ukrainiens transférés de zones occupées vers la Russie.

"La Russie continue de kidnapper des enfants à partir du territoire ukrainien et d'arranger leur adoption illégale par des citoyens russes", a déclaré dans un communiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

Plus de 1000 enfants de Marioupol "ont été illégalement donnés à des étrangers à Tioumen, Irkoutsk, Kemerovo et dans le district de l'Altaï", en Sibérie, a affirmé le ministère, citant des informations publiées par les autorités de Krasnodar, une ville du sud-ouest de la Russie située non loin de l'Ukraine.

Plus de 300 enfants ukrainiens sont par ailleurs gardés dans des "établissements spécialisés" de la région de Krasnodar, a-t-il soutenu.

Ces actes de la Russie constituent une "grave violation de la Convention de Genève" sur la protection des civils pendant la guerre et de la convention de l'ONU sur les droits des enfants, a accusé le ministère.

"Tous les enfants ukrainiens illégalement transférés sur le territoire russe doivent être rendus à leurs parents ou à leurs tuteurs légaux", a-t-il souligné.

16h45

Ignazio Cassis réaffirme le soutien de la Suisse à une Crimée ukrainienne

Le président de la Confédération Ignazio Cassis a réaffirmé dans un message vidéo le soutien indéfectible de la Suisse à une Crimée ukrainienne, lors d'une plateforme sur la Crimée. Selon lui, la Russie doit immédiatement retirer ses troupes d'Ukraine et l'intégrité territoriale de ce pays doit être rétablie.

Dans son message en anglais diffusé sur Twitter, Ignazio Cassis a également fait référence à la déclaration de Lugano, qui vise à assurer un avenir sûr, prospère et durable pour les habitants de l'Ukraine, y compris ceux de Crimée.

16h15

L'ONU inquiète pour les prisonniers de guerre à Marioupol

L'ONU a exprimé son inquiétude sur les possibles procès de prisonniers de guerre ukrainiens à Marioupol, capturée en mai par la Russie, soulignant qu'il est interdit de créer des tribunaux destinés uniquement à juger de tels détenus.

"Nous sommes préoccupés par les informations selon lesquelles la Fédération de Russie et ses groupes armés affiliés à Donetsk prévoient - peut-être dans les prochains jours - de juger des prisonniers de guerre ukrainiens dans ce qui est qualifié de 'tribunal international' à Marioupol", a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani.

"Nous rappelons que le droit international humanitaire interdit la création de tribunaux destinés uniquement à juger les prisonniers de guerre et que le fait de priver délibérément un prisonnier de guerre du droit à un procès équitable et régulier constitue un crime de guerre", a-t-elle expliqué, lors d'un point de presse régulier à Genève.

Elle a indiqué que peu de détails sont disponibles sur ce qui est présenté par Moscou comme un "tribunal international", mais a indiqué que des photos et des vidéos publiées par des médias et des réseaux sociaux semblent montrer que des cages en métal - destinées apparemment à accueillir les détenus pendant les procès - sont en cours de construction dans la salle philharmonique de Marioupol.

15h35

Sergueï Lavrov promet aucune pitié pour les meurtriers de Daria Douguine

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a appelé à n'avoir "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue impérialiste pro-Kremlin tuée dans un attentat.

Daria Douguina, journaliste et politologue de 29 ans, a été tuée samedi dans l'explosion du véhicule qu'elle conduisait près de Moscou. Elle était la fille d'Alexandre Douguine, 60 ans, un philosophe et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine impérialiste. Comme son père, elle soutenait farouchement l'offensive russe en Ukraine.

"C'était un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...). Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a déclaré Sergueï Lavrov.

Des centaines de personnes, notamment des proches de la famille et des responsables politiques, se sont recueillies mardi à Moscou devant le cercueil de Daria Douguina, au-dessus duquel avait été accroché un portrait d'elle.

"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a déclaré Alexandre Douguine, d'une voix tremblante, les yeux cernés, présent avec son épouse et la mère de Daria Douguina, Natalia Melentieva.

15h15

La Russie pourrait "intensifier" ses frappes contre les infrastructures civiles

L'ambassade américaine en Ukraine a averti que la Russie pourrait frapper "dans les prochains jours" des infrastructures civiles et des bâtiments gouvernementaux. Elle a appelé les citoyens américains à "quitter l'Ukraine dès maintenant".

"Le Département d'Etat dispose d'informations selon lesquelles la Russie intensifie ses efforts pour lancer des frappes contre l'infrastructure civile et les installations gouvernementales de l'Ukraine dans les prochains jours", a indiqué l'ambassade dans un message publié sur son site internet, sans plus de précisions sur les lieux potentiellement concernés.

Elle a appelé les citoyens américains à "quitter l'Ukraine dès maintenant en utilisant les moyens de transport terrestres privés disponibles".

Interrogé par Keystone-ATS, le Département fédéral des affaires étrangères affirme suivre attentivement la situation sur place.

Les voyages à destination de l’Ukraine restent déconseillés. Le DFAE recommande aux personnes de nationalité suisse présentes en Ukraine de quitter le pays par leurs propres moyens, si cela semble possible et sûr. Autrement, il est recommandé de rester "dans un endroit sûr".

14h50

Emmanuel Macron appelle à n'avoir "aucune faiblesse" face à la Russie

Les dirigeants occidentaux ont mis en garde la Russie contre toute annexion du territoire ukrainien et apporté une nouvelle fois leur soutien à Kiev, confronté depuis bientôt sept mois à une invasion des forces de Moscou.

Ils étaient réunis par vidéo dans le cadre du sommet de la "plateforme de Crimée", un format qui rassemble les principaux Etats soutenant l'Ukraine et qui avait été créé par Kiev avant la guerre lancée le 24 février.

"Aucune faiblesse"

Le président français Emmanuel Macron a exhorté la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, aucun esprit de compromission" face à la Russie, alors que la guerre entrera mercredi dans son septième mois.

"Il en va de notre liberté à toutes et à tous, et de la paix dans toutes les parties du globe", a-t-il lancé.

Nombre de pays, de l'Afrique à l'Asie, s'en tiennent à une politique de neutralité depuis l'invasion russe en Ukraine, le 24 février, qu'ils s'abstiennent de condamner. En Europe, certains pays comme la Hongrie conservent aussi d'importants liens, notamment énergétiques, avec la Russie.

Cesser les hostilités

Emmanuel Macron a une nouvelle fois appelé la Russie "à cesser les hostilités, à retirer ses troupes de l'intégralité du sol ukrainien et à faire le choix de la diplomatie pour rebâtir la paix".

Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"La France et l'Union européenne, avec nombre d'alliés et d'amis de l'Ukraine, font le nécessaire pour soutenir votre combat", a-t-il dit.

14h30

Sur la ligne de front au sud du pays

Sur le terrain en Ukraine, à la veille de la fête de l'indépendance et des six mois de guerre, l'esprit de résistance demeure malgré les incertitudes sur la ligne de front dans le sud du pays

>> Voir le reportage du 12h45 à Mykolaiev :

Sur la ligne de front, les soldats ukrainiens fatiguent
Sur la ligne de front, les soldats ukrainiens fatiguent / 12h45 / 1 min. / le 23 août 2022

14h15

Le championnat de football reprend en Ukraine

Près de six mois après le début du conflit, le championnat de première division de football va reprendre mardi soir, une date choisie pour coïncider avec la journée du drapeau national ukrainien, un symbole fort pour témoigner de l'unité du peuple.

Cette reprise sera marquée par plusieurs règles inédites, rendues obligatoires par le contexte très particulier. Les matchs se joueront à huis clos. Ils seront tous disputés à Kiev ou dans l'ouest de l'Ukraine, les zones les plus sûres.

Chaque stade doit être équipé d'un abri anti-aérien puisque les matchs seront automatiquement interrompus en cas d'attaque.

Enfin, ce sont les autorités militaires qui donneront leur aval à la tenue de chaque rencontre.

>> Les précisions du 12h30 sur ce championnat particulier :

Yevhen Makarenko (au centre) et Eduard Sobol ont subi un test positif au Covid-19. [AFP - Sergei Supinsky]AFP - Sergei Supinsky
Reprise du championnat de football de première division en Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 23 août 2022

13h40

La Lituanie envisage une "solution régionale" pour interdire les touristes russes

La Lituanie pourrait rechercher une "solution régionale" pour interdire les touristes russes dans l'UE si les États membres ne parviennent pas à s'entendre sur une sanction à l'échelle de toute l'Union, a déclaré mardi le ministre lituanien des affaires étrangères.

Gabrielius Landsbergis a indiqué qu'il s'attendait à des discussions avec la Lettonie, l'Estonie, la Finlande et la Pologne sur cette question à Prague la semaine prochaine, en marge d'une réunion des ministres des affaires étrangères de l'UE.

Pays baltes, Pologne et Finlande

"Nous recherchons avant tout une solution européenne, car c'est la plus durable et la plus correcte d'un point de vue juridique", a déclaré le ministre à la presse à Vilnius.

"Si nous n'y parvenons pas, nous n'excluons pas la possibilité de rechercher une solution régionale qui inclurait les États baltes, la Pologne et potentiellement la Finlande", a-t-il ajouté.

Gabrielius Landsbergis a encore déclaré qu'il ne devrait pas y avoir de touristes russes dans l'UE "comme si rien ne s'était passé".

13h20

La guerre en Ukraine pèse sur le système humanitaire dans le monde entier

Le conflit en Ukraine pèse sur tout le système humanitaire et pourrait avoir des effets durables sur la capacité des organisations à faire face aux urgences dans le monde, a averti mardi la Croix-Rouge.

Cette guerre, qui entrera mercredi dan son septième mois, a poussé les gens "à un point de rupture critique", a expliqué dans un communiqué Francesco Rocca, président de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC).

Francesco Rocca, président de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). [Reuters - Carlos Garcia Rawlins]
Francesco Rocca, président de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). [Reuters - Carlos Garcia Rawlins]

"Les effets de choc dévastateurs ne font qu'augmenter alors que le conflit dure, avec la hausse des prix de la nourriture et de l'énergie ainsi que des crises alimentaires qui s'aggravent", a-t-il ajouté.

Les répercussions du conflit font augmenter les besoins en aide dans le monde entier, a souligné Birgitte Bischoff Ebbesen, directrice régionale de l'IFRC pour l'Europe et l'Asie centrale, lors d'un point de presse en ligne.

"La crise s'est étendue à tout le système humanitaire et l'a soumis à un stress énorme", a-t-elle souligné, et "cela aura un effet durable sur la capacité des organisations humanitaires et des donateurs à répondre aux urgences ailleurs".

13h15

Près d'un million de réfugiés ukrainiens en Allemagne

Près d'un million de réfugiés fuyant l'Ukraine après l'invasion russe débutée il y a six mois ont été enregistrés en Allemagne, même si "un nombre considérable" d'entre eux n'est pas resté dans le pays, a indiqué mardi le ministère de l'Intérieur.

Au total, 967'546 personnes, à une écrasante majorité de nationalité ukrainienne, ont trouvé refuge "au moins de façon provisoire" en Allemagne, selon le décompte du ministère.

Sur le total, 36% sont des mineurs de moins de 18 ans. 74% des adultes recensés sont des femmes, détaille-t-il dans un communiqué.

"Un nombre considérable" de ces réfugiés ont continué leur route vers d'autres pays de l'Union européenne ou bien sont rentrés chez eux. Selon d'autres données fédérales, quelque 150'000 jeunes Ukrainiens étaient inscrits dans les écoles allemandes en date de la mi-août.

12h15

Près de 11% des réfugiées et réfugiés ukrainiens travaillent

Un total de 11% des réfugiées et réfugiés ukrainiens ont trouvé un travail en Suisse. Le sort qui sera réservé au statut de protection S, prolongation ou abrogation, reste toutefois incertain, selon la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter.

Sur les quelque 58'000 bénéficiaires du statut de protection S, 34'000 environ sont en âge de travailler. Après six mois, au moins 3670 d'entre eux exercent une activité lucrative, a annoncé Karin Keller-Sutter mardi à Berne devant les médias. Ce taux d'emploi de près de 11% est presque deux fois plus élevé que celui des réfugiés reconnus et des personnes admises à titre provisoire, qui avoisine les 6%.

>> Les précisions du 12h30 :

Une employée ukrainienne détentrice d'un permis S. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
Les patrons s’inquiètent de l’expiration des permis S de leurs employés ukrainiens / Le 12h30 / 1 min. / le 23 août 2022

De meilleures qualifications pour les Ukrainiens

Cette différence s'explique certainement par les meilleures qualifications professionnelles des Ukrainiens, selon la conseillère fédérale en charge de l'asile. Selon un sondage commandé par l'Union patronale suisse, la moitié environ des entreprises interrogées sont disposées à engager une personne avec le statut de protection S et près d'une sur dix a déjà franchi le pas.

Les branches confrontées à une forte pénurie de main-d'œuvre, comme l'hôtellerie-restauration (24%) et l'informatique (17%), sont celles pour lesquelles le plus grand nombre d'autorisations a été délivré.

>> Les précisions du 12h45 :

Retour des Ukrainiens intégrés: Keller Sutter prête à être pragmatique
Retour des Ukrainiens intégrés: Keller Sutter prête à être pragmatique / 12h45 / 2 min. / le 23 août 2022

>> Lire aussi : Quel avenir pour les réfugiés ukrainiens embauchés en Suisse?

11h30

L'ONU inquiète avant les procès de prisonniers de guerre de Marioupol

L'ONU est inquiète des indications de possibles procès dans les prochains jours de prisonniers de guerre ukrainiens à Marioupol. S'ils ont lieu, ceux-ci pourraient constituer des crimes de guerre, a-t-elle affirmé à Genève.

Plusieurs soldats ukrainiens pourraient comparaître devant ce qui est mentionné par la Russie et les forces pro-russes dans l'est de l'Ukraine comme un "tribunal international". Des photos et des vidéos diffusées dans les médias et les réseaux sociaux montrent des cages pour les accusés.

Conditions opaques

"Nous ne savons pas combien" de prisonniers pourraient devoir faire face à ce tribunal, a affirmé à la presse une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Ni qui ferait partie des magistrats et pour quels crimes les accusés seraient poursuivis. L'agence onusienne est inquiète de la menace de procès inéquitables, ce qui constituerait un crime de guerre, qui pourraient mener à des exécutions. Elle estime "humiliantes" les photos dévoilées. "Ce n'est pas acceptable".

Le droit international interdit de poursuivre des prisonniers de guerre pour leur participation à un conflit, a affirmé à la presse une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Ceux-ci peuvent s'appuyer sur "une immunité", tant que les actes de guerre sont légaux.

11h20

Plusieurs centaines de personnes aux obsèques de Daria Douguina

Le philosophe Alexandre Douguine lors des obsèques de sa fille Daria Douguina, tuée dans une attaque à la voiture piégée. [Keystone/AP Photo - Dmitry Serebryakov]
Le philosophe Alexandre Douguine lors des obsèques de sa fille Daria Douguina, tuée dans une attaque à la voiture piégée. [Keystone/AP Photo - Dmitry Serebryakov]

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Moscou pour les funérailles de la fille d'un idéologue ultranationaliste soutenant l'offensive en Ukraine tuée dans l'explosion de sa voiture, une attaque que Moscou impute à Kiev.

Daria Douguina a été tuée samedi soir dans l'explosion du véhicule qu'elle conduisait sur une route près de Moscou. Elle avait 29 ans.

Journaliste et politologue, elle était la fille d'Alexandre Douguine, un idéologue et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine impérialiste. Comme son père, elle était farouchement partisane de l'offensive russe en Ukraine.

L'Ukraine désignée comme coupable

Moins de 48 heures après la mort de Daria Douguina, les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé lundi avoir conclu que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens. Kiev a démenti toute implication.

10h30

Plus de 27'000 demandes d'aide au CICR

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a reçu en six mois plus de 27'000 appels et e-mails de proches de personnes affectées par la guerre en Ukraine. Il a pu donner des indications à près de 3000 familles.

Mais davantage encore attendent, a fait remarquer lundi soir l'organisation à Genève. Parmi elles, les proches de prisonniers de guerre se sentent de plus en plus frustrés et en colère.

"Nous allons continuer de travailler aussi dur que possible" sur cette question, affirme le directeur général Robert Mardini. Et de relever notamment le nombre important de victimes civiles et les déplacements massifs de population.

Visite aux détenus

La 3e Convention de Genève prévoit un mandat au CICR pour des visites aux détenus dans les conflits. L'organisation appelle les parties à la guerre ukrainienne à faciliter celles-ci. Plusieurs soldats ukrainiens ont affirmé récemment avoir subi des violences en détention. Fin juillet, un bombardement avait tué des dizaines d'entre eux dans une prison d'Olevnika, en territoire contrôlé par l'armée russe.

Aide pour plusieurs millions de personnes

Depuis février, le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a apporté une aide financière à environ 625'000 personnes au total. Le CICR, la Croix-Rouge ukrainienne et d'autres acteurs comme la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) ont amélioré l'accès à l'eau pour 8 millions de personnes.

Près d'un million ont reçu du matériel d'hygiène. Une assistance de santé mentale a été donnée à près de 370'000 personnes et une aide plus large a atteint plus de 5 millions d'individus, ajoute l'organisation.

10h00

Le président polonais en visite à Kiev

Le président polonais Andrzej Duda est arrivé mardi à Kiev pour s'entretenir avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et réaffirmer la détermination de la Pologne à aider son pays face à l'invasion russe, et à faire sanctionner Moscou en conséquence.

Sa venue s'inscrit dans le cadre de la "plateforme de Crimée", une initiative réunissant les principaux Etats soutenant l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du pays par la Russie lancée il y a près de six mois jour pour jour, le 24 février.

"Les présidents discuteront certainement de la manière dont la Pologne peut aider, y compris politiquement afin de persuader d'autres pays d'offrir leur soutien et de le poursuivre", a expliqué lors d'une conférence de presse mardi Pawel Szrot, le chef de l'administration présidentielle polonaise.

"Des mesures restrictives décisives"

Selon lui, Varsovie insistera sur la nécessité de sanctionner Moscou par des "mesures restrictives décisives" qui permettraient aux citoyens russes de "comprendre la grave agression commise par (leur) pays".

"Le président est également convaincu que tous les pays occidentaux, l'UE, l'Otan, doivent agir de manière solidaire", a-t-il ajouté.

08h40

Former l'armée ukrainienne, une nécessité pour l'exécutif européen

L'aide militaire européenne à l'Ukraine pourrait prendre un nouveau tour, avec une mission de formation à l'armée ukrainienne.

Rien n'est encore décidé pour le moment, l'idée doit être approuvée par les Etats membres, mais elle est clairement défendue par la Commission européenne.

Josep Borrel, Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère, l'a affirmé lundi lors d'une conférence de presse à Santander. L'exécutif européen souhaite fournir un entraînement et une assistance à l'armée ukrainienne dans une guerre qui semble devoir durer aux frontières de l'Union.

>> Les explications de Jean-Jacques Héry :

Des volontaires ukrainiens lors d'une formation au combat urbain. [Keystone/AP Photo - Frank Augstein]Keystone/AP Photo - Frank Augstein
L'UE songe à fournir une mission de formation à l'armée ukrainienne / La Matinale / 1 min. / le 23 août 2022

07h15

La Finlande va limiter le transit de touristes russes

La Finlande est devenue un important pays de transit pour les touristes russes voyageant en Europe. Une balade rapide dans le parking de l'aéroport d'Helsinki révèle des dizaines, voire des centaines de voitures haut de gamme avec des plaques d'immatriculation russes. Porsche, Bentley et Mercedes-Benz remplissent le parking et suscitent la grogne des Finlandais comme des responsables.

L'Union européenne a fermé son espace aérien aux avions russes après l'invasion de l'Ukraine, forçant les Russes souhaitant voyager en Europe à traverser la frontière en voiture. Et depuis la levée des restrictions russes de voyage liées au Covid en juillet, le nombre de voyageurs s'est accru, en parallèle d'un mécontentement grandissant en Europe contre leur venue.

Visas Schengen délivrés ailleurs

Le ministre des Affaires étrangères Pekka Haavisto observe ainsi que la Finlande est devenue un "pays de transit" pour les touristes russes, suscitant un mécontentement croissant. Pour cette raison, le pays a annoncé la semaine dernière qu'il limiterait les visas touristiques russes à 10% du volume actuel à partir du 1er septembre. Mais les Russes "viennent ici avec des visas Schengen délivrés par plein de pays différents et continuent leur route via l'aéroport d'Helsinki", explique le ministre.

"La Hongrie, l'Espagne, l'Italie, l'Autriche, la Grèce et l'Espagne en délivrent habituellement aux Russes et sont parmi les principaux pays émetteurs chaque année", précise un représentant des gardes-frontières. Et la réglementation Schengen n'autorise pas la Finlande à fermer sa frontière à des ressortissants spécifiques. Ce genre de mesure ne peut que se décider conjointement au sein de l'UE.

07h00

En Suisse, l'Office de la protection de la population veut se réorganiser face aux crises

Mis sous pression par la succession des crises actuelles, l'Office fédéral de la protection de la population (OFPP) veut se réorganiser pour "mieux [se] profiler dans la gestion des événements", annonce sa directrice Michaela Schärer dans un entretien diffusé mardi par la Neue Zuercher Zeitung.

Alors que ses compétences sont actuellement réparties entre différents secteurs, Michaela Schärer plaide pour un point de contact central. La Centrale nationale d'alarme (CENAL) doit devenir un "centre de compétences pour la gestion des événements", précise-t-elle. "L'idéal serait d'avoir des formes d'organisation standardisées qu'un office compétent adopterait en cas de crise", ajoute-t-elle. Pour cela, le nom doit être changé en "Centrale nationale d'alarme et de gestion des événements".

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Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie