Le suivi de la situation en Ukraine.
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Les négociations pour la paix ont commencé, alors que les combats se poursuivent en Ukraine

- Des délégations russe et ukrainienne ont entamé lundi au Bélarus de premiers pourparlers au cinquième jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a poussé plus d'un demi-million d'Ukrainiens à fuir leur pays.

- A Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, située dans le nord-est du pays, les bombardements russes se sont multipliés ces dernières heures. Kiev a annoncé la mort d'au moins 11 personnes et des dizaines de blessés.

- La Suisse a décidé de reprendre "l'intégralité" des sanctions économiques de l'Union européenne contre la Russie, y compris contre le président Vladimir Poutine, le gel des avoirs et la fermeture de son espace aérien aux avions en provenance de Russie. C'est ce qu'a annoncé lundi le président de la Confédération Ignazio Cassis.

- Moscou sera sur le banc des accusés lundi à l'Assemblée générale de l'ONU lors d'une "session extraordinaire d'urgence" de ses 193 membres appelés à se positionner en faveur de la démocratie et la souveraineté de l'Ukraine après l'invasion guerrière décidée par Vladimir Poutine.

- Près de 500'000 réfugiés ukrainiens ont déjà quitté le pays depuis le début de l'attaque russe, selon des chiffres du HCR lundi. Ils seraient déjà environ 200'000 à être entrés en Pologne.

- Face à l’ampleur de la crise humanitaire qui se profile, la Chaîne du Bonheur appelle à la solidarité envers les populations touchées et a lancé un appel aux dons.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

15h00

La suite de la journée de lundi

>> Retrouvez en détails les événements de la suite de la journée de lundi : La Turquie interdit le Bosphore et les Dardanelles à tous les navires de guerre

05h00

Retour sur la nuit de lundi à mardi

Revivez en détails les événements de lundi soir et de la nuit de lundi à mardi: La Turquie interdit le passage des Dardanelles et du Bosphore aux navires de guerre

14h10

Sergueï Lavrov ne viendra pas à Genève

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ne viendra pas mardi à Genève où il devait prononcer deux discours très attendus. Moscou dénonce des "restrictions sans précédent contre son avion dans l'espace aérien de plusieurs pays de l'UE", selon une source diplomatique russe à Genève.

La visite "est annulée", a-t-elle également ajouté. Il est possible toutefois que Sergueï Lavrov s'exprime par vidéo devant le Conseil des droits de l'homme. Parmi les sanctions contre Moscou, l'Union européenne a décidé de fermer son espace aérien aux avions de ce pays.

Le chef de la diplomatie devait parler à la fois devant l'instance onusienne et devant la Conférence du désarmement (CD) à Genève. Une conférence de presse était prévue à la mission russe auprès de l'ONU à Genève.

13h50

Cyberattaque contre plusieurs médias russes

Le groupe de hackers "Anonymous" a revendiqué lundi une cyberattaque ayant paralysé les sites de plusieurs médias russes, dont ceux d'agences d'Etat, dans le prolongement d'attaques informatiques ayant visé ces derniers jours de nombreux sites officiels russes.

Pendant quelques minutes, les sites des agences de  presse d'Etat TASS et RIA Novosti, du journal Kommersant, du quotidien pro-Kremlin Izvestia et du magazine Forbes Russia affichaient un message sommant de "mettre fin" à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

"D'ici quelques années nous vivrons comme en Corée du Nord. Pourquoi avons-nous besoin de cela? Pour que Poutine finisse dans les livres d'Histoire? Ce n'est pas notre guerre, arrêtons-la!", déclarait le message.

"Ce message sera supprimé et certains d'entre nous seront licenciés voire emprisonnés. Mais nous n'en pouvons plus", ajoutait le texte, accusant d'"indifférence" les journalistes des médias visés.

Ces attaques font suite à celles menées jeudi par le même groupe contre les sites du réseau de la chaîne de télévision publique russe RT (ex-Russia Today).

13h35

Les Etats-Unis interdisent toute transaction avec la Banque centrale russe

Les Etats-Unis ont interdit lundi avec effet immédiat toute transaction avec la Banque centrale russe, a annoncé le département du Trésor, une sanction d'une sévérité inédite prise en coordination avec nombre d'alliés de Washington, en réponse à l'invasion de l'Ukraine.

"Cette décision a pour effet d'immobiliser tous les actifs que la Banque centrale de Russie détient aux Etats-Unis, ou qui seraient détenus où que ce soit par des personnes américaines", est-il précisé dans un communiqué, ce qui va limiter très fortement la capacité de Moscou à défendre sa devise et à soutenir son économie.

13h15

Les élus de l'Assemblée fédérale en faveur de sanctions plus drastiques

En Suisse, une majorité des parlementaires souhaite que la Confédération s'aligne sur les sanctions de l'Union européenne. L'enjeu principal concerne les comptes des ressortissants russes dans les banques suisses. Jusqu'à présent, Berne s'est refusée à les geler, mais les événements des derniers jours ne laissent plus vraiment le choix au Conseil fédéral.

Tous les grands partis sont en faveur de sanction plus fortes envers Moscou, mis à part l'UDC. Le parti agrarien s'inquiète pour la neutralité de la Suisse. Il exige en outre une hausse des dépenses de défense et des effectifs de l'armée suisse.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Des membres du Conseil fédéral en discussion. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
Beaucoup d'attentes autour de la décision du Conseil fédéral sur les sanctions contre la Russie / Le 12h30 / 1 min. / le 28 février 2022

13h00

Le point de situation à la mi-journée

Selon Kiev, l'armée russe a tenté dans la nuit de dimanche à lundi de prendre d'assaut la capitale - où un couvre-feu était en place une grande partie du week-end - mais les attaques ont été repoussées.

Dès la levée du couvre-feu lundi matin, les habitants faisaient la queue, dans le calme, devant les rares magasins d'alimentation encore ouverts.

La ville est désormais hérissée de barricades de fortune, pneus, mobilier, vieille Lada en travers de la route, gardées par des volontaires armés, bandeaux jaunes aux bras.

L'armée russe a assuré que les civils pouvaient quitter "librement" Kiev et accusé le pouvoir ukrainien de les utiliser comme "bouclier humain", laissant planer le spectre d'un assaut de grande envergure.

L'armée ukrainienne a de son côté indiqué que les forces russes avaient subi de lourdes pertes au nord-ouest de l'Ukraine, et avaient été arrêtées, au sud-est de Kiev, dans la localité de Slobojanski.

>> Le point de situation à Kiev :

Les Ukrainiens se prépare à défendre Kiev contre l'invasion Russe. [EPA - Zurab Kurtikidze - Keystone]EPA - Zurab Kurtikidze - Keystone
Le point sur la situation à Kiev au cinquième jour de l'invasion russe / Le 12h30 / 2 min. / le 28 février 2022

12h30

Plus de 500'000 réfugiés recensés par le HCR

Plus de 500'000 personnes sont venues d'Ukraine se réfugier dans plusieurs pays limitrophes depuis le déclenchement d'une vaste offensive militaire russe jeudi, a tweeté lundi le Haut Commissaire de l'ONU aux réfugiés Filippo Grandi.

Un décompte envoyé un peu plus tôt par les services de Filippo Grandi faisait état de 499'412 réfugiés recensés dont 281'000 pour la seule Pologne.

>> Le témoignage d'un ressortissant serbe qui a fui l'invasion russe en Ukraine :

Denis, un habitant de Kiev d'origine serbe fuyant les combats dans la capitale. [RTS - Benjamin Ribout]RTS - Benjamin Ribout
Témoignage d'un ressortissant serbe fuyant l'invasion russe en Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 28 février 2022

12h00

L'économie russe frappée par les sanctions occidentales

Les conséquences des sanctions occidentales envers la Russie ne se sont pas faites attendre. Le rouble s'est effondré lundi matin à l'ouverture des cotations, tandis que la filiale européenne de la banque russe Sberbank est en "faillite". Le prix du pétrole continue lui de bondir.

Les Etats-Unis, l'Union européenne et d'autres pays ont annoncé qu'ils excluraient certaines banques russes du système international de paiements bancaires Swift et toute transaction avec la Banque centrale de Russie.

Ces restrictions ont poussé lundi la Banque de Russie à relever très fortement son taux directeur, de 10,5 points, à 20%.

Face à ces sanctions, le président russe Vladimir Poutine travaille sur la réponse économique à apporter aux Occidentaux, a dit le Kremlin. Son porte-parole Dmitri Peskov a indiqué que "la réalité économique a changé" du fait des sanctions occidentales.

>> Toutes les informations dans notre article : Chute du rouble, filiales de banques russes en faillite: les conséquences des sanctions occidentales

11h45

Schalke 04 rompt son partenariat avec Gazprom

Le club de football allemand de Schalke 04 (2e Bundesliga) a annoncé rompre son contrat avec son sponsor principal, le géant russe du gaz Gazprom, à la suite de l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes.

"Le conseil d'administration du FC Schalke 04, avec l'accord du conseil de surveillance, a décidé de rompre le contrat avec Gazprom avant son échéance", annonce lundi le club sur son site internet. Le club avait déjà décidé la semaine dernière d'effacer le nom de Gazprom de ses maillots pour la rencontre de championnat samedi

11h30

Les discussions entre l'Ukraine et la Russie ont commencé

Les négociations entre la Russie et l'Ukraine ont commencé en Biélorussie, premiers pourparlers entre les deux pays depuis le début de l'invasion de l'Ukraine décrétée par Moscou.

Le conseiller du Kremlin Vladimir Medinski préside la délégation russe, tandis que celle de Kiev est conduite par le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov, venu en tenue militaire kaki. "Vous pouvez vous sentir entièrement en sécurité", a déclaré en les accueillant le chef de la diplomatie biélorusse, Vladimir Makeï.

Les pourparlers se tiennent dans l'une des résidences du président biélorusse Alexandre Loukachenko sur la frontière ukraino-bélarusse, dans la région de Gomel, non loin de la centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, qui est en territoire ukrainien.

Des négociations "dans le silence"

La présidence ukrainienne a fait savoir que le principal objectif de ces discussions était d'obtenir un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes russes du territoire ukrainien.

Le Kremlin, de son côté, a indiqué ne pas avoir l'intention de révéler sa position avant les négociations. "Je ne vais pas annoncer les positions que nous avons, etc. Les négociations doivent se faire dans le silence", a dit, lors de son briefing quotidien à la presse, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin. "Laissons les négociateurs s'installer", a-t-il ajouté.

Les pourparlers ont lieu dans la région de Gomel, en Biélorussie. [EPA - Keystone]
Les pourparlers ont lieu dans la région de Gomel, en Biélorussie. [EPA - Keystone]

11h00

Un accueil "rapide et généreux" des réfugiés ukrainiens souhaité en Suisse

La Suisse doit accueillir les personnes à protéger en provenance d'Ukraine en leur accordant le statut de protection S, demande la Commission fédérale des migrations (CFM). Quant aux personnes persécutées, elles devraient obtenir le statut de réfugiés.

La commission estime qu'une réglementation "rapide et généreuse" de l'accueil des réfugiés ukrainiens en Suisse est nécessaire. A ses yeux, les conditions sont réunies pour une application rapide du statut de protection S.

Ce dernier accorde un accueil collectif et un droit de séjour à vue. Il permet de "protéger des personnes aussi longtemps qu'elles sont exposées à un danger général grave, notamment pendant une guerre ou une guerre civile ou lors de situations de violence généralisée", détaille la CFM dans un communiqué.

De plus, un regroupement familial "immédiat et généreux" doit être rendu possible. La flexibilité doit être de mise en matière d'accès rapide au marché du travail: il n'est pas nécessaire de respecter systématiquement le délai habituel de trois mois.

10h30

L'Ukraine demande son intégration "sans délai" dans l'UE

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé une procédure spéciale visant une adhésion immédiate de l'Ukraine à l'Union européenne afin de lui permettre de se défendre face à l'offensive des forces russes.

"Notre objectif est d'être avec l'ensemble des Européens, et plus important, d'être à égalité avec eux. Je suis persuadé que c'est équitable. Je suis persuadé que nous le méritons", a-t-il déclaré lors d'un discours dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

"Différentes options et sensibilités"

L'adhésion à l'UE nécessite un accord unanime des 27 pays membres et il y a actuellement "différentes opinions et sensibilités" parmi eux à ce sujet, a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel.

"L'adhésion est une demande exprimée de longue date par l'Ukraine. Mais il y a différentes opinions et sensibilités au sein de l'UE sur l'élargissement. L'Ukraine va transmettre une demande officielle, la Commission européenne devra exprimer un avis officiel et le Conseil se prononcera", a expliqué celui qui dirige l'instance représentant les 27.

10h15

Plus de 100 civils tués en Ukraine, selon l'ONU

L'ONU a affirmé avoir enregistré 102 civils tués, dont 7 enfants, et 304 blessés, depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, mais a averti que les chiffres réels "sont considérablement" plus élevés.

"La plupart de ces civils ont été tués par des armes explosives à large rayon d'action, notamment des tirs d'artillerie lourde, des lance-roquettes multiples et des frappes aériennes. Les chiffres réels sont, je le crains, considérablement plus élevés", a déclaré la Haute Commissaire de l'ONU aux droits humains, Michelle Bachelet, à l'ouverture du Conseil des droits de l'homme.

De son côté, l'ambassadrice ukrainienne auprès de l'ONU à Genève a elle affirmé que le bilan du ministère de la santé atteignait plus de 350 victimes et près de 1800 blessés.

La Suisse veut que les responsables "rendent des comptes"

La Suisse, quant à elle, veut que les responsables de violations des droits humains et du droit international humanitaire en Ukraine "rendent des comptes". Lors de son discours, le président de la Confédération Ignazio Cassis a réitéré la condamnation de la Suisse et son appel à un retrait de des troupes russes d'Ukraine. Il a dénoncé une restriction aux libertés fondamentales en Russie où les médias ne peuvent utiliser que des informations de sources officielles.

Ignazio Cassis s'est exprimé devant le Conseil des droits de l'homme. [Keystone - Fabrice Coffrini]
Ignazio Cassis s'est exprimé devant le Conseil des droits de l'homme. [Keystone - Fabrice Coffrini]

10h05

Débat urgent cette semaine au Conseil des droits de l'homme

L'invasion de l'Ukraine par la Russie fera l'objet d'un débat urgent devant le Conseil des droits de l'homme jeudi, où Kiev, soutenu par une large coalition de pays, veut demander une enquête sur les violations des droits humains par Moscou.

La proposition de tenir le débat a été mise au vote à la demande de Moscou et a été adoptée par 29 voix pour, 5 contre dont la Russie, la Chine et Cuba et 13 abstentions. Le Conseil, réuni à Genève, compte 47 membres. Il a entamé lundi cinq semaines de travaux.

"C'était une attaque pas seulement contre l'Ukraine, mais une attaque contre chaque Etat membre de l'ONU, contre les Nations unies et contre les principes que cette organisation a été créée pour défendre", a dénoncé l'ambassadrice ukrainienne Yevheniia Filipenko, devant un hémicycle plein.

"Cette proposition d'un débat urgent sur ce sujet n'a rien à voir avec les vrais inquiétudes sur les droits de l'homme en Ukraine", a lancé l'ambassadeur russe, Guennadi Gatilov. "Nous n'avions d'autres choix" que de mener cette opération, a-t-il affirmé, face aux violations présumées des droits humains dans les régions séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine.

L'ambassadeur russe aux Nations unies Guennadi Gatilov. [AFP - Fabrice Coffrini]
L'ambassadeur russe aux Nations unies Guennadi Gatilov. [AFP - Fabrice Coffrini]

09h40

L'Ukraine va exiger un cessez-le-feu "immédiat"

La délégation ukrainienne est arrivée lundi matin sur le site de négociations avec la Russie pour exiger un cessez-le-feu "immédiat" et le retrait des troupes russes, a annoncé la présidence ukrainienne.

"La délégation ukrainienne est arrivée dans la zone de la frontière ukraino-bélarusse pour participer aux négociations", a indiqué la présidence dans un communiqué. "La question clé est un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes du territoire ukrainien", a-t-elle précisé.

Moscou a annoncé de son côté vouloir trouver "un accord" avec Kiev lors de ces pourparlers, a dit le négociateur russe et conseiller du Kremlin Vladimir Medinski.

"Chaque heure que le conflit se prolonge, ce sont des citoyens et soldats ukrainiens qui meurent. Nous nous sommes entendus pour arriver à un accord, mais il doit être dans l'intérêt des deux parties", a-t-il déclaré à la télévision russe.

09h15

Selon Kiev, la Russie aurait perdu plus de 5000 soldats

Selon un message des forces ukrainiennes publié lundi matin sur Facebook, la Russie aurait déjà perdu 5300 soldats depuis le début de l'invasion (un chiffre encore à confirmer). Kiev aurait par ailleurs détruit 29 avions ennemis, 816 véhicules blindés ou encore cinq systèmes de défense aérienne.

08h40

La banque centrale russe double son taux directeur à 20%

La banque centrale russe va relever très fortement son taux directeur, de 10,5 points à 20%, pour faire face aux sévères sanctions économiques décrétées par les Occidentaux pour punir Moscou.

"Le conseil d'administration de la Banque de Russie a décidé de porter le taux directeur à 20% par an", a indiqué l'institution monétaire, citée par les agences de presse russes.

"La Banque de Russie prendra de nouvelles décisions sur le taux directeur sur la base d'une évaluation des risques liés aux conditions extérieures et intérieures et de la réponse des marchés financiers à ces risques", a-t-elle ajouté, alors qu'elle tente de défendre le rouble.

Le rouble s'est justement effondré face au dollar et à l'euro à la Bourse de Moscou lundi matin, et les échanges se sont arrêtés car les cours ont atteint quasi instantanément les limites fixées.

Il fallait fournir 90 roubles pour obtenir un dollar lundi matin, contre 83,5 au dernier taux officiel mercredi, avant l'invasion de l'Ukraine. Par rapport à l'euro, le taux de change est passé de 93,5 à 101,19 roubles.

>> L'Union européenne a renforcé ses sanctions contre la Russie :

Charles Michel et Ursula von der Leyen ne sont pas d'accord sur le financement de murs aux frontières de l'UE. [Pool/AP/Keystone - Olivier Hoslet]Pool/AP/Keystone - Olivier Hoslet
L'UE renforce ses sanctions contre la Russie / La Matinale / 1 min. / le 28 février 2022

08h30

Séance extraordinaire du Conseil fédéral à 11h30

Le Conseil fédéral tiendra une séance extraordinaire sur l'Ukraine lundi à partir de 11h30. Une information à ce sujet est prévue dans l'après-midi, annonce la Chancellerie fédérale.

>> Lire également : Ignazio Cassis et la Russie: "On n'a pas le droit de laisser faire"

08h25

Jean-Daniel Gerber: "La Suisse ne doit pas s'attendre à un afflux massif de réfugiés"

La Suisse se montrera solidaire lorsqu'il s'agira de défendre les valeurs démocratiques et la liberté, ainsi que pour l'accueil des réfugiés, a déclaré dimanche la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. Elle s'exprimait avant une réunion des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne à Bruxelles.

La Suisse pourrait accueillir 2000 réfugiés ukrainiens. Un chiffre incomparable avec la guerre au Kosovo. Dès 1998, la Suisse avait en effet accueilli 52'000 Kosovars. Jean-Daniel Gerber, l'ancien directeur de l'Office fédéral des réfugiés, devenu le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), estime que la situation est "différente". La Suisse avait accueilli beaucoup de Kosovars, car elle a une diaspora importante.

"Normalement, les réfugiés se rendent dans les pays dans lesquels ils ont leur famille et leurs amis. Les Ukrainiens ont davantage de proches dans les pays limitrophes, en Pologne, en Hongrie", explique-t-il dans La Matinale. "La Suisse ne doit donc pas s'attendre à un afflux massif de réfugiés." Quoi qu'il arrive, l'ancien directeur de l'Office fédéral des réfugiés juge que notre pays a les capacités d’accueil.

Une majorité des Suisses pour un accueil ouvert

Selon un sondage mené par le journal Blick dimanche, une grande majorité des Suisses veut que le pays se montre accueillant avec les réfugiés ukrainiens. "Lorsqu'il s’agit de réfugiés, le coeur des Suisses est ouvert", commente-t-il. "Il est plus difficile d'accueillir des requérants d'asile, jeunes, qui cherchent du travail. Normalement, les réfugiés cherchent à retourner dans leur pays. C'était le cas avec le Kosovo. Sur les 52'000 réfugiés, environ 44'000 sont repartis au Kosovo (…)."

Est-ce que les Ukrainiens pourront retourner dans leur pays? Est-ce qu'il faudra les intégrer ou ils ne feront qu'un passage de courte durée en Suisse? A ce stade, toutes ces questions restent ouvertes.

>> L'interview de Jean-Daniel Gerber dans La Matinale :

Quel rôle doit jouer la Suisse dans l'accueil des réfugiés ukrainiens ? Interview de Jean-Daniel Gerber
Quel rôle doit jouer la Suisse dans l'accueil des réfugiés ukrainiens ? Interview de Jean-Daniel Gerber / La Matinale / 8 min. / le 28 février 2022

>> Le reportage de Cédric Guigon, envoyé spécial de la RTS à la frontière entre l'Ukraine et la Roumanie :

À Siret, les Roumains font preuve de solidarité avec les réfugiés ukrainiens qui se présentent à leur frontière. [RTS - Cédric Guigon]RTS - Cédric Guigon
Les Roumains font preuve de solidarité avec les réfugiés ukrainiens qui se présentent à leur frontière / La Matinale / 3 min. / le 28 février 2022

08h15

Volodymyr Zelensky change de dimension sur les réseaux sociaux

Depuis l'invasion russe, Volodymyr Zelensky se sublime en chef de la résistance, en particulier sur les réseaux sociaux. Le président ukrainien s'adresse tous les jours à ses concitoyens dans des vidéos publiées en ligne. Ces séquences filmées sont devenues le principal relais entre le gouvernement et la population.

L'ancien comédien s'affiche pour appeler à tenir la capitale Kiev, balayer les rumeurs de reddition imminente, ou encore saluer dimanche la formation d'une "coalition internationale" pour soutenir l'Ukraine.

Ce type de bravade lui a valu, outre "l'admiration" de nombreux commentateurs sur Twitter à travers le monde, "une reconnaissance de leader de la nation", souligne la chercheuse franco-ukrainienne Valentyna Dymytrova.

Le compte Twitter de Volodymyr Zelensky est particulièrement suivi. Plus de 1,5 million de personnes se sont abonnées à son compte durant la seule journée de vendredi.

>> Les précisions dans La Matinale :

Le président ukrainien appelle les Européens aguerris à venir combattre en Ukraine [EPA]EPA
Volodymyr Zelensky change de dimension sur les réseaux sociaux / La Matinale / 1 min. / le 28 février 2022

07h50

L'Ukraine affirme que la Russie a "ralenti le rythme de l'offensive"

L'armée ukrainienne a affirmé que Moscou avait "ralenti le rythme de l'offensive" au cinquième jour de son invasion du pays, alors que des pourparlers sont attendus en Biélorussie.

"Les occupants russes ont ralenti le rythme de l'offensive, mais tentent toujours d'engranger des succès dans certaines zones", a indiqué l'état-major ukrainien dans un communiqué.

L'armée russe a quant à elle assuré que les civils pouvaient quitter "librement" Kiev, la capitale de l'Ukraine, tout en accusant le pouvoir ukrainien de les utiliser comme "bouclier humain".

"Tous les civils de la ville peuvent quitter la capitale ukrainienne librement par l'autoroute Kiev-Vassylkiv", au sud-ouest de la capitale, a déclaré à la télévision le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov, qui a en outre revendiqué la "suprématie aérienne" dans toute l'Ukraine.

07h45

Des entreprises suisses touchées par l'exclusion du système Swift

La Commission européenne et ses alliés américains l'ont annoncé ce week-end: une partie des banques russes seront bannies de la plateforme interbancaire Swift. Cette sanction contre la Russie ne sera pas indolore et touchera également certaines entreprises suisses, selon Vincent Subilia, directeur général de la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève.

"La Suisse fait partie des plus importants investisseurs en Russie. Tous les grands noms de l'industrie y sont présents. Pour eux, dans le quotidien des opérations, il y aura des difficultés manifestes, auxquelles on pourra répondre par le biais d'un système alternatif. Mais celui-ci va certainement générer des retards dans les paiements. Tout cela va avoir une incidence très directe sur le quotidien des opérateurs économiques suisses en Russie", assure le spécialiste dans La Matinale.

>> L'interview de Vincent Subilia :

Interview de Vincent Subilia, directeur général de la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève et député au Grand Conseil (GE). [RTS]RTS
Une partie des banques russes seront bannies de Swift / Interview de Vincent Subilia / La Matinale / 1 min. / le 28 février 2022

Florence Schurch, secrétaire générale de l’Association suisse de négoce de matières premières et du transport maritime, indique quant à elle que les négociants suisses ne pourront plus acheter de matières premières en Russie.

"On peut penser aux céréales, au gaz, au pétrole, à toute sorte d'énergie et de métaux. Mais tout est encore très flou concernant de probables exceptions pour le gaz. Toutes les entreprises sont en train d'analyser les conséquences de cette décision", explique-t-elle.

La Commission européenne est encore en discussion avec Londres et Washington pour déterminer les banques russes qui seront ciblées. Des propositions devraient être faites ce lundi.

>> L'interview de Florence Schurch :

Entretien avec Florence Schurch, secrétaire générale de l’Association suisse de négoce de matières premières et du transport maritime
Une partie des banques russes seront bannies de Swift / Interview de Florence Schürch / La Matinale / 47 sec. / le 28 février 2022

07h25

La Biélorussie se dit prête pour les pourparlers Russie-Ukraine

Les autorités biélorusses ont annoncé être prêtes à accueillir les pourparlers prévus entre la Russie et l'Ukraine, bien que les délégations ne soient pas encore arrivées, au cinquième jour de l'invasion lancée par Moscou.

"Le lieu des pourparlers entre la Russie et l'Ukraine en Biélorussie est prêt et nous attendons les délégations", a indiqué le ministère biélorusse des Affaires étrangères sur Facebook.

Il a publié une photographie de la salle des pourparlers, avec une longue table avec une dizaine de chaises de chaque côté et les drapeaux des trois pays dans le fond.

Les discussion entre les délégations ukrainienne et russe sont prévues à la frontière entre l'Ukraine et la Biélorussie, malgré le fait que ce pays serve de base arrière aux forces de Moscou pour leur attaque sur Kiev.

07h15

Des explosions entendues à Kiev et Kharkiv

Des explosions ont été entendues lundi matin dans la capitale ukrainienne, Kiev, et dans la ville de Kharkiv, au nord-est de l'Ukraine, a déclaré le service d'Etat ukrainien chargé des communications spéciales et de la protection de l'information.

Avant cela, le calme avait régné pendant quelques heures à Kiev, a indiqué le service d'Etat ukrainien dans une brève déclaration sur l'application de messagerie cryptée Telegram.

Dans une autre déclaration, l'agence a indiqué qu'un immeuble résidentiel de la ville de Tchernihiv, dans le nord de l'Ukraine, était en feu après avoir été frappé par un missile.

Une autre ville du nord de l'Ukraine, Jytomyr, a été touchée par des missiles dans la nuit, a indiqué le commandement des forces terrestres ukrainiennes sur Facebook.

>> Le point de situation dans La Matinale :

Un véhicule russe en feu près de Kharkiv. [AFP - Sergey Bobok]AFP - Sergey Bobok
Guerre en Ukraine: point sur la situation lundi matin à 7h / La Matinale / 1 min. / le 28 février 2022

05h50

Le rouble s'effondre face au dollar

Le rouble russe a plongé de près de 30% par rapport au dollar lundi après que les puissances internationales ont imposé de nouvelles sanctions plus sévères à Moscou en raison de son invasion de l'Ukraine.

Le rouble était indiqué en baisse de 27% à 114,33 roubles par dollar dans les échanges internationaux, selon Bloomberg News.

Les Etats-Unis et l'Union européenne ont déclaré qu'ils excluraient certaines banques russes du système international de paiements bancaires Swift et ont personnellement visé le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov.

Ils ont également interdit toute transaction avec la banque centrale de Russie.

Les pays du G7 - Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Grande-Bretagne et Etats-Unis - ont prévenu qu'ils prendraient "d'autres mesures" s'ajoutant aux sanctions déjà annoncées si la Russie ne cessait pas ses opérations militaires.

04h50

Joe Biden parlera de l'Ukraine lundi avec ses alliés pour coordonner une réponse

Le président américain Joe Biden s'entretiendra en conférence téléphonique avec ses alliés et partenaires lundi pour discuter des "développements" de l'attaque russe en Ukraine et "coordonner" une "réponse unie", a déclaré la Maison Blanche.

Le communiqué ne précise pas l'identité des participants à ces discussions, qui se tiendront le jour où l'Assemblée générale des Nations unies commencera à débattre d'une résolution condamnant l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

03h30

Filiales européennes de la banque russe Sberbank en détresse

Plusieurs filiales européennes de la banque russe Sberbank, détenue majoritairement par le gouvernement russe, sont en faillite ou susceptibles de faire faillite en raison l'impact du conflit en Ukraine sur leur réputation, a déclaré lundi la Banque centrale européenne (BCE).

Sberbank Europe, dont le total des actifs s'élevait à 13,64 milliards d'euros à la fin de l'année dernière, ainsi que ses filiales croate et slovène, ont connu des sorties de dépôts significatifs en raison de l'impact des tensions géopolitiquessur leur réputation et risquent de ne pas pouvoir rembourserleurs dettes ou autres engagements, a déclaré la BCE.

Le Conseil de résolution unique de l'Europe a imposé un moratoire sur les paiements aux trois banques et va maintenantévaluer s'il est dans l'intérêt public de sauver les prêteurs.

02h30

Conflit en Ukraine: le Brésil restera "dans la neutralité"

Le Brésil "va continuer dans la neutralité" et ne va pas "prendre parti" à propos de l'invasion russe de l'Ukraine, a déclaré dimanche son président Jair Bolsonaro.

Le président brésilien Jair Bolsonaro. [EPA - Joedson Alves]
Le président brésilien Jair Bolsonaro. [EPA - Joedson Alves]

"Nous n'allons pas prendre parti, nous allons continuer dans la neutralité et aider selon nos possibilités à la recherche d'une solution. Nous voulons la paix, mais nous ne voulons pas attirer des conséquences ici", a dit le chef d'Etat d'extrême-droite, rappelant aussi que le Brésil "dépend beaucoup" des fertilisants russes.

J'ai parlé récemment avec le président Poutine, plus de deux heures de conversation, nous avons parlé de beaucoup de choses. Bien sûr il a dit quelque chose sur l'Ukraine, que je garde pour moi, sans entrer dans les détails comme vous l'aimeriez", a dit Jair Bolsonaro à des journalistes lors d'une conférence de presse.

Dans un communiqué envoyé en soirée, le service de presse de la présidence a précisé que Jair Bolsonaro faisait référence à une "conversation privée" qui s'est tenue le 16 février lors de sa visite à Moscou.

00h45

BP se retire de Russie après l'invasion de l'Ukraine

BP abandonne sa participation dans le géant pétrolier russe Rosneft, mettant fin à 30 ans d'activités en Russie. Il s'agit de la décision la plus importante prise par une entreprise occidentale en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Rosneft représente environ la moitié des réserves pétrolières et gazières de BP et un tiers de sa production. Cette décision représente une sortie spectaculaire pour BP, le plus important investisseur étranger en Russie, et met l'accent sur d'autres entreprises occidentales ayant des activités dans le pays, dont TotalEnergies et le britannique Shell.

Rosneft a imputé la décision de BP à des "pressions politiques sans précédent", ont rapporté les agences de presse russes. BP a annoncé que sa décision n'aurait pas d'impact sur ses objectifs financiers à court- et à long-terme.

00h05

L'Ukraine fait état de 352 morts

Le ministère ukrainien de la Santé a annoncé dimanche que 352 civils, dont 14 enfants, sont morts depuis le début de l'invasion russe. Il a également indiqué que 1684 personnes, dont 116 enfants, ont été blessées.

23h45

Session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée générale des Nations unies lundi

Le Conseil de sécurité de l'ONU a convoqué dimanche une session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée générale des 193 membres qui se tiendra lundi sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie alors que les alliés occidentaux intensifient leurs efforts pour isoler Moscou sur la scène internationale.

La résolution a été adoptée par 11 voix sur 15, la Russie ayant voté contre tandis que la Chine, l'Inde et les Émirats arabes unis se sont abstenus. "Les membres de ce Conseil ont mis à nu l'impuissance diplomatique de la Russie. La Russie a de nouveau été isolée", a déclaré l'ambassadrice britannique à l'ONU Barbara Woodward.

"La Russie ne peut pas empêcher le monde de se rassembler pour condamner son invasion de l'Ukraine", a-t-elle ajouté. Cette décision fait suite au veto russe vendredi à un projet de résolution du Conseil de sécurité sur la condamnation de l'attaque de Moscou contre l'Ukraine.

"La Russie ne peut pas opposer son veto à nos voix"

L'Assemblée générale des Nations unies devrait voter sur une résolution similaire dès mercredi, a indiqué l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Linda Thomas-Greenfield. Aucun pays ne dispose d'un droit de veto à l'Assemblée générale.

"La Russie ne peut pas opposer son veto à nos voix. La Russie ne peut opposer son veto au peuple ukrainien. Et la Russie ne peut opposer son veto à la Charte des Nations unies. La Russie ne peut pas, et ne pourra pas, opposer son veto à la responsabilité", a-t-elle déclaré dans un tweet.

Les résolutions adoptées par l'Assemblée générale ne sont pas contraignantes, contrairement à celles du Conseil de sécurité. Mais les Etats-Unis et leurs alliés considèrent que l'ONU a par ce moyen l'opportunité de montrer à quel point la Russie est isolée.

Le Conseil de sécurité doit également se réunir lundi sur les besoins humanitaires des civils en Ukraine. "Toute tentative de contourner la position de la Fédération de Russie, toute tentative de ne pas en tenir compte, sape les fondements mêmes de la Charte des Nations unies", a déploré l'émissaire russe auprès de l'ONU Vassily Nebenzia.

23h05

Washington conseille à ses citoyens de quitter la Russie

Washington a conseillé dimanche à ses citoyens d'envisager de "quitter immédiatement la Russie", face aux annulations de vols et aux fermetures d'espaces aériens annoncées par de nombreux Etats à l'encontre des avions russes.

"Un nombre croissant de compagnies aériennes annulent des vols vers et depuis la Russie, et de nombreux pays ont fermé leur espace aérien aux compagnies russes", a écrit dimanche l'ambassade américaine en Russie sur son site web.

"Les citoyens américains devraient réfléchir à quitter immédiatement la Russie via les options commerciales encore disponibles", a-t-elle donc recommandé. L'ambassade a également rappelé que le département d'Etat déconseillait actuellement aux Américains de se rendre en Russie.

La France a publié peu après la même recommandation pour ses ressortissants "de passage en Russie".

23h00

La compagnie nationale russe Aeroflot annonce suspendre tous ses vols vers l'Europe

La compagnie aérienne russe Aeroflot a annoncé suspendre à partir de lundi tous ses vols vers l'Europe, après la décision de l'UE de fermer l'ensemble de son espace aérien à tous les avions russes.

"En raison des restrictions concernant l'espace aérien mises en place par les autorités européennes, Aeroflot suspend à partir du 28 février 2022 et jusqu'à nouvel ordre ses vols vers l'ensemble des destinations européennes", a indiqué la compagnie dans un communiqué publié dimanche soir.

22h50

L'espace aérien européen fermé pour la Russie

L'Union européenne a confirmé dimanche soir la fermeture de l'ensemble de son espace aérien à tous les avions russes, y compris les "jets privés des oligarques", en représailles à l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

"Nous proposons d'interdire tous les avions appartenant à des Russes, enregistrés en Russie ou contrôlés par des intérêts russes. Ils ne pourront plus atterrir, décoller ou survoler le territoire de l'UE", a indiqué la cheffe de l'exécutif européen. Cette mesure a également été décidée par plusieurs pays européens ne faisant pas partie de l'UE et par le Canada.

22h40

L'UE va bloquer les transactions de la Banque centrale russe

Les ministres européens des Affaires étrangères se sont entendus dimanche, en accord avec les puissances du G7, pour bloquer les transactions de la Banque centrale russe, a annoncé le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

L'accord politique des ministres ouvre la voie à la mise en oeuvre de la mesure d'ici l'ouverture des marchés lundi, a-t-il précisé, estimant que "plus de la moitié des réserves" de l'institution, placées dans des banques de pays du G7, seraient paralysées.

Des réserves de 460 milliards de dollars

Les membres du G7 et l'UE s'étaient mis d'accord samedi pour bloquer les opérations de la Banque centrale russe sur leur sol, ce qui revient à restreindre drastiquement ses capacités de convertir ses réserves de change (devises étrangères, obligations souveraines libellées dans des devises occidentales). L'objectif est d'empêcher Moscou d'y recourir pour financer le conflit en Ukraine et contrer l'impact des sanctions occidentales sur l'économie russe.

Les réserves de la Banque centrale, qui comprennent notamment des actifs en dollars, euros et yuans, mais également des réserves d'or, s'élèvent à environ 460 milliards de dollars selon l'agence financière Bloomberg. "Nous ne pouvons pas bloquer les réserves de la Banque centrale localisées à Moscou ou en Chine. Sur l'année passée, la Russie (...) s'est préparée à la situation actuelle en diminuant ses réserves en dollars" pour augmenter celles en yuans, en roubles et en or, a précisé Josep Borrell.

22h30

L'UE débloque 450 millions d'euros pour fournir des armes à l'Ukraine

L'Union européenne va débloquer 450 millions d'euros pour acheter des armes destinées aux forces armées ukrainiennes et 50 millions pour des équipements de protection et du carburant. Certains pays sont aussi disposés à fournir des avions de combat afin d'aider Kiev à résister à l'offensive russe, a annoncé dimanche le chef de la diplomatie européenne.

"Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a dit avoir besoin d'avions que les Ukrainiens peuvent piloter. Certains Etats membre disposent de ce genre d'avions et nous allons les fournir avec d'autres armements nécessaires à une guerre", a précisé Josep Borrell à l'issue d'une réunion en vidéoconférence avec les ministres des Affaires étrangères de l'UE, précédé d'un entretien avec le ministre ukrainien.

Menaces russes face au soutien de l'Ukraine

"L'aide de l'UE vient s'ajouter à tout le matériel et les armements que de nombreux Etats membres ont décidé de fournir par eux-mêmes", a-t-il indiqué.

Les pays de l'Union européenne ont commencé à livrer des quantités "significatives" d'armements à l'Ukraine depuis samedi "pour leur permettre de se défendre", ont affirmé dimanche plusieurs responsables européens.

En réaction, le président russe Vladimir Poutine a annoncé la mise en alerte de la force nucléaire russe. "C'est une énorme responsabilité que de dire cela à un tel moment", a déploré Josep Borrell. "Mais nous continuerons à soutenir l'Ukraine", a-t-il affirmé

21h15

La Suisse devrait durcir ses sanctions lundi

La semaine a été éprouvante pour le Conseil fédéral, en quête de la bonne riposte politique face à la Russie dans le cadre de son invasion de l'Ukraine. Invité du 19h30 de la RTS dimanche soir, le président de la Confédération Ignazio Cassis a indiqué que la Suisse envisageait un durcissement des sanctions dès lundi, y compris un gel des avoirs russes en Suisse.

"Il est important que l'on puisse réagir de manière forte face à cette violente rupture du droit international public", a souligné le président de la Confédération. "C'est du jamais vu et on n'a pas le droit de laisser faire ce genre de choses".

Le Tessinois a assuré qu'il s'agirait de "mesures bien plus sévères" qu'en 2014 lors de l'annexion de la Crimée.

>> L'interview en deux parties d'Ignazio Cassis, invité du 19h30 :

Le président de la Confédération Ignazio Cassis s'explique sur la stratégie adoptée dans la crise ukrainienne
Le président de la Confédération Ignazio Cassis s'explique sur la stratégie adoptée dans la crise ukrainienne / 19h30 / 2 min. / le 27 février 2022
Le président de la Confédération Ignazio Cassis se prononce sur les sanctions adoptées par la Suisse
Le président de la Confédération Ignazio Cassis se prononce sur les sanctions adoptées par la Suisse / 19h30 / 5 min. / le 27 février 2022

>> Lire aussi : Ignazio Cassis et la Russie: "On n'a pas le droit de laisser faire"

20h50

La résistance s'organise sur le terrain et les réseaux sociaux

Malgré l’avancée de l’armée russe, les Ukrainiens et Ukrainiennes résistent toujours et répondent massivement à l’appel à la mobilisation de leur président Volodymyr Zelensky sur le terrain.

Mais la mobilisation et la guerre de communication a aussi lieu en ligne et sur les réseaux sociaux. Un site internet a même été spécialement créé pour s’adresser directement aux familles des jeunes Russes morts au combat ou arrêtés sur le théâtre d’opération en Ukraine, afin d'aider leurs proches à les identifier.

>> Regarder le reportage dans le 19h30 :

La résistance civile s'organise en Ukraine à l'appui d'une guerre de communication où Kiev cherche à toucher l'opinion russe
La résistance civile s'organise en Ukraine à l'appui d'une guerre de communication où Kiev cherche à toucher l'opinion russe / 19h30 / 2 min. / le 27 février 2022

20h45

La FIFA oblige la Russie à jouer sous drapeau neutre

La Fédération internationale de football (FIFA) a imposé dimanche à la Russie de jouer ses matches sous bannière neutre et de disputer ses rencontres à domicile hors de son territoire, suite à l'invasion de l'Ukraine.

L'hymne et le drapeau russes seront par ailleurs bannis des compétitions internationales, a annoncé la FIFA, qui se réserve le droit de prendre "des sanctions additionnelles, y compris une exclusion potentielle des compétitions", alors que l'exclusion des Russes du Mondial a été évoquée ces dernières heures, notamment par la Fédération française.

Des annonces pas suffisantes

Ces annonces, que la Fifa a qualifiées de "premières mesures immédiates", ont rapidement été jugées insuffisantes par plusieurs pays. La Fédération polonaise refuse de jouer contre la Russie lors du match de barrage pour la Coupe du monde le 24 mars, en signe de protestation contre l'invasion de l'Ukraine.

"La décision prise par la Fifa est totalement inacceptable. Nous ne sommes pas intéressés à participer à ce jeu des apparences (...) L'équipe nationale polonaise ne jouera pas contre la Russie, quel que soit le nom de l'équipe", a-t-elle écrit sur Twitter.

20h25

Le seul exemplaire du plus gros avion du monde, l'An-225, a été détruit près de Kiev

L'An-225 de l'avionneur ukrainien Antonov, plus gros avion du monde en termes de poids et de longueur, a été détruit lors de combats ayant eu lieu à l'aéroport Antonov de Gostomel, au nord-ouest de Kiev, a annoncé dimanche le groupe d'Etat Ukroboronprom.

"Les envahisseurs russes ont détruit le fleuron de l'aviation ukrainienne, l'An-225, à l'aéroport Antonov à Gostomel, où l'appareil subissait des réparations", a indiqué le groupe dans un communiqué. Des images montrant le hangar en feu abritant l'appareil ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Cette annonce intervient alors que l'aéroport de Gostomel est le théâtre de violents affrontements depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, l'armée russe tentant de s'emparer de cette infrastructure stratégique.

Construit pour transporter la navette spatiale soviétique

Doté de six réacteurs, cet avion cargo unique au monde, qui mesurait 84 mètres de long et pouvait transporter jusqu'à environ 250 tonnes de fret à une vitesse pouvant atteindre 850 km/h, avait été baptisé "Mriya", "Rêve" en ukrainien. Construit dans le cadre des programmes aéronautiques soviétiques à partir de l'An-124, notamment pour le transport de la navette spatiale Bourane, l'An-225 avait fait son premier vol en 1988.

Après plusieurs années d'inactivité faute de moyens suite à la chute de l'Union soviétique, le seul exemplaire existant avait effectué un nouveau vol d'essai en 2001. Il était exploité depuis par la compagnie Antonov Airlines pour des vols cargo à la demande et avait notamment été sollicité au début de la pandémie du Covid-19. Selon le site Flightaware, son dernier vol a eu lieu le 5 février dernier, entre Billund (Danemark) et Kiev-Gostomel.

L'An-225 d'Antonov en 2013 à Zurich. [Keystone - Steffen Schmidt]
L'An-225 d'Antonov en 2013 à Zurich. [Keystone - Steffen Schmidt]

20h15

Sous pression, le Conseil fédéral doit s'activer

Alors que les appels à des mesures fortes contre l’Ukraine se multiplient en Suisse, le Conseil fédéral n’a toujours pas pris de sanctions directes contre la Russie. Mais cela pourrait changer: le gouvernement tiendra lundi en fin de matinée une séance extraordinaire au sujet de la crise en Ukraine.

Tous les grands partis, sauf l’UDC, demandent aux sept Sages d’appliquer rapidement les mêmes sanctions que l'Union européenne, y compris les partis bourgeois. Pour le Centre, les sanctions suisses doivent toucher l'élite russe qui finance le régime Poutine. Le PLR, lui aussi, est favorable à un gel de comptes bancaires russes en Suisse.

Pour ces partis, proches des milieux économiques, appliquer ces sanctions ne porterait pas atteinte à la neutralité, arguments mis en avant par le président Ignazio Cassis pour justifier la position de la Suisse.

>> Ecouter les précisions de Julien Bangerter, correspondant à Berne, dans Forum :

Crise ukrainienne: sous pression, le Conseil fédéral doit s'activer
Crise ukrainienne: sous pression, le Conseil fédéral doit s'activer / Forum / 1 min. / le 27 février 2022

>> Regarder également le reportage du 19h30 :

Les Suisses réclament de nouvelles sanctions contre la Russie
Les Suisses réclament de nouvelles sanctions contre la Russie / 19h30 / 1 min. / le 27 février 2022

19h50

"Toute l’architecture de sécurité en Europe est en train d’être repensée"

L’architecture de sécurité est en plein chamboulement en Europe. "Avec l’invasion russe en Ukraine, la Biélorussie est devenue un lieu de déploiement pour l'armée russe. C’est une menace grave pour toute l’Europe", a alerté dimanche dans Forum Dorota Darowska, professeure de science politique à Sciences Po Aix .

Le président russe Vladimir Poutine ne remporte par ailleurs pas que des victoires face à un peuple ukrainien qui résiste et combat. L’homme d’Etat encourt le risque d’être un jour jugé pour crime contre l’humanité par un tribunal pénal international. En le soutenant, le président biélorusse Alexandra Loukachenko pourrait subir le même sort.

En outre, l'invasion de l’Ukraine par la Russie a montré que l’Otan n’était finalement qu’un prétexte pour Vladimir Poutine. "L’adhésion de l’Ukraine n’était pas à l’ordre du jour au moment de l’attaque", explique la spécialiste. Et d’ajouter: "Poutine essaie d’écraser le président actuel et de le remplacer par une marionnette car il ne peut tout simplement pas supporter que l'Ukraine soit un Etat démocratique et pro-européen. Toute l’architecture de sécurité en Europe est en train d’être repensée".

>> Ecouter l'interview de Dorota Darowska dans Forum :

Faut-il une nouvelle architecture de sécurité en Europe? Interview de Dorota Darowska
Faut-il une nouvelle architecture de sécurité en Europe? Interview de Dorota Darowska / Forum / 6 min. / le 27 février 2022

19h30

Entre l'Ukraine et la Russie, une guerre de communication

Alors que Vladimir Poutine a activé la force de dissuasion nucléaire, les sanctions continuent de tomber contre la Russie et Kiev continue de résister.

Forum a analysé dimanche les derniers événements et décrypte la guerre de communication qui se joue en parallèle. Les présidents russe et ukrainien n'ont en effet pas la même manière de s'adresser à leur peuple et au monde.

>> Ecouter le débat dans Forum :

Débat entre Malika Nedir, cheffe de la rubrique Monde des journaux Tamédia, Stéphane Bussard, journaliste rubrique Internationale du Temps, Jean-Philippe Schaller, producteur de Géopolitis à la RTS. [RTS]RTS
Forum des médias - Une guerre de la surenchère? / Forum / 20 min. / le 27 février 2022

18h35

Réunion lundi du Conseil de sécurité sur la crise humanitaire

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence lundi à 15H00 (21h en Suisse) à New York pour parler de la crise humanitaire en Ukraine. Il répond ainsi à une demande du président français Emmanuel Macron, a-t-on appris dimanche de sources diplomatiques.

Des responsables du département des Affaires humanitaires de l'ONU et du Haut commissariat aux Réfugiés participeront à cette session, a précisé à l'AFP un diplomate requérant l'anonymat.

18h25

La situation en Ukraine en début de soirée

Au quatrième jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le ton est encore monté d'un cran entre le Kremlin et les Occidentaux. Vladimir Poutine a ordonné la mise en alerte de la force de dissuasion de l'armée russe, qui comprend l'arme nucléaire.

Le président russe a justifié cette décision par les "déclarations belliqueuses de l'Otan" envers la Russie et les sanctions "illégitimes" prises par les Occidentaux. Washington a dénoncé une escalade "inacceptable".

Presque simultanément, Kiev et Moscou ont annoncé l'ouverture de pourparlers à la frontière entre l'Ukraine et la Biélorussie. Les deux délégations sont arrivées dans l'après-midi à leur point de rencontre, près de Tchernobyl.

L'Ukraine veut "essayer" de négocier avec la Russie même si elle ne "croit pas trop" que ces pourparlers puissent mettre fin à l'invasion russe, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

>> Résumé des principaux événements de la journée et interview de Jean-Vincent Brisset (IRIS) :

Point de la situation au quatrième jour de l'invasion en Ukraine: Interview de Jean-Vincent Brisset
Point de la situation au quatrième jour de l'invasion en Ukraine: Interview de Jean-Vincent Brisset / Forum / 7 min. / le 27 février 2022

18h15

Des missiles auraient été tirés depuis la Biélorussie

Des missiles Iskander lancés depuis la Biélorussie ont touché dimanche un aéroport à Zhitomir, dans le nord de l'Ukraine, a déclaré un conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur. Anton Herashchenko a précisé que les missiles ont été tirés vers 16h (heure suisse).

Des discussions entre des délégations ukrainiennes et russes doivent se dérouler à la frontière entre Ukraine et Biélorussie.

18h05

Moscou reconnaît des "morts et des blessés" en Ukraine

L'armée russe a reconnu pour la première fois enregistrer des pertes humaines au cours de son invasion de l'Ukraine, sans pour autant divulguer de chiffres.

"Les militaires russes font preuve de courage en exécutant leurs missions de combat (...) Malheureusement, il y a des morts et des blessés. Mais nos pertes sont bien moindres" que dans le camp ukrainien, a déclaré le porte-parole du ministère de le Défense Igor Konachenkov.

17h50

L'UE va livrer des armes à l'Ukraine et renforce ses sanctions

L'Union européenne va financer l'achat et la livraison d'armes et d'autres équipements à l'Ukraine, a indiqué la présidente de la Commission européenne. C'est la première fois de son histoire que l'UE prend une telle initiative pour un pays attaqué, a-t-elle ajouté.

Bruxelles va proposer aux Vingt-Sept d'utiliser une ligne de financement d'urgence de l'UE "pour fournir aux forces ukrainiennes des armes létales, ainsi que du carburant, des équipements de protection et des fournitures médicales", mettant fin au "tabou voulant que l'Union ne fournisse pas d'armes à des belligérants", a précisé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Ursula von der Leyen a également annoncé des sanctions supplémentaires envers la Russie. L'entier de l'espace aérien européen va être interdit aux avions russes.

Les médias russes Russia Today (RT) et Sputnik et leurs filiales vont être par ailleurs bannis de l'Union européenne afin de stopper "la machine médiatique" du Kremlin. "Nous développons des outils pour interdire leur désinformation toxique et nuisible en Europe", a précisé la responsable européenne.

La Biélorussie aussi "punie"

Bruxelles a également décidé de prendre de nouvelles sanctions contre la Biélorussie en interdisant les exportations des "plus importants secteurs économiques" du régime de Minsk, "complice" de l'invasion russe en Ukraine.

Les secteurs des hydrocarbures, du tabac, du ciment, du fer et de l'acier sont concernés, a précisé la cheffe de l'exécutif européen. Les responsables biélorusses qui "ont aidé la Russie" dans son offensive en Ukraine sont également visés par des sanctions.

La Biélorussie est déjà sous sanctions de l'UE pour la répression de son opposition et le détournement d'un avion européen pour arrêter un dissident.

>> Ecouter l'interview de Charles Wyplosz dans Forum :

L'étau se resserre autour de Moscou à la suite sanctions financières: interview de Charles Wyplosz
L'étau se resserre autour de Moscou à la suite sanctions financières: interview de Charles Wyplosz / Forum / 5 min. / le 27 février 2022

17h30

La Turquie va pouvoir restreindre l'accès à la Mer Noire

Ankara a officiellement reconnu dimanche "l'état de guerre" entre la Russie et l'Ukraine. Cette décision autorise la Turquie, en vertu de la Convention de Montreux de 1936, à limiter l'accès des deux belligérants au détroit des Dardanelles, qui ouvre vers la Mer Noire.

"La situation en Ukraine a tourné à la guerre. La Turquie va mettre en oeuvre, dans la transparence, toutes les dispositions de la Convention de Montreux", a indiqué le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Casuvoglu, dans un entretien à la chaîne CNN-Turquie.

Le traité de Montreux garantit la libre-circulation des navires marchands en temps de paix et accorde à la Turquie le droit de bloquer les navires de guerre en cas de conflit, notamment si elle est elle-même est menacée et sauf si ces navires doivent regagner leurs bases.

17h05

Réunion d'urgence de la Ligue arabe lundi

La Ligue arabe va organiser lundi matin une réunion extraordinaire consacrée à l'invasion russe de l'Ukraine, alors que la plupart des 22 pays de ce bloc régional en perte de vitesse n'ont jusqu'ici pas clairement pris position dans ce conflit.

La rencontre se tiendra au niveau des représentants permanents des Etats au siège de la Ligue au Caire, a indiqué dimanche à l'AFP Hossam Zaki, numéro deux de l'organisation.

Les monarchies du Golfe, longtemps alignées sur les Etats-Unis, sont restées en majorité silencieuses après l'offensive de la Russie, avec laquelle elles ont renforcé leurs liens dans divers domaines, dont l'énergie, les finances et la sécurité.

16h50

Encore 900 manifestants arrêtés en Russie

Manifestante interpellée à Moscou, 27.02.2022. [AFP - Alexander Nemenov]
Manifestante interpellée à Moscou, 27.02.2022. [AFP - Alexander Nemenov]

La police russe a arrêté plus de 900 personnes lors de nouvelles manifestations contre la guerre en Ukraine organisées dimanche dans 44 villes de Russie, a déclaré l'organisation indépendante OVD-Info.

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie jeudi matin, plus de 4000 personnes ont été appréhendées, selon l'ONG.

16h40

L'OMS s'alarme de la pénurie d'oxygène

L'Organisation mondiale de la santé a réclamé dimanche des couloirs sûrs pour pouvoir acheminer du matériel médical d'urgence au quatrième jour de l'invasion de l'Ukraine, notamment de l'oxygène dont les réserves sont au plus bas.

"Il est impératif que le matériel médical pouvant sauver des vies - y compris de l'oxygène - puisse atteindre ceux qui en ont besoin", a souligné l'organisation onusienne dans un communiqué.

16h35

Karin Keller-Sutter veut une solution paneuropéenne pour les réfugiés ukrainiens

La Suisse se montrera solidaire lorsqu'il s'agira de défendre les valeurs démocratiques et la liberté, a déclaré dimanche la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. Elle s'exprimait avant une réunion spéciale des ministres de l'Intérieur de l'UE à Bruxelles.

Karin Keller-Sutter. [Keystone]
Karin Keller-Sutter. [Keystone]

La cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) a condamné l'attaque russe contre l'Ukraine, la qualifiant de "violation majeure du droit international". Les valeurs démocratiques et la liberté sont en jeu, a-t-elle ajouté.

Cette situation tragique, a expliqué la conseillère fédérale, lui rappelle l'invasion de la Hongrie par les Soviétiques en 1956 et celle de la Tchécoslovaquie en 1968.

16h30

Le chef de l'Otan condamne une conduite "irresponsable" de Moscou

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé dimanche la conduite "irresponsable" de Moscou après la mise en alerte par Vladimir Poutine de la "force de dissuasion" nucléaire de l'armée russe.

"C'est une rhétorique dangereuse. C'est une conduite qui est irresponsable", a déclaré Jens Stoltenberg sur la chaîne CNN.

16h25

La Suisse ne devrait pas faire face à un gros afflux de réfugiés ukrainiens

La diaspora ukrainienne en Suisse est restreinte. Actuellement, environ 7000 expatriées ou expatriés ukrainiens vivent en Suisse. C'est peu en comparaison internationale, avec par exemple 230'000 personnes en Italie.

Par conséquent, le Secrétariat d'Etat aux Migrations (SEM) ne s'attend pour l'heure qu'à quelques centaines de demandes d'asile, relaie dimanche la SonntagsZeitung. La conseillère fédérale Viola Amherd défend une position généreuse en la matière: "Nous pouvons accueillir ces personnes ici", dit-elle dans la NZZ am Sonntag.

Par ailleurs, cette question des réfugiés a fait l'objet d'un sondage du Blick. Selon celui-ci, une vaste majorité de la population serait favorable à un tel accueil. Selon un autre sondage, une courte majorité des Suisses voudrait que le Conseil fédéral adhère aux sanctions de l'Union européenne envers la Russie. Politiquement, l'idée de durcir les sanctions fait également son chemin, selon la SonntagsZeitung.

>> La revue de presse alémanique de Sandra Zimmerli dans le 12h30 :

Manifestation à Genève en soutien à l'Ukraine. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
La revue de presse alémanique du dimanche 27 février / Le 12h30 / 2 min. / le 27 février 2022

16h20

Vaste manifestation de solidarité à Berlin

Les manifestants près de la Porte de Brandenbourg à Berlin, 27.02.2022. [DPA/Keystone - Kay Nietfeld]
Les manifestants près de la Porte de Brandenbourg à Berlin, 27.02.2022. [DPA/Keystone - Kay Nietfeld]

Au moins 100'000 personnes ont manifesté dimanche après-midi à Berlin en solidarité avec l'Ukraine, a annoncé un porte-parole de la police de la capitale allemande. Les organisateurs, eux, ont évoqué 500'000 participants.

Protestant contre l'invasion russe, ils se sont réunis devant la Porte de Brandebourg et le Reichstag, le bâtiment de la chambre des députés, en arborant des drapeaux aux couleurs jaune et bleue du drapeau ukrainien.

Partout en Europe, à Prague, Vilnius et Athènes notamment, c'est une marée humaine de plusieurs centaines de milliers de personnes aux couleurs jaune et bleue qui a défilé pour dénoncer l'invasion russe et dire sa crainte d'une extension du conflit.

16h15

Des pourparlers vont se tenir à la frontière entre Ukraine et Biélorussie

La présidence de l'Ukraine a indiqué dimanche après-midi avoir accepté des pourparlers avec la Russie. Ils se dérouleront à la frontière avec la Biélorussie, près de Tchernobyl.

Ces discussions, les premières depuis l'assaut massif lancé par Moscou jeudi au petit matin, se dérouleront sans préconditions et sont le résultat d'un entretien téléphonique entre le président ukrainien Volodimir Zelenski et son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko.

"Nous sommes convenus qu'une délégation ukrainienne rencontrerait la délégation russe sans conditions préalables à la frontière ukraino-biélorusse, près de la rivière Pripiat", a précisé Volodimir Zelenski dans un communiqué.

La ville la plus proche dans ce secteur, côté ukrainien, est Pripiat, mondialement célèbre depuis l'accident de la centrale nucléaire voisine de Tchernobyl en 1986. Cette localité, qui n'est plus habitée, est devenue ces dernières années un lieu touristique.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a lui affirmé que la rencontre aura lieu dans la région de Gomel en Biélorussie sans plus de précisions. Cette région est frontalière notamment de la zone de Pripiat.

Les délégations russe et ukrainienne sont arrivées à leur point de rencontre, a déclaré dans l'après-midi le ministère russe des Affaires étrangères.

L'Ukraine avait rejeté en début de journée une proposition russe de pourparlers sur le territoire de la Biélorussie, alliée de Moscou dans l'offensive contre Kiev, dénonçant un ultimatum.

16h10

La force de dissuasion nucléaire russe en alerte renforcée

Vladimir Poutine a ordonné dimanche à son commandement militaire de placer la force de dissuasion russe, qui peut comprendre une composante nucléaire, en alerte renforcée. Il s'agit d'une réponse à des déclarations jugées agressives de pays membres de l'Otan et aux sanctions économiques contre Moscou.

"Comme vous pouvez le voir, non seulement les pays occidentaux prennent des mesures inamicales contre notre pays dans le domaine économique - je veux parler des sanctions illégales que tout le monde connaît très bien - , mais de hauts responsables de grands pays de l'Otan se permettent de formuler des déclarations agressives concernant notre pays", a déclaré Vladimir Poutine à la télévision russe.

Kiev "ne capitulera pas"

Le président russe Vladimir Poutine "fabrique des menaces qui n'existent pas afin de justifier la poursuite d'une agression", a réagi la porte-parole de la Maison Blanche à Washington. "A aucun moment la Russie n'a été menacée par l'Otan ou l'Ukraine (...) Nous allons résister à cela", a ajouté Jen Psaki.

Le secrétaire général de l'Otan a lui aussi réagi. "C'est une rhétorique dangereuse. C'est une conduite qui est irresponsable", a déclaré Jens Stoltenberg sur la chaîne CNN.

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a assuré de son côté que son pays ne "capitulera pas" face à Moscou, dénonçant la mise en alerte des forces de dissuasion russes comme une tentative de "pression".

>> Les explications de Jean-Didier Revoin, correspondant en Russie :

Les explications de Jean-Didier Revoin, correspondant en Russie
Les explications de Jean-Didier Revoin, correspondant en Russie / 19h30 / 1 min. / le 27 février 2022

16h05

Point de situation à Kiev dimanche soir

Malgré la pression des Russes, le maire de Kiev assure toujours détenir le contrôle de la ville et invite la population à se protéger dans les caves et les sous-sols, tandis que les combats se poursuivent en surface. Dans la nuit de samedi à dimanche, des frappes ont touché un dépôt pétrolier au sud de la capitale ukrainienne.

>> Les images de la Ville assiégée dans le 19h30 :

La ville de Kiev est assiégée par l'armée russe
La ville de Kiev est assiégée par l'armée russe / 19h30 / 2 min. / le 27 février 2022

>> Les explications de Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev :

Les explications Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev
Les explications Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev / 19h30 / 1 min. / le 27 février 2022

16h00

La Chaîne du Bonheur lance un appel aux dons

Face à l’ampleur de la crise humanitaire qui se profile en Ukraine, la Chaîne du Bonheur appelle à la solidarité envers sa population et lance un appel aux dons.

L’offensive militaire massive lancée par la Russie contre l’Ukraine continue de s’intensifier après quatre jours de guerre, constate-t-elle dimanche. Gagnés par la terreur, les habitants fuient vers les pays voisins, raison pour laquelle la Chaîne du Bonheur se concentrera sur l’accueil des réfugiés dans ces Etats, notamment la Pologne, écrit-elle.

Ses ONG partenaires présentes dans la région, dont Caritas, la Croix-Rouge suisse, l'EPER, Helvetas, Medair, Médecins Sans Frontières et Terre des hommes, évaluent la situation et font tout leur possible pour mettre en place une aide.

>> Lire : La Chaîne du Bonheur lance un appel aux dons pour l'Ukraine

15h55

Israël a proposé sa médiation à la Russie

Selon le Kremlin, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a proposé la médiation d'Israël pour tenter d'obtenir l'arrêt des hostilités entre la Russie et l'Ukraine. Il a fait cette offre lors d'une conversation téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine dimanche.

Le chef du gouvernement israélien lui a déclaré qu'Israël était prêt "à aider à résoudre cette crise et à rapprocher les deux parties", a confirmé un responsable israélien.

L'Etat hébreu entretient de bonnes relations à la fois avec l'Ukraine et la Russie et Naftali Bennett s'est abstenu publiquement de commenter l'offensive militaire russe en cours.

15h50

Le Japon suit les Occidentaux sur les sanctions liées à Swift

Le Japon se joindra aux pays occidentaux pour exclure certaines banques russes de la plateforme Swift, rouage essentiel de la finance mondiale, a annoncé dimanche son Premier ministre, accentuant ainsi la pression sur Moscou.

Les pays occidentaux ont annoncé des mesures "pour isoler la Russie du système financier international et de l'économie mondiale, notamment l'exclusion de certaines banques russes de Swift," et "ont demandé au Japon de participer. Le Japon se joindra à cette initiative", a déclaré le Premier ministre Fumio Kishida.

15h45

Percée russe mais vive résistance à Kharkiv

Des combats de rue entre les forces ukrainiennes et l'armée russe sont toujours en cours dans les rues de Kharkiv (nord-est), deuxième ville d'Ukraine, proche de la frontière russe.

Les autorités locales ont rapporté en début de journée une "percée" des troupes de Moscou, qui semblent se heurter cependant à une forte résistance ukrainienne.

Des blindés légers abandonnés ou en feu sont visibles dans les rues, tandis que les coups de feu et les explosions sporadiques résonnent dans la ville, en grande partie déserte, les habitants se terrant chez eux.

A la mi-journée, le gouverneur régional Oleg Sinegoubov a affirmé sur les réseaux sociaux que Kharkiv était "sous contrôle total" des forces ukrainiennes, assurant qu'une "élimination des ennemis dans la ville" était en cours.

>> Le point de la situation à Kharkiv dans le 12h45 :

Malgré l'offensive russe et après quatre jours de résistance, Kharkiv reste ukrainienne selon le gouverneur de la ville
Malgré l'offensive russe et après quatre jours de résistance, Kharkiv reste ukrainienne selon le gouverneur de la ville / 19h30 / 2 min. / le 27 février 2022

15h40

Bientôt plus aucun avion russe dans le ciel européen?

En réaction à l'attaque de la Russie contre l'Ukraine, toute une série de pays européens ont fermé leur espace aérien aux avions russes. Dimanche, la Finlande, le Danemark, la Belgique, l'Allemagne, le Luxembourg, l'Italie et la France se sont ajoutés à la liste. Et le Canada a annoncé la même décision.

De plus, dans le cadre d'un troisième train de sanctions contre la Russie qui sera discuté dimanche en fin de journée par les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, l'Union européenne dans son ensemble pourrait sous peu interdire son espace aérien à toutes les compagnies russes, a déclaré un responsable européen.

La Russie a réagi en annonçant une mesure réciproque à l'encontre des avions des pays lui ayant fermé leur espace aérien. Cette décision aura notamment pour conséquence d'allonger la distance des vols entre l'Europe et le nord de l'Asie (Japon, Corée et Chine en particulier), qui survolent habituellement la Sibérie.

Swiss poursuit ses vols

La Suisse, de son côté, n'a pour l'heure pas pris une mesure similaire. Swiss continue de voler vers Moscou et St-Petersbourg depuis Genève et Zurich, même si sa maison-mère Lufthansa et sa filiale Austrian Airlines ont annoncé ne plus vouloir utiliser l'espace aérien russe pendant une période initiale d'une semaine.

En revanche, les vols vers Kiev sont suspendus depuis dimanche dernier, pour le moment jusqu'à fin mars, a précisé la porte-parole de Swiss.

15h35

L'Ukraine saisit la Cour internationale de justice

L'Ukraine a saisi la Cour internationale de justice à La Haye contre la Russie afin que la juridiction ordonne à Moscou de cesser les hostilités, a annoncé dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Twitter.

"Nous demandons une décision urgente ordonnant à la Russie de cesser son activité militaire, et nous attendons que les audiences débutent la semaine prochaine", a-t-il écrit.

15h30

L'Allemagne débloque 100 milliards pour moderniser son armée

L'Allemagne a annoncé dimanche une nette augmentation de ses dépenses militaires dans les années à venir, et le déblocage immédiat d'une enveloppe de 100 milliards d'euros pour moderniser son armée, qu'elle estime sous-équipée.

"Nous allons à partir de maintenant, d'année en année, investir plus de 2% de notre produit intérieur brut dans notre défense", a déclaré le chancelier Olaf Scholz lors d'une séance exceptionnelle à la chambre des députés. Cette annonce va au-delà de l'objectif que se sont fixé les pays de l'OTAN, à savoir tendre vers 2% du PIB national.

Il s'agit d'un revirement de taille pour l'Allemagne, qui ces dernières années traînait des pieds pour se conformer aux engagements de l'Alliance atlantique dans ce domaine, s'attirant régulièrement les foudres des Etats-Unis.

>> Regarder aussi le reportage du 19h30 à ce sujet :

L'Allemagne entame un changement de cap historique en matière de défense à la suite de l'invasion de l'Ukraine
L'Allemagne entame un changement de cap historique en matière de défense à la suite de l'invasion de l'Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 27 février 2022

Effectifs divisés par plus de deux depuis la guerre froide

Depuis la fin de la Guerre froide, l'Allemagne a nettement réduit les effectifs de son armée, passés de 500'000 personnes environ lors de la Réunification du pays en 1990 à tout juste 200'000 aujourd'hui. Par ailleurs, les responsables militaires se plaignent régulièrement de pannes sur leurs avions de chasse, navires de guerre ou chars.

L'invasion de l'Ukraine a agi comme un électrochoc dans un pays pétri de pacifisme depuis les horreurs nazies. Le chef de l'Armée de terre lui-même, suite au déclenchement de la guerre en Ukraine par Moscou, a admis que la Bundeswehr était "nue".

15h25

Quel est l'impact des sanctions bancaires sur la Russie?

Des manifestants contre la guerre en Ukraine. [Keystone - Annette Riedl]Keystone - Annette Riedl
Le point sur la situation en Ukraine dimanche à la mi-journée / Le 12h30 / 1 min. / le 27 février 2022

Les autorités russes n'ont pas encore officiellement réagi aux sanctions occidentales, qui vont notamment déconnecter les banques russes du système d'échange SWIFT. Mais certaines voix relativisent leur importance. Un parlementaire a notamment rappelé que l'Iran fonctionnait en étant déconnecté de ce système depuis des années.

Par ailleurs, la société qui opère le système Swift devra faire l'impasse sur une grande quantité d'intérêts, habituellement prélevés sur les transactions bancaires. La Russie a aussi développé depuis 2014 un équivalent à Swift, nommé MYR, mais qui n'est opérationnel que dans une vingtaine de pays.

Point rassurant côté russe, ces mesures vont certainement affecter également les pays occidentaux, étant donné le statut de gros exportateur de la Russie. Mais la déconnexion aura de fortes conséquences sur l'industrie russe dans le monde, et pourrait peser jusqu'à 5% de son PIB

>> Les explications de Jean-Didier Revoin dans le 12h30 :

Logo de la banque russe VTB. [Keystone - EPA/Maxim Shipenkov]Keystone - EPA/Maxim Shipenkov
Quelle réaction de la Russie face aux sanctions de l’Union européenne? / Le 12h30 / 1 min. / le 27 février 2022

15h20

Le point de situation dimanche à la mi-journée

Au quatrième jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, des combats sont toujours en cours dans de nombreux endroits du pays, notamment en périphérie de la capitale, selon des sources ukrainiennes. Mais Kiev reste sous contrôle ukrainien.

Du côté des alliés occidentaux de l'Ukraine, la pression sur Moscou s'accentue à travers différents moyens de pression. Ils annoncent aussi livrer plus d'armes à l'Ukraine.

>> Le point de situation dans le 12h30 :

Des manifestants contre la guerre en Ukraine. [Keystone - Annette Riedl]Keystone - Annette Riedl
Le point sur la situation en Ukraine dimanche à la mi-journée / Le 12h30 / 1 min. / le 27 février 2022

>> Les explications sur place de Tristan Dessert dans le 12h45 :

Les explications de Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev
Les explications de Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev / 12h45 / 1 min. / le 27 février 2022

15h15

L'Ukraine va former sa légion étrangère pour aider à combattre les Russes

L'Ukraine est en train de former une légion de combattants étrangers pour l'aider à repousser les forces russes qui ont envahi le pays, a annoncé la présidence dimanche dans un communiqué. "Tous les étrangers désirant rejoindre la résistance aux occupants russes et protéger la sécurité mondiale sont invités par les autorités ukrainiennes à rejoindre les forces de défense", y est-il indiqué.

Une unité spéciale sera formée sous le nom de "Légion internationale". Les volontaires sont appelés à se rendre dans les ambassades d'Ukraine dans leurs pays. Vendredi, le président Zelensky avait déjà appelé les Européens ayant une expérience du combat à se rendre en Ukraine.

15h10

Vladimir Poutine suspendu par la Fédération internationale de judo

La Fédération internationale de judo (IJF) a annoncé dimanche dans un communiqué la "suspension" du statut de président d'honneur et d'ambassadeur de la fédération de Vladimir Poutine.

Judoka de longue date et détenteur d'un 8e dan, un des grades les plus élevés de la discipline, le président russe affiche volontiers son caractère sportif et a souvent fait la promotion d'un mode de vie sain. Il a beaucoup joué de cette image, qui contraste notamment beaucoup avec celle de son prédécesseur Boris Eltsine, dont les frasques alcoolisées avaient fait le tour du monde dans les années 1990.

Multiples punitions dans le monde du sport

Mais la guerre lancée par le président russe a déjà eu de nombreuses répercussions dans le monde du sport professionnel, entre compétitions déplacées, rencontres face à la Russie refusées par des sélections nationales, sportifs russes déclarés persona non grata ou sponsors remis en cause.

Le gouvernement suédois a de son côté appelé samedi à une exclusion intégrale de la Russie de toutes les compétitions sportives par les pays de l'UE. D'ores et déjà, les fédérations norvégienne et suédoise de ski ont fait savoir que les sportifs russes n'étaient pas les bienvenus sur leurs territoires pour les épreuves dans leurs pays respectifs le mois prochain.

La ministre britannique de l'Intérieur Priti Patel a également prévenu que "les sélections nationales des pays complices" de l'invasion de l'Ukraine, ne seraient plus les bienvenues en Angleterre. De fait, les visas des basketteurs biélorusses qui devaient jouer dimanche à Newcastle ont été annulés.

15h05

Afflux de réfugiés à la frontière roumaine

Plus de 43'000 Ukrainiens ont trouvé refuge en Roumanie depuis le déclenchement de l'offensive militaire russe jeudi, selon les chiffres des gardes-frontières roumains publiés dimanche. Ces hommes et femmes fuyant les conflits sont entrés en Roumanie via quatre postes frontaliers, mais aussi en venant de Moldavie.

>> Les photos du correspondant de la RTS sur place : À Siret, à la frontière entre la Roumanie et l'Ukraine, la logistique se met en place face au flux de réfugiés et réfugiées qui fuient l'Ukraine. [RTS - Cédric Guigon]
À Siret, à la frontière entre la Roumanie et l'Ukraine, la logistique se met en place face au flux de réfugiés et réfugiées qui fuient l'Ukraine. [RTS - Cédric Guigon]

À Siret, petite ville du nord-est de la Roumanie à la frontière ukrainienne, à une quarantaine de kilomètres de la ville de Tchernivtsi (env. 260'000 hab.), un réseau de solidarité s'est mis en place pour leur venir en aide, grâce à l'action conjointe d'ONG, d'églises, de mairies mais aussi de particuliers.

Des stands d'aide aux réfugiés ukrainiens sont mis en place à Siret, à la frontière entre la Roumanie et l'Ukraine. [RTS - Cédric Guigon]
Des stands d'aide aux réfugiés ukrainiens sont mis en place à Siret, à la frontière entre la Roumanie et l'Ukraine. [RTS - Cédric Guigon]

>> Les précisions de Cédric Guigon dans Forum :

Réfugiés ukrainiens: récit de Roumanie
Réfugiés ukrainiens: récit de Roumanie / Forum / 3 min. / le 27 février 2022

Centaines de milliers de réfugiés

Au total, quelque 368'000 personnes ont fui les combats en Ukraine depuis jeudi pour les pays voisins et leur nombre "continue à augmenter", a déclaré dimanche le Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies (HCR). Ce nombre "est basé sur les données mises à disposition par les autorités nationales", explique le HCR.

En Pologne, ce sont plus de 156'000 personnes venant d'Ukraine qui sont entrées dans le pays depuis le début de l'invasion russe, selon les gardes-frontières polonais. Pour la seule journée de samedi, 77'300 entrées en provenance d'Ukraine ont été enregistrées.

La Pologne abritait déjà environ 1,5 million d'Ukrainiens avant l'invasion russe. Elle a exprimé son soutien indéfectible à l'Ukraine.

Appel du Pape

Au Vatican, le pape François a demandé dimanche l'ouverture "urgente" de "couloirs humanitaires" pour les réfugiés fuyant face à l'invasion russe en Ukraine.

"Je pense aux personnes âgées, à tous ceux qui en ce moment cherchent un refuge, aux mamans en fuite avec leurs enfants. Ce sont des frères et soeurs pour lesquels il est urgent d'ouvrir des couloirs humanitaires et qu'il faut accueillir", a-t-il déclaré à l'issue de sa traditionnelle prière de l'Angélus place Saint-Pierre.

>> Lire aussi : Près de 370'000 Ukrainiens ont déjà trouvé refuge en Europe selon le HCR

04h00

Le suivi de la journée de jeudi