Publié

Les djihadistes poursuivent le combat dans la province syrienne d'Idlib

Syrie: Mise en place d'une zone tampon démilitarisée dans la province d'Idleb
Syrie: Mise en place d'une zone tampon démilitarisée dans la province d'Idleb / 19h30 / 2 min. / le 15 octobre 2018
Les djihadistes dans la province syrienne d'Idlib ont indiqué vouloir poursuivre le combat contre le régime. Dimanche, ils occupaient toujours une zone, devant être démilitarisée, selon le plan russo-turc.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), aucun retrait visible n'a été constaté dimanche avant minuit, malgré l'accord négocié entre la Russie, une alliée du président syrien Bachar al-Assad, et la Turquie, qui soutient les rebelles, afin d'éviter un assaut meurtrier du régime.

Des tirs d'armes lourdes depuis cette zone, d'où elles ont été en principe retirées, avaient eu lieu samedi soir. Le sort de cet accord, conclu afin d'éviter un assaut meurtrier du régime contre le dernier bastion insurgé et rebelle dans la Syrie en guerre, semble dès lors de plus en plus fragile.

"Nous n'abandonnerons pas le choix du djihad et du combat pour réaliser les objectifs de notre révolution bénie, en premier lieu faire tomber le régime criminel", a écrit dans un communiqué Hayat Tahrir al-Cham (HTS), principale alliance djihadiste à Idlib et issue de l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.

Une duplicité russe pointée du doigt

Dans une référence implicite à la Turquie, le groupe djihadiste indique "apprécier les efforts de tous ceux qui luttent à l'intérieur de la Syrie et à l'extérieur pour protéger les zones libérées (du régime)".

"Mais nous mettons en garde contre la duplicité de l'occupant russe et contre toute confiance dans ses intentions", ajoutent les djihadistes, qui avec d'autres groupes contrôlent plus des deux tiers de la future zone tampon et 60% de la province.

ats/ther

Publié

Eviter un désastre humanitaire

L'accord russo-turc prévoit une zone démilitarisée pour séparer les territoires du régime Assad de ceux encore tenus par les rebelles et djihadistes, évitant ainsi un assaut et une possible catastrophe humanitaire à Idlib (nord-ouest).

Le Front national de libération, principal groupe rebelle, l'a officiellement endossé et a affirmé avoir totalement retiré ses armes lourdes mercredi dernier, selon la date butoir établie.

L'OSDH n'a pas été en mesure de préciser si les tirs avaient été effectués par des rebelles ou par des djihadistes.

Un accord "temporaire"

Bachar al-Assad a maintes fois fait part de sa volonté de reconquérir l'ensemble de la Syrie. Il a qualifié de "temporaire" l'accord russo-turc et assuré qu'Idleb et les régions voisines reviendraient à terme au régime.

L'accord Ankara-Moscou n'est que le dernier en date d'une série d'accords de trêve conclus au cours des sept années de guerre en Syrie, qui ont fait plus de 360'000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.