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Quatre pays se répartissent les 58 migrants secourus par l'Aquarius

Le navire Aquarius lors d'une opération de sauvetage en juin dernier entre Lampedusa et la Tunisie. [AFP - PAU BARRENA]
Le navire Aquarius lors d'une opération de sauvetage en juin dernier entre Lampedusa et la Tunisie. - [AFP - PAU BARRENA]
Malte a confirmé mardi que l'Aquarius, qui vogue en Méditerranée avec 58 migrants secourus en mer, débarquera à La Valette plutôt qu'à Marseille. Les rescapés seront répartis entre quatre pays européens.

Mardi en fin d'après-midi, le gouvernement maltais a annoncé qu'il autorisera le débarquement sur son territoire des 58 migrants secourus en Méditerranée par le navire humanitaire. Ces derniers seront "immédiatement répartis" dans d'autres pays européens.

"Les 58 migrants à bord de l'Aquarius seront transbordés sur un navire maltais dans les eaux internationales et conduits à Malte", a écrit le Premier ministre maltais Joseph Muscat sur son compte Twitter.

Selon une source gouvernementale française, la France accueillera 18 des 58 migrants, alors que l'Allemagne et l'Espagne en prendront en charge 15 chacune. De son côté, le gouvernement portugais a annoncé s'être mis d'accord avec la France et l'Espagne pour accueillir dix migrants.

Demande d'accoster à Marseille

Naviguant dans les eaux internationales au large de la Libye, l'Aquarius avait demandé l'autorisation lundi à la France de pouvoir mettre le cap sur Marseille. '"Il est urgent de mettre les personnes à l'abri", avait pressé le directeur de l'ONG SOS Méditerranée en référence aux 58 migrants , dont 17 femmes et 18 mineurs, secourus en mer.

>> Lire aussi : Cap sur Marseille, l'Aquarius demande à la France l'autorisation de débarquer

"On est clair sur le fait qu'il ne faut pas faire quatre ou cinq jours de mer (...) Il faut le faire débarquer rapidement et il est aujourd'hui proche de Malte", a déclaré mardi une source à l'Elysée, suggérant ainsi au navire de ne pas mettre le cap sur Marseille.

Vives critiques à gauche en France

L'attitude de l'exécutif jugée "irresponsable" et "inacceptable" par la gauche française. "On ne ferme pas les portes des urgences quand quelqu'un qui est au bord de mourir s'y présente", a critiqué le porte-parole du Parti socialiste (PS), Boris Vallaud, sur la chaîne BFMTV. "On ne peut pas rejouer tous les deux mois cette même scène du gouvernement désabusé qui regarde ailleurs", a-t-il ajouté.

Yannick Jadot, tête de liste d'EELV (parti écologiste) pour les élections européennes, a aussi critiqué des réponses gouvernementales "si éloignées de notre humanité et de nos principes".

A droite en revanche, le député Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes Eric Ciotti s'est opposé à l'accueil du navire à Marseille, et le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier a appelé l'exécutif à "convoquer en urgence" une réunion des ministres de l'Intérieur européens sur "la crise des migrants".

>> A écouter : Les reportages de l'émission Vacarme à bord de l'Aquarius

afp/rens

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