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Une commission d'enquête après les violences du collaborateur de l'Elysée

Alexandre Benalla, à droite, apparaît souvent aux côtés d'Emmanuel Macron sur des photographies, comme ici en juin 2017. [EPA/Keystone - Etienne Laurent]
Alexandre Benalla, à droite, apparaît souvent aux côtés d'Emmanuel Macron sur des photographies, comme ici en juin 2017. - [EPA/Keystone - Etienne Laurent]
Une commission d'enquête parlementaire va être mise sur pied après la diffusion d'images montrant un collaborateur du président Emmanuel Macron en train de frapper un manifestant.

La décision portant sur une commission d'enquête était réclamée par l'opposition. La justice française avait déjà ouvert une enquête préliminaire, et la "police des polices" enquête également.

Le programme des auditions de la commission d'enquête parlementaire -à huis clos sauf exceptions-, sera fixé vendredi, avec l'objectif notamment d'entendre le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb dès lundi ou mardi, a-t-on indiqué de source parlementaire.

>> Lire aussi : Enquête ouverte sur des violences attribuées à un proche de Macron

Mercredi, le quotidien Le Monde a révélé qu'Alexandre Benalla, chargé de mission à l'Elysée, s'était coiffé d'un casque des forces de l'ordre, avant de s'en prendre à un jeune homme à terre pendant une manifestation, à l'occasion du 1er-Mai.

Sur d'autres documents datés du même jour, on peut voir Alexandre Benalla arborer un brassard de police.

Avertie le lendemain des faits, la présidence l'a suspendu 15 jours, sans faire la publicité de cet événement. Il a ensuite été réintégré, en perdant ses attributions en matière d'organisation des déplacements présidentiels.

Macron sous pression

Interpellé, lors d'un déplacement dans le Sud-Ouest, Emmanuel Macron a refusé de répondre directement aux questions des journalistes qui le suivaient, sauf lorsqu'on lui a demandé si la République était "entachée" par cette affaire.

"Non, non, la République est inaltérable", a-t-il dit.

L'ensemble de l'opposition, de droite comme de gauche, a exhorté l'Elysée à prendre des sanctions plus dures et à faire preuve de transparence.

afp/reuters/mre

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