Matteo Salvini, homme fort du nouveau gouvernement et patron de la Ligue (extrême droite), a proposé lundi un recensement de la communauté Rom.
Cette mesure, selon lui, vise à permettre, entre autres, de faciliter les expulsions de ceux de nationalité étrangère en situation irrégulière, puisque selon lui, "les Roms italiens, malheureusement, tu dois te les garder à la maison".
La Commission européenne a rappelé mardi qu'on ne pouvait pas, "en règle générale, expulser un citoyen européen sur la base de critères ethniques".
Critiques de Mouvement Cinq Etoiles
Mais les réactions les plus vives aux déclarations de Matteo Salvini, qui a le rang de vice-Premier ministre, sont venues d'Italie, y compris au sein du nouveau gouvernement populiste.
L'autre vice-Premier ministre Luigi Di Maio, pour sa part chef de file du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) allié à la Ligue, a ainsi rappelé que le recensement d'une partie de la population sur une base ethnique était contraire à la loi italienne.
afp/hend
Plus de 100'000 Roms recensés
Aucun chiffre officiel n'existe mais selon une association proche de cette communauté, les Roms en Italie seraient entre 120'000 et 180'000, en majorité de nationalité italienne.